Les romans de Ian Fleming

Les romans de Ian Fleming

Les romans de Ian Fleming

Avant de devenir un héros de films, James Bond fut d’abord un héros de papier.

Le personnage est né en 1952 en Jamaïque sur la machine à écrire de Ian Fleming, journaliste britannique et ancien membre du renseignement naval. Son premier roman, Casino Royale, sera publié en 1953 et marquera le début des aventures de 007. Jusqu’à sa mort en 1964, Fleming publiera un livre de son agent secret tous les ans (deux autres seront publiés à titre posthume). EON Production s’inspirera (mais pas toujours fidèlement) de ses romans pour créer les films de James Bond.

Les romans de Ian Fleming sont fréquemment réédités en langue anglaise (sur support physique, ebook et même audio), cependant, bien qu’ils aient été tous traduits en français (plus ou moins fidèlement à l’oeuvre original), cela fait des années qu’il n’y a pas eu de réédition dans notre langue. Les versions françaises des romans sont toutefois très facilement trouvables d’occasion sur des sites de ventes en ligne, souvent à bas prix.

  • Statistiques bondiennes :

    Romans
    12

    Nouvelles
    9

    Recueils de nouvelles
    2

    Fleming

     

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    Ursula Andress et Ian Fleming

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    Ian Fleming


    Mes histoires sont plutôt fantastiques, même si elles s’inspirent souvent de la réalité. Elles sont extravagantes et dépassent le domaine du probable mais pas, selon moi, celui du possible.

    Ian Fleming

    Enfance

    Ian Lancaster Fleming est né le 28 mai 1908 à Mayfair (Londres) au sein d’une famille de banquiers prospères avec des origines écossaises. Il est le second fils de Valentine et Eve Fleming qui ont eu quatre enfants : Peter, Ian, Richard et Michael. En 1915, Ian rentre avec Peter à l’école préparatoire Durnford de Dorset ; malmené, il n’aime pas vraiment l’endroit. Son père, qui fut aussi député conservateur, trouve la mort sur le front français en 1917, lorsque Ian a presque neuf ans. Winston Churchill, bon ami de Valentine, écrira sa nécrologie dans le Times (Ian en gardera une copie dans sa chambre pendant toute sa vie). Eve ne s’est jamais remarié (c’était une des conditions pour qu’elle hérite des possessions de son défunt mari) mais a eu à un moment une relation avec le peintre Augustus John avec qui elle a eu une fille, Amaryllis, en 1925.

    En 1921, Ian Fleming entre au collège d’Eton, comme son héros. Alors que son frère aîné, Peter, brille dans les matières académiques, Ian excelle en athlétisme, gagnant beaucoup de coupes et est deux fois Victor Ludorum (champion). Au cours d’un match de football son nez se retrouve cassé et une plaque de cuivre est alors inséré dans ce dernier. C’est dans un magazine de l’école qu’il avait créé, The Wyvern, que Ian Fleming publie sa première nouvelle en 1925 : The Ordeal of Caryl St. George. Toutefois, son style de vie à Eton lui attire les foudres de son recteur, E. V. Slater, qui désapprouve l’attitude de Fleming, son huile de cheveux, le fait qu’il possède une voiture et ses relations avec les femmes. Slater persuade sa mère de le changer d’établissement et il est admis en 1926 à l’Académie militaire de Sandhurst. Cependant Fleming n’a pas l’âme militaire et il démissionne l’année suivante après avoir contracté la gonorrhée.

    Sa mère l’envoie alors perfectionner son allemand à Kitzbuhel, Tyrol autrichien, en vue d’un examen d’entrée au Foreign Office. Ian se retrouve alors dans une petite école, Tennerhof, dirigée par l’auteur Phyllis Bottome (qui l’encouragera a utilisé son imagination pour écrire de la fiction) et son mari, Ernan Forbes Dennis. En 1928, il s’inscrit à l’Université de Munich et l’année suivante à celle de Genève. Séjours, sinon études, également accomplis par James Bond ; de plus il apprend le ski, l’escalade et fréquente plusieurs filles. En 1931 il tombera finalement amoureux d’une certaine Monique Panchaud de Bottones (canton de Vaud, Suisse) avec qui il se fiancera, mais le fait que sa mère, Eve, désapprouve leur relation, aidera a entraîner la rupture quelques années plus tard. Tout en occupant un emploi temporaire au Bureau de la Coopération intellectuelle de la Société des Nations, il est toujours censé préparer l’examen d’entrée au Foreign Office ; il le ratera en 1931.

    Du journalisme au Foreign Office

    Grâce aux relations de sa mère, il est engagé par l’agence de presse Reuter en octobre 1931. Il apprend les base du journalisme et obtient son premier reportage important en avril 1933, en allant suivre à Moscou le procès de six ingénieurs anglais de Metropolitan-Vickers accusés d’espionnage. Pour devancer les autres agences de presses Fleming n’hésite à écrire son article en avance (en deux exemplaires, un pour le verdict coupable, l’autre pour l’acquittement) pour mieux passer la censure soviétique, embaucher un jeune garçon qui serait chargé entre autre de récupérer son rapport qu’il lancerait discrètement depuis une des fenêtre de la cour de justice ; il va même jusqu’à saboter les téléphones pour empêcher les autres journalistes de passer leurs rapports. Fleming devait aussi avoir une entrevue avec Joseph Staline mais a reçu une note personnellement signée de l’homme, s’excusant de ne pouvoir le rencontrer. Un premier contact avec l’univers raconté dans ses livres, d’autant plus que le Foreign Office (Bureau des Affaires étrangères) vient alors lui demander son impression sur la situation actuelle des Soviétiques. Mais en octobre 1933, pensant qu’il ne ferrait pas fortune chez Reuter (malgré le fait qu’on lui propose d’occuper le bureau de Shanghai), il quitte l’agence pour travailler dans une banque d’affaires, Cull & Co, puis chez un agent de change, Rowe and Pitman, chez qui il restera jusqu’en 1945. Il admettra plus tard qu’il était « le pire agent de change au monde ».

    Fleming se répand dans les clubs, joue au bridge, noue des amitiés dans la presse, il a beaucoup de petites amis, joue au golf le week-end à Sandwich ou mise au Touquet. Pendant ce temps, son frère Peter devient un auteur respecté de récits de voyages comme Un aventurier au Brésil (Brazilian Adventure) ou Courrier de Tartarie (News from Tartary) et se marie avec l’actrice Celia Johnson.

    Au printemps 1939, Fleming se joint à une mission commerciale envoyée par le Gouvernement anglais en Pologne et en Russie. Officiellement il représente le Times ; en fait, il est chargé de faire des rapports officieux sur la force et le moral de l’armée Russe pour le Foreign Office. On a dû les juger satisfaisants en haut lieu : en juillet 1939, il est affecté (et sans quitter son emploi d’agent de change) à la Naval Intelligence Division qu’il rejoindra à plein temps en août, sous le nom de code « 17F ».

    Pendant la guerre

    Lorsque la guerre éclate, en septembre 1939, il est mobilisé dans ce service à la Room 39, comme adjoint de son directeur, l’amiral Godfrey : l’un des modèles de « M ». En effet l’Amiral Hall (directeur de la Naval Intelligence durant la Première Guerre mondiale) avait conseillé à Godfrey de choisir un agent de change comme assistant. Fleming reçoit alors le grade de lieutenant à la Royal Naval Volunteer Reserve avant d’être promu commander quelques mois plus tard.

    Au printemps 1940, Fleming devient agent de liaison auprès de l’amiral Darlan et suivra la débâcle française de Paris à Bordeaux, au moment de convaincre Darlan de passer la flotte française aux mains des Britanniques.

    L’Opération Sans-Pitié (Ruthless), plan visant à obtenir des précisions sur les codes Enigma utilisé par la marine allemande, a été initiée par une note écrite par Fleming à Godfrey, le 12 septembre 1940. L’idée était d’obtenir un bombardier allemand, d’avoir un équipage en uniforme de la Luftwaffe qui s’écraserait dans la Manche. L’équipage aurait alors attaqué leurs sauveteurs allemands et aurait apporté la machine Enigma en Angleterre. Au grand déplaisir d’Alan Turing et Peter Twinn, la mission n’a jamais été tenté.
    En octobre, son frère Michael qui avait été blessé et capturé en France, trouve la mort.

    Ian Fleming participe à l’élaboration de l’Opération Goldeneye, un plan des Alliés visant à maintenir la communication avec Gibraltar (territoire britannique) et entreprendre des opérations de sabotage au cas où l’Espagne franquiste s’allierait aux forces de l’Axe (ou soit envahi par celles-ci). Finalement, avec aucune invasion de l’Espagne ou de Gilbraltar en vue et un Franco restant « neutre », l’Opération Goldeneye a pris fin en 1943.

    En février 1941, muni d’un stylo à cartouche de cyanure, Fleming se rend en civil à Tanger pour inspecter le Service naval de renseignements en Afrique du Nord. Il fait ensuite un voyage aux États-Unis avec son chef pour une tentative de coordination avec Edgar Hoover, chef du F.B.I. À New York, Fleming fait la connaissance de Sir William Stephenson qui deviendra un de ses amis.

    Stephenson présenta Fleming au général William Donovan, qui venait d’être nommé à la Office of the Coordinator of Information. Organisation qui a fut ensuite remplacée l’Office of Strategic Services (OSS) puis Central Intelligence Agency (CIA). À la demande de Donovan, Ian Fleming a écrit un long mémo devant décrire la structure et les fonctions d’une organisation de services secrets ; certaines idées de Fleming ont plus tard fini dans la charte officielle de l’OSS.

    Au cours d’un autre voyage en Amérique, Fleming aurait suivi les cours d’une école d’instruction pour agents secrets, installée dans une ferme près de Toronto. Il y aurait appris quantité de recettes professionnelles dont James Bond profitera plus tard, mais aurait été incapable de réussir l’exercice visant à tuer un homme de sang froid.

    En 1941, inspiré par des commandos de renseignement allemands, Fleming commence à créer la 30 Assault Unit qu’il surnommera « mes Peaux-Rouges » : un commando de soldat britannique qui évoluerait parallèle des premières lignes et qui aurait pour objectifs de se rendre dans les QG ennemis afin d’y saisir renseignements, codes, nouvelles armes, Egnimas, rapports, scientifiques, et autres trésors de guerre, avant qu’ils ne soient détruits par l’ennemi. L’unité est passée d’une force d’environ 60 hommes en 1942 à près de 450 vers la fin de la guerre où elle sera une des première forces armée britanniques à entrer dans Paris avec le général Leclerc ou à franchir le Rhin pour poursuivre la guerre sur le territoire allemand. Parmi les hauts faits de la 30 Assault Unit on peut citer la capture des archives complètes de la marine allemandes à Tambach (plusieurs centaine de tonnes de documents).

    En 1942 il assiste à une conférence en Jamaïque sur les U-boats, et bien qu’il pleuvait abondamment durant son séjour, Fleming est tombé amoureux de la Jamaïque et s’est promis de non seulement y revenir après la guerre mais aussi d’y construire une maison dans laquelle il pourrait écrire des livres, dont un qui serait : « une histoire d’espionnage qui mettrait fin à toutes les histoires d’espionnage » a-t-il dit un peu plus tard.

    C’est aussi pendant la Seconde Guerre mondiale qu’il se rapproche encore d’Ann O’Neill (qu’il avait rencontré pour la première fois en 1934). Ann espère devenir Madame Fleming mais Ian ne souhaite pas se marier ; elle épousera alors Esmond Harmsworth (Lord Rothermere) à la place. Parmi les autres femmes que Fleming fréquente aussi à cette époque, on peut notamment citer une estafette du nom de Muriel Wright (elle trouvera cependant la mort lors d’un bombardement en 1944).

    Lorsque Edmund Rushbrooke vient remplacer John Godfrey au poste de DNI, Fleming garde ses fonctions et devient alors l’assistant de Rushbrooke.

    Fleming a travaillé sans relâche pendant la guerre et a été impliqué dans chaque section du renseignement naval. Sa personnalité énergique et son imagination étaient des compétences précieuses. Il a assisté à d’innombrables comités où il a contribué au travail de la Political Warfare Executive, Joint Intelligence Committee, Special Operations Executive et du Secret Intelligence Service. On sait également qu’il a assuré la liaison entre l’Amirauté et Bletchley Park où Alan Turing essayait de cracker l’Enigma et qu’il a aidé à mettre sur pied l’opération Mincemeat (un opération de désinformation pour faire croire aux allemands que les Alliés envahiraient les Balkans et la Sardaigne au lieu de la Sicile, qui était leur réel objectif). L’Amiral Godfrey dira plus tard : « Ian aurait du être DNI et moi son conseiller naval ».

    Démobilisé en novembre 1945, Ian Fleming entre au groupe de presse dirigé par Lord Kemsley (éditeur entre autres du Sunday Times), comme directeur du service des nouvelles de l’étranger. Il effectuera lui-même quelques grands reportages, comme ceux de série Thrilling Cities (où Fleming donnera son avis sur quatorze grandes villes du monde).

    Le + du Le Bond : Ian Fleming et la guerre

    La naissance de 007

    En 1946, fidèle à la promesse qu’il s’était faite, Ian Fleming acquière six hectares de terre d’un ancien hippodrome d’âne doté d’une petite crique en Jamaïque. Il fait construire une maison dont il a lui même imaginé les plans. Un de ses entre guillemets « voisins » est Noël Coward, qui fut l’un de ses meilleurs amis avec Ivar Bryce et Enerst Cuneo. Fleming nomme sa maison jamaïcaine Goldeneye ; celle-ci n’était pas particulièrement confortable. Lorsqu’il a été employé par Lord Kemsley, Fleming s’est débrouillé pour obtenir dans son contrat deux mois de congé qu’il pourrait en partie passer à Goldeneye chaque année.

    Il continue à fréquenter Ann O’Neill, devenue Anne Rothermere. Elle donne à Ian une fille, Mary, mais celle-ci est victime de mortinatalité. Le mari de Ann décide de divorcer en 1951 à cause de la relation qu’elle entretient avec Ian. Finalement Fleming épousera Ann, à nouveau enceinte de lui, en mars 1952 en Jamaïque. Elle donnera naissance à leurs fils, Caspar, en août 1952. Cela n’empêchera pas Ann et Ian d’avoir tout deux quelques affaires extraconjugales par la suite.

    Fleming prétend avoir inventé James Bond pour se remettre du choc du fait qu’il allait se marier, à quarante-trois ans. La naissance de Bond a eu lieu le troisième mardi de janvier 1952 à Goldeneye. Le nom et le prénom, qu’il voulait « aussi ordinaire que possible », ont été empruntés à un ornithologue dont il avait toujours à portée de main l’ouvrage classique : Birds of the West Indies.

    Pour le reste, le personnage doit beaucoup à son auteur : il est la projection idéalisée de l’homme qu’il aurait aimé être, le triomphateur de missions qu’il n’a jamais pu accomplir pendant la Guerre, confiné à un travail entre guillemets de style « bureaucratique » et d’agent de liaison (Godfrey considérait Fleming comme trop précieux et qu’il en savait trop pour le laisser aller sur le terrain).

    Fleming a permis à son ami William Plomer de voir une copie du roman et lui a fait remarquer que tout élément de suspense était totalement absent. Malgré cela, Plomer a pensé que le livre était suffisamment prometteur et il a envoyé une copie à la maison d’édition Jonathan Cape. Au début Cape n’est pas enthousiastes à propos du roman, mais le fait qu’il soit écrit par le frère de Peter Fleming, auteur dont la publication de livres avait réussie, le persuade de publier.

    À cette époque Fleming est le directeur général de la maison d’édition Queen Anne Press et possède une grande collection de premières éditions de livres qu’il a acquis au fil des années sur les grandes avancées sociales, scientifiques et médicales moderne. Au printemps 1952 il lancera The Book Collector, une revue consacrée à la collection de livres, puis aquiérera une société nommé Glidrose Productions/Publications un peu plus tard dans l’année (pour y assigné la plupart des droits sur ses romans).

    Chaque volume des aventures de James Bond sera conçu de façon immuable. À l’automne, ouverture d’un dossier peu à peu gonflé de notes et idées, rédaction d’un premier jet au cours du séjour hivernal à la Jamaïque, corrections ou refonte en août-septembre. En octobre, remise du manuscrit définitif à l’éditeur Jonathan Cape qui le publie en avril de l’année suivante. Seul L’Homme au pistolet d’or ne connaîtra pas la phase de révision et mise au point, Ian Fleming étant mort le 12 août 1964.

    En 1957, Fleming a été invité par le Sunday Times a écrire sur l’International Diamond Security Organisation qui luttait contre la contrebande de diamants, un sujet qui lui était familier après Les diamants sont éternels. Fleming a accepté et ce qu’il a écrit fut publié en livre sous le titre Les Contrebandiers du diamant (The Diamond Smugglers).

    Début 1960, Fleming écrit le roman Opération tonnerre, basé sur un script d’un éventuel film de James Bond qu’il développait avec Kevin McClory, Jack Whittingham, Ivar Bryce et Ernest Cuneo depuis 1959. En mars 1961, Kevin McClory lit le roman et, accompagné de Jack Whittingham, il demande à la Haute Cour de Londres une injonction pour arrêter la publication pour cause de plagia. Après deux actions en justice, Fleming offre en 1963 à McClory un accord, réglé à l’amiable. Ainsi, McClory a obtenu les droits cinématographiques du roman et des scénarios, tandis que Fleming a gardé les droits sur le roman, à condition qu’il soit désormais reconnu comme basé sur le travail de Kevin McClory, Jack Whittingham et lui-même.

    Approché en 1964 par le producteur Norman Felton, Fleming a fourni un certain nombre d’idées pour la série Agents très spéciaux (The Man from UNCLE), y compris le nom des personnages de Napoleon Solo et April Dancer. Cependant, Fleming a dû se retirer du projet à la demande d’Eon Productions, qui étaient désireux d’éviter les problèmes juridiques qui pourraient survenir si le projet avait coïncidé avec les films de James Bond.

    Toujours en 1964, à l’opposé de James Bond, Ian Fleming dont l’état de santé était vacillant, a aussi écrit un livre pour enfants : Chitty-Chitty-Bang-Bang, inspiré des voitures construites par Louis Zborowski et des histoires qu’il racontait à son fils Caspar pour l’endormir.

    Le succès et la reconnaissance

    La première édition de Casino Royale (4750 exemplaires) parue le 13 avril 1953 est épuisée un mois plus tard. Bon accueil de la critique mais succès modeste. L’ouvrage est réimprimé mais sa vente totale n’atteint, en juin 1954, que huit mille exemplaires. En avril 1956, malgré trois ans de présence du héros dans les librairies, Jonathan Cape limite avec prudence le premier tirage de Les Diamants sont éternels à douze mille cinq cents exemplaires.

    Deux événements publicitaires vont enfin attirer la renommée vers James Bond. En novembre 1956, le Premier ministre Anthony Eden s’en va passer trois semaines de convalescence à la Jamaïque. A la surprise générale il écarte les villas et palaces pour choisir la maisonnette des Fleming, Goldeneye. Le geste suscite une certaine curiosité pour l’œuvre du romancier. Plus décisive est la parution le 17 mars 1961 dans Life de la liste des dix livres préférés du président Kennedy. Bons Baisers de Russie y vient en neuvième position. Il n’en faut pas plus pour hâter la mise en chantier du film tiré du roman Dr No et pousser le lecteur moyen à se trouver quelque chose en commun avec le président des États-Unis. Miracles du snobisme…

    Aussi surprenant que cela paraisse, James Bond a mis près de dix ans pour arracher le succès mondial qu’on lui connaît aujourd’hui. Il ne l’a vraiment connu qu’en 1962, avec l’adaptation cinématographique de Dr No réalisée par Terence Young, et suivie en 1963 par Bons Baisers de Russie.

    Le + du Le Bond : Ian Fleming et les films

    Ian Fleming décède le 12 août 1964 d’une crise cardiaque à l’âge de 56 ans ; en route vers l’hôpital il dit aux ambulanciers qu’il est désolé de les déranger. Malheureusement pour lui, il n’a pas eu l’occasion de voir son personnage conquérir le monde avec le film Goldfinger et la Bondmania qu’il a provoqué. Il est enterré au cimetière du village de Sevenhampton, près de Swindon.

    Plusieurs auteurs prendront la suite des aventures littéraires de James Bond.

    Les autres livres de Ian Fleming (non-Bond)

    • 1957 : Les Contrebandiers du diamant (The Diamond Smugglers) (récit journalistique)
    • 1963 : Des villes pour James Bond (Thrilling Cities) (récits de voyage)
    • 1964 : Chitty-Chitty-Bang-Bang (Chitty-Chitty-Bang-Bang) (roman)

    Hors Bond Fleming

    Le + de CJB : [Thrilling Cities] Des villes pour James Bond

    Quelques autres oeuvres non-Bond de Ian Fleming peu ou jamais publiées (liste non exhaustive)

    • 1925 : The Ordeal of Caryl St. George (nouvelle)
    • 1921–1926 : The Black Daffodil (recueil de poésies)
    • ???? : Purple Domesticity (nouvelle)
    • 1927 : A Poor Man Escapes (nouvelle)
    • 1927 : Death, on Two Occasions (nouvelle)
    • 1951 : The Shameful Dream (nouvelle)
    • 1960 : State of Excitement: Impressions of Kuwait (récit de voyage)

    Quelques articles de journaux et magazines par Ian Fleming (liste non exhaustive)

    Quelques biographies notables sur Ian Fleming

    • 1966 : The Life of Ian Fleming de John Pearson [parue en français sous le titre : La vie de Ian Fleming]
    • 1984 : The James Bond Bedside Companion de Raymond Benson
    • 1994 : 17F: The Life of Ian Fleming de Donald McCormick
    • 1996 : Ian Fleming de Andrew Lycett
    • 2008 : For Your Eyes Only, Ian Fleming and James Bond de Ben Macintyre
    • 2020 : Ian Fleming de Christian Destremau [livre en français]

    Quelques téléfilms/séries sur Ian Fleming

    Les 007 visages de Fleming à la télévision

    Site officiel : www.ianfleming.com

     

  • Romans Bond

  • Je m’appelle Bond, James Bond.

    Au service secret de Sa Majesté
    Chapitre 3

    Bien que James Bond apparaisse dans divers romans de continuation écrits après la mort de Ian Fleming, nous avons décidé de limiter cette biographie du personnage à la période Fleming. Faire autrement ne serait d’ailleurs guère possible dans la mesure où certains romans de continuation se contredisent entre-eux. Bien évidemment, cette biographie contient de gros spoilers sur les romans de Fleming.

    Sommaire

    1. Inspirations
    2. Enfance et études
    3. Carrière de Bond au sein du Secret Service (travail de bureau, armement, blessures et décorations)
    4. Apparence et style vestimentaire
    5. Habitation
    6. Goûts (nourritures, culture, politique voitures)
    7. Les vices (cigarettes, alcools)
    8. Autres habitudes et aptitudes
    9. Attitudes envers les femmes, les homosexuels et les étrangers

    Inspirations

    Le personnage de James Bond est un composite entre un certain nombre d’individus (commandos, espions) que Ian Fleming a rencontré durant son service à la Naval Intelligence Division lors de la Seconde Guerre mondiale, quelques héros de livres qu’il a lu, et à qui il a rajouté certain de ses propres traits et goûts. 007 est en quelque sorte la projection idéalisée de l’homme que Fleming aurait aimé être, le triomphateur de missions qu’il n’a jamais pu accomplir.
    Le nom et prénom « James Bond » ont été repris d’un ornithologue américain du même nom qui avait écrit Birds of the West Indies, un ouvrage que Fleming avait souvent à portée de main en 1952.

    Enfance et études

    Dans les romans de Ian Fleming, James Bond est au milieu-fin de sa trentaine. Dans Moonraker, il avoue qu’il lui reste huit ans avant qu’il ne soit automatiquement radié de la Section 00 en faveur d’un poste fixe au QG. Fleming n’a pas fourni de date (ni de lieu) de naissance à Bond, d’autres auteurs de continuation l’ont fait (mais tous n’ont pas choisi la même date et le même lieu). Quoi qu’il en soit, tout le monde s’accorde pour dire que James Bond serait né dans les années 1920 ou un petit peu avant.

    ohmsscovEn fait, ce n’est pas avant le roman On ne vit que deux fois que Fleming donnera vraiment des détails sur la famille et l’enfance de son héros (pour les besoins de cette biographie, non assumerons arbitrairement que la nécrologie de Bond écrite par M dans ce roman ne comporte pas de mensonge). Dans ce roman il est révélé que Bond est né d’un père Écossais, Andrew Bond, originaire de Glencoe dans les Highlands ; et d’une mère Suisse, Monique Delacroix, originaire du canton de Vaud. Andrew Bond représentait la firme d’armement Vickers à l’étranger, ce qui a permis à James d’apprendre la langue française et allemande sur le vieux continent.

    Selon l’héraldiste Griffon Or, du Collège of Arms, la famille paternelle remonterait à Norman Le Bond en 1180 et aurait pour devise The World is not Enough (Orbis Non Sufficit, Le Monde ne suffit pas). Celle-ci corrige un peu la vulgarité plébéienne du nom « Bond » qui signifierait : « laboureur, paysan, rustre ».

    À l’âge de onze ans, ses deux parents sont morts dans un accident d’alpinisme aux Aiguilles Rouges, au-dessus de Chamonix. Le jeune garçon fut confié à la tutelle d’une tante, décédée depuis, Miss Charmian Bond ; il vint vivre avec elle dans un hameau voisin de Canterbury, dans le Kent, qui porte le nom pittoresque de Pett Bottom. Là […], sa tante, qui devait être une femme accomplie et instruite, compléta son éducation en vue de le faire admettre dans une école publique anglaise.

    On ne vit que deux fois
    Chapitre 21

    Jeune BondPlus tard, c’est un James Bond qui a « douze ans ou dans ces eaux-là », qui intègre Eton College (Angleterre) auquel son père Andrew l’avait inscrit dès sa naissance. Mais, après seulement deux semestres, sa tante Charmian fut priée de le déscolariser d’Eton en raison d’un « problème (trouble) » avec une des femmes de ménage. Sa tante s’arrangea alors pour le faire entrer à Fettes, la vieille école d’Andrew. Bien qu’ayant tendance à être de nature solitaire, il se fit quelques solides amitiés parmi ses camarades appartenant aux célèbres équipes sportives de cette école. À l’époque où il la quitta, un peu avant dix-sept ans, il avait déjà combattu deux fois comme poids léger sous les couleurs du collège et il avait en outre fondé la première école sérieuse de judo qui ait existé dans une école anglaise. C’est vers cette période que Bond a perdu sa virginité (ainsi que son porte-feuille) lors de sa première visite à Paris.

    Dans Bons baisers de Russie, une phrase peut laisser penser que Bond a aussi étudié à l’université de Genève (« s’accrochant au sommet d’une cheminée dans les Aiguilles Rouges ; et ses deux compagnons de l’Université de Genève, avançant doucement dans sa direction »). C’est probablement à cette époque qu’il a rencontré Hannes Oberhauser :

    Oberhauser était l’un de mes amis. Il avait été mon professeur de ski avant la Guerre, quand j’étais encore un adolescent. C’était un type épatant. Il a presque été un père pour moi, à une époque où j’en avais besoin.

    Meilleurs voeux de la Jamaïque
    Octopussy

    Un certain Fuchs est aussi mentionné comme un de ses anciens professeurs (vraisemblablement de ski) dans le roman Au service secret de Sa Majesté.

    Au service secret de son pays

    Casino Royale nous précise qu’avant la guerre, Bond a passé deux mois à surveiller des Roumains à Monte-Carlo avec la collaboration du Deuxième Bureau (il est reparti avec un million francs qu’il a gagné). James Bond a vraisemblablement aussi voyagé dans un train du Transsibérien (Russie) avant la guerre.
    Pendant la guerre, en 1941, Bond entre dans un service qui deviendra plus tard le ministère de la Défense en mentant sur son âge (en prétendant avoir 19 ans). Pour servir la nature confidentielle de ses fonctions, on lui accorde le grade de lieutenant dans la Special Branch de la Royal Naval Volunteer Reserve (RNVR) ; et dans la mesure où son service a été satisfaisant pour ses supérieurs, Bond a atteint la fin de la guerre avec le grade de Commander (équivalent à Capitaine de frégate). Peu de choses sont rapportées sur cette période de la vie de Bond, à un moment il est dit qu’il est allé en Amérique et qu’il a travaillé « sous la Station A », qu’il a travaillé pendant un moment « derrière les lignes ennemies », et qu’il se trouvait à Hong Kong vers la fin de la guerre.

    Après la guerre, Bond a continué à travailler pour le Ministère et plus précisément le « Secret Service » britannique (tout simplement désigné ainsi, Fleming n’écrira jamais Secret Intelligence Service dans ses romans) dont le QG est situé près de Regent’s Park (sous la couverture de Universal Export, puis plus tard de Transworld Consortium). Il est dit qu’il a participé à une longue mission en Jamaïque juste après la guerre, lorsque les communistes de Cuba avaient essayé de s’infiltrer à la Jamaïque dans les syndicats de travailleurs. Au début du premier roman, Casino Royale, Bond est déjà un agent 00 :

    Ce n’est pas difficile, d’avoir un numéro double zéro quand on est prêt à tuer, dit-il. C’est la signification du signe, et il n’y a pas de quoi en être particulièrement fier. Je dois mon double zéro aux cadavres d’un expert japonais en chiffrement à New York et d’un agent double norvégien à Stockholm.

    Casino Royale
    Chapitre 9

    Pour tuer le Japonnais, qui était trente-sixième étage du building R.C.A. à Rockfeller Center, Bond a loué une pièce dans un gratte-ciel voisin. Il s’est procuré deux fusils de précision et avec l’aide d’un collègue (qui devait tirer un peu avant Bond pour faire un trou dans la vitre du bureau du Japonnais), James Bond a abattu l’expert en chiffrement. Le second meurtre n’a pas été aussi joli que le premier, Bond avait pour mission de tuer un Norvégien qui jouait le rôle d’agent double pour le compte des Allemands et a exécuté ce travail dans la chambre à coucher de la victime, au couteau. Selon Bond, être double zéro signifie que l’on a eu « à tuer un type de sang-froid au cours d’une certaine mission » (être double-zéro signifie aussi que l’on est autorisé à tuer).

    Pour voir les missions que Bond a effectué, rendez-vous dans l’onglet d’à coté : « Résumé des livres ».

    Travail de bureau

    Quand il n’est pas sur une grosse mission, James Bond effectue du travail de bureau. Son travail de routine consiste généralement à lire des tas de documents secrets et il hait ces périodes creuses sans mission. Quand il a fini de consulter un document, il signe « 007 » et le place dans la corbeille de départ. Dans Goldfinger, Bond apprécie faire son service de nuit (où il doit en plus répondre au téléphone d’Universal Export) car cela lui donne le temps d’écrire un manuel sur le combat à mains nues, qu’il choisit d’intituler Stay Alive!.

    Bond partage un bureau avec 008 et 0011 mais il est rare que les trois agents se retrouvent en même temps au bureau. Ces trois agents ont une secrétaire personnelle qui de Moonraker à Opération Tonnerre est Loelia Ponsonby. Lorsque Miss Ponsonby partira se marier vers Au service secret de Sa Majesté, elle sera remplacée par Mary Goodnight (qui sera plus tard transférée en Jamaïque entre les romans On ne vit que deux fois et L’homme au pistolet d’or).

    Bond ne prenait pas de vacances, mais on lui donnait généralement un congé de quinze jours à la fin de chaque mission, en plus de tout congé de maladie qui pouvait être nécessaire. Il gagnait 1500 £ par an, le salaire d’un administrateur principal dans la fonction publique, et il gagnait 1000 £ exemptes d’impôt dans l’année. Quand il était sur un travail il pouvait dépenser autant qu’il voulait, donc pour les autres mois de l’année, il pouvait très bien vivre sur ses 2000 £ net annuelles.

    Moonraker
    Chapitre 1
    Armes et gadgets

    Des romans Casino Royale à Bons baisers de Russie, l’arme de service de 007 est le Beretta .25 qu’il sera contraint, après quinze ans d’utilisation, d’abandonner dans Docteur No après que le silencieux soit resté coincé dans ses vêtements au moment d’affronter Rosa Klebb. M, sur la recommandation du Major Boothroyd (l’armurier du Service), contraint alors Bond à utiliser un Walther PPK (qu’il gardera jusqu’à L’homme au pistolet d’or).

    Armes de Bond

    Si le modèle du Beretta .25 n’est jamais précisé par Fleming dans les romans, il est toutefois prudent d’assumer qu’il s’agisse du 418 dans la mesure où il se trouve que c’est le seul Beretta en .25 (APC) qui possède aussi un « cran de sûreté » à l’époque où il écrit Casino Royale.

    Contrairement aux films, le James Bond littéraire n’utilise que très peu de gadgets de la Q Branch : couteaux cachés dans les chaussures, l’Identicast (similaire à l’Identigraph du film Rien que pour vos yeux), une valise (dans laquelle est dissimulée des chargeurs, des souverains d’or, un couteau de lancé), tenue de plongé, faux-documents, et pas beaucoup plus. D’ailleurs, 007 a la pensée suivante dans Bons baisers de Russie :

    Si seulement ç’avait été une cigarette truquée – une fusée au magnésium, ou n’importe quoi qu’il aurait pu jeter à la figure de l’autre ! Si seulement son Service s’était penché ces joujoux explosifs !

    Bons baisers de Russie
    Chapitre 26
    Blessures et médailles

    Au cours de sa carrière dans le Secret Service, Bond a été victime de quantité de blessures : petit doigt de la main gauche cassé, brûlures, balle ou couteau dans l’épaule, etc… et a été proposé pour des médailles ou récompenses en reconnaissance de ses actions, mais le Secret Service et M ne l’autorise pas à les accepter (Bond déclinera aussi, de lui-même, un titre de Chevalier). La nécrologie de On ne vit que deux fois précise que Bond s’est élevé au rang de Principal Officer dans la fonction publique et le décrit comme Companion de l’Ordre de Saint-Michel et Saint-Georges (CMG) depuis 1954. Bond ne porte sa décoration CMG qu’environ une fois pas ans, à l’occasion d’une réunion avec les anciens du Secret Service.

    Apparence

    bond_grell

    Si Vesper Lynd et Gala Brand pensent que le visage de Bond ressemble à celui du chanteur/acteur américain Hoagy Carmichael, ce n’est pas le cas de Bond qui, se regardant dans le miroir dans Casino Royale, pense qu’il n’y « a pas de beaucoup d’Hoagy Carmichael » en lui. Quoi qu’il en soit, 007 est souvent décrit dans les romans comme ayant des yeux bleus-gris et une bouche lui donnant un aspect cruel (« qualité » qu’aiment les femmes qu’il rencontre), une virgule de cheveux noirs tombant sur son front et une cicatrice sur la joue droite (dont Fleming n’a jamais expliqué la provenance).

    Selon un dossier des Russes sur Bond, l’homme mesure 1,83 mètre et pèse 76 kilos, avec une corpulence svelte.

     

    C’était un visage sombre, aux traits bien dessinés, où se détachait en blanc sur la peau hâlée de la joue droite une cicatrice de 7,6 centimètres environ. Les yeux étaient grands, sous des sourcils noirs rectilignes et plutôt longs. Les cheveux étaient noirs, avec une raie sur le côté gauche et brossé négligemment si bien qu’une épaisse virgule noire retombait sur le sourcil droit. Le nez, droit et long, rejoignait une lèvre supérieure courte qui surmontait une bouche grande, joliment dessinée, mais cruelle. La ligne de la mâchoire était droite et ferme. Un fragment de costume sombre, de chemise blanche et de cravate tricotée noire complétait la photographie.

    Bons baisers de Russie
    Chapitre 6

    Après Casino Royale, Bond a aussi une cicatrice sur le dos de sa main droite qui forme la lettre cyrillique russe « Ш ». Bond subira toutefois rapidement des greffes de peau dès Vivre et laisser mourir afin d’effacer cette marque, de ce fait des traces de chirurgie réparatrice sont visibles sur sa main selon les Russes.

    En ce qui concerne son style vestimentaire, James Bond favorise le costume bleu foncé tropical (parfois il ne porte pas la veste), des chemises de soie ou de coton Sea Island avec une cravate noire tricotée de soie, des chaussures noires ou mocassins (Fleming nous dit que 007 déteste attacher les lacets de chaussures). Dans une lettre adressée au directeur artistique de Playboy, Ian Fleming précise que le costume bleu de son héros a deux boutons et qu’il n’y a pas de mouchoir dans la poche de poitrine, que la cravate est sans broche, et que Bond porte une ceinture noire en cuir.

    Bond faisait ses bagages dans sa chambre du Ritz. […] Vêtements de soirée ; son léger costume noir et blanc dog-tooth pour la campagne et le golf, chaussures de golf Saxone, un compagnon pour le costume bleu foncé tropical en laine peignée qu’il portait, et quelques chemises blanches et bleu foncé en coton Sea Island avec cols attachés et manches courtes. Chaussettes et cravates, des sous-vêtements en nylon, et deux paires de longs manteaux [coat] de pyjama de soie [de Hong-Kong] qu’il portait à la place des pyjamas deux pièces.

    Les diamants sont éternels
    Chapitre 6

    Suithttps://www.bondsuits.com

    Sous son costume, Bond porte un holster en peau de chamois pour transporter son Beretta .25, qui est remplacé après Docteur No, par un holster Berns-Martin Triple Draw pour transporter son Walther PPK. Point de vue armement, les chaussures que portent 007 dans Goldfinger renferment aussi des couteaux cachés dans les talons. En mission, Bond peut également choisir des vêtements de couleurs kaki comme dans Les diamants sont éternels et Bons baisers de Paris ou d’autres déguisements (mineur japonais dans On ne vit que deux fois).

    Bond porte aussi une montre Rolex Oyster Perpetual et se rase avec un rasoir Gillette ou Hoffritz. Les marques des vêtements de Bond ne sont pas indiquées, excepté pour ses chemises Sea Island et un imperméable Burberry.

    Habitation

    James Bond vit dans un confortable appartement de style Regency donnant sur un square boisé, un peu à l’écart de King’s Road, dans le quartier de Chelsea (Londres), pas très loin du QG. Le salon est tapissé de livres et il y a un bureau Empire orné près d’une large fenêtre. Dans sa chambre un peu petite, le papier peint est blanc avec des rayures dorées, les rideaux sont d’un rouge profond, contrastant avec le dessus-de-lit bleu foncé du lit double place. La salle de bain carrelée de blanc est décrite comme étant grande. L’appartement de Bond possède deux téléphones : un personnel et un autre (de couleur rouge) qui est en ligne directe avec le QG du Secret Service. En revanche, Bond ne possède pas de télévision.

    Pour s’occuper de sa propriété, Bond a une gouvernante d’origine écossaise, May. Bond ramènera Tiffany Case à son appartement après les évènements de Les diamants sont éternels.

    Dans 007 à New York, il est précisé que Bond avait autrefois un petit appartement à New York.

    Goûts

    Nourriture

    Casino Royale illustré par Henry HargreavesQuand Bond n’est pas sur une grosse mission, il dîne aussi simplement que Fleming le faisait avec des plats tels que de la sole grillée, oeufs en cocotte et rôti de bœuf froid avec une salade de pommes de terre. Il mange souvent à la cantine du QG et va parfois au restaurant Scott’s avec Bill Tanner ou sa secrétaire Mary Goodnight.

    Cependant, quand il est mission, les plats deviennent plus extravagants : caviar avec un petit tournedos, saignant, accompagné de sauce béarnaise et d’un coeur d’artichaut (Casino Royale), döner kebab (Bons baisers de Russie), pâté maison et poularde à la crème (Au service secret de Sa Majesté), homard, bœuf de Kobe (On ne vit que deux fois), oeufs Bénédicte à la sauce mousseline (L’homme au pistolet d’or), etc…

    Si certains plats peuvent nous sembler très familier et peu exotique aujourd’hui, notamment l’avocat que Bond mange en dessert dans Casino Royale ou les spaghettis à la bolognaise d’Opération Tonnerre, à l’époque où les premiers romans ont été publiés (années ’50-60), avec l’Angleterre qui émargeait du rationnement suite à la guerre, combien y avait-il de personnes qui avaient déjà mangé de telles choses ?

    Enfin, il n’est pas étonnant que l’un des plats que Bond consomme régulièrement soit les œufs brouillés, puisqu’il s’agissait du plat favori de Ian Fleming. La recette des œufs brouillés de 007 est même donnée dans une nouvelle :

    (*)Oeufs brouillés à la James Bond
    Pour quatre personnes :
    12 oeufs frais
    Sel et poivre
    140 à 170 grammes de beurre frais

    Casser les oeufs dans un saladier. Les battre vigoureusement avec une fourchette et bien les assaisonner. Dans une petite casserole, faire fondre 115 grammes de beurre. Quand il est fondu, verser les oeufs et faire cuire à feu très doux, en battant sans s’arrêter avec un fouet à oeufs.

    Au moment où les oeufs sont encore légèrement plus baveux que ce que vous ne toléreriez dans votre assiette, retirer la casserole du feu, ajouter le reste de beurre et continuer à battre pendant une demi-minute. Ajouter un peu de ciboulette ou fines herbes finement hachées. Servir sur des toasts chauds et beurrés dans des assiettes de cuivre individuelles (juste pour l’apparat) avec du champagne rosé (Taittainger) et un fond musical.

    Meilleurs voeux de la Jamaïque
    007 à New York

    Bond explique à Vesper que s’il prend un plaisir ridicule à ce qu’il mange et bois, c’est en partie parce qu’il est célibataire, mais surtout à l’habitude qu’il a d’attacher beaucoup d’importance aux détails.

    Le petit déjeuner est également important pour Bond puisqu’il s’agit de son repas favori de la journée. Lorsqu’il est à Londres, il est toujours le même et est préparé par sa gouvernante, May :

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    Cela consistait en du café très fort de chez De Bry, Oxford street, préparé dans un Chemex américain, duquel il buvait deux grandes tasses, noir et sans sucre. Un oeuf à la coque, dans un coquetier bleu cerclé d’or, dont la cuisson était de 3 minutes et 20 secondes. C’était un oeuf très frais, tacheté de brun, de poules françaises de Marans, qu’un ami de May élevait à la campagne. (Bond avait horreur des oeufs blancs, et c’était une marotte chez lui de soutenir que rien n’approchait plus de la perfection qu’un oeuf à la coque cuit à point). Ensuite deux épaisses tartines de pain complet grillé, recouvertes d’une couche de beurre de Jersey à la belle teinte jaune foncé ; et trois pots trapus contenant, l’un de la confiture de fraises Tiptree ‘Little Scarlet’, l’autre de la marmelade d’Oxford (par Cooper) et le troisième du miel de bruyère de Norvège de chez Fortnum. Le pot de café et l’argenterie sur le plateau étaient Queen Anne, la porcelaine de Minton, du même bleu foncé cerclé d’or que le coquetier.

    Bons baisers de Russie
    Chapitre 11

    Quand il n’est pas chez lui mais en mission, le petit déjeuner typique que Bond commande aux hôtels consiste en des oeufs brouillés et du café (le Blue Mountain quand il est en Jamaïque). Toutefois à Istanbul où Bond commandera du café, un yaourt et des figues vertes.

    Après sa sortie de Shrublands, Bond mange (pour un temps) des aliments « sains », au tel point que cela inquiète May à qui il expose les avantages des aliments « vivants » sur les aliments « morts ».

    Yoghourt au pur lait de chèvre, de notre ferme de Stanway, Glos. […] Préparé suivant une authentique recette bulgare. Il prit un petit pain Energen, le coupa soigneusement en tranches – ils ont tendance à s’effriter – et tendit la main vers le pot de mélasse noire. Il mastiqua chaque bouchée avec soin. Une mastication complète fait sécréter de la ptyaline qui aide à transformer les amylacés en sucre, qui sont pour le corps une source d’énergie. […] James Bond connaissait maintenant toutes ces questions importantes sur le bout du doigt. Il ne pouvait comprendre qu’on ne lui eût pas expliqué ces choses-là plus tôt. Depuis qu’il avait quitté Shrublands dix jours auparavant, il ne s’était jamais senti aussi bien. Son énergie avait doublé. Même la paperasserie qu’il avait toujours trouvée intolérablement fastidieuse était devenue pour lui presque un plaisir. […] Voyez-vous, May, dit-il sur un ton raisonnable, tous ces aliments dévitalisés, farine blanche, sucre raffiné, riz glacé, sel blanc – ce sont des aliments morts. […] Ils empoisonnent lentement, de même que les fritures, les gâteaux, le café et Dieu sait combien de choses que j’avais l’habitude de consommer.

    Opération Tonnerre
    Chapitre 7

    Bond+books

    Culture

    Bond aime bien accompagner son petit déjeuner avec le Times lorsqu’il est à Londres ou le Daily Gleaner (son journal préféré) lorsqu’il séjourne à la Jamaïque (et s’il lui arrive de tomber sur son horoscope, il le lit).

    Si James Bond possède vraisemblablement une grande quantité de livres, Fleming (qui lui aussi avait une collection impressionnante) ne détaillera cependant pas beaucoup les lectures de son héros. 007 lit des thrillers comme le Le Masque de Dimitrios (The Mask of Demetrios) d’Eric Ambler et des romans policiers avec Philip Marlow et Nero Wolfe de Raymond Chandler et Rex Stout. Il lit également des manuels comme The Modern Fundamentals of Golf de Ben Hogan, How to Play Your Best Golf All the Time de Tony Armour, ou Scarne on Cards de John Scarne. De la politique avec Le courage dans la politique (Profiles in Courage) de John F. Kennedy et The Craft of Intelligence d’Allen Dulles. Bond lit également The Traveller’s Tree de Patrick Leigh Fermor et possède un exemplaire de The Bible: Designed to be Read as Living Literature dans laquelle il cache son Walther PPK.

    Bond semble s’intéresser, du moins quelque peu, à l’art (peinture, sculpture…) dans la mesure où dans Bons baisers de Berlin il visite des musées, des galeries d’art, le zoo, et va au cinéma. Point de vue musique, tout juste semble-t-il vaguement intéresser au jazz pour faire plaisir à son ami Felix Leiter, grand amateur de ce genre musical. Dans L’homme au pistolet d’or, une musique intitulée After You’ve Gone est décrite comme l’une des préférées de Bond.

    Opinions politiques

    Il [Bond] ne s’intéresse que peu à la politique, mais je pense que les opinions qu’il a sont juste un petit peu à gauche du centre.

    Ian Fleming
    Interview à Playboy
    Voitures

    La voiture de Bond était son seul passe-temps/hobby personnel. C’était l’une des dernières Bentley 4½ Litre avec un compresseur par Amherst Villiers, il l’avait achetée presque neuve en 1933 et l’avait soigneusement mise à l’abri pendant la guerre. Elle était toujours entretenue chaque année et, à Londres, un ancien mécanicien Bentley, qui travaillait dans un garage près de l’appartement de Bond à Chelsea, l’entretenait avec un soin jaloux. Bond la conduisait sans ménagement et avec un plaisir presque sensuel. C’était un coupé cabriolet gris cuirassé, mais qui se transformait vraiment, et qui était capable de monter à 145 km/h, avec une réserve de puissance correspondant à 50 km/h de plus.

    Casino Royale
    Chapitre 5

    bond bentley

    007 conduit principalement des Bentley chez Fleming. Après la destruction de sa Bentley 4½ Litre ‘Blower’ dans Moonraker, Bond achètera une Bentley Mark VI grise à la fin du roman. Dans Goldfinger, Bond conduit une voiture du Service, une Aston Martin DB3 grise (comparé aux films, les voitures du James Bond littéraire ne possèdent pas de gadgets en dehors de pièces pour booster la vitesse, d’un commutateur pour modifier la couleur des feux avant et arrière, des pare-chocs en acier renforcé, une sorte de radio, et des compartiment secret, dont un contenant un Colt .45 à canon long). Enfin, il précisé que Bond s’est acheté une nouvelle Bentley dans Opération Tonnerre, une R-Type Continental Mark II qu’il a fait retaper (grise, avec moteur de Mark IV, cabriolet). Il surnomme sa Mark II la « locomotive » et « l’aime plus que toutes les femmes qui ont traversé sa vie ». Bond refuse toutefois d’être l’escalve d’une voiture, car même splendide, une voiture n’est jamais qu’un moyen de locomotion.

    Si les voitures de Bond sont grises, il est toutefois possible que le bleu soit la couleur préférée de 007 (au vu de la couleur de ses vêtements).

    Les vices

    Cet agent conserve un excellent état général. Malheureusement son mode de vie ne paraît pas susceptible de le maintenir longtemps en bonne forme. Malgré plusieurs avertissements, il avoue fumer soixante cigarettes par jour. Et il s’agit d’un mélange balkanique plus chargé en nicotine que les tabacs ordinaires. Quand il n’est pas en mission fatigante, sa consommation journalière est d’environ une demi-bouteille d’alcool à soixante ou soixante-dix degrés. À l’examen apparaissent quelques symptômes de dégradation certains. La langue est chargée. La tension atteint 16/9. Le foie n’est pas palpable.

    Opération Tonnerre
    Chapitre 1
    Cigarettes

    Morland

    À l’instar de son créateur, James Bond est un grand fumeur, à un point il fume jusqu’à 70 cigarettes par jours ! (En clair, M. Bond doit avoir une haleine à découper de la tôle et ses conquêtes féminines doivent avoir l’impression d’embrasser un cendrier, mais rien de tel n’est précisé dans les romans). Bond affectionne tout particulièrement ses cigarettes faites sur mesure par Morland de Grosvenor Street, celles-ci sont constitué d’un mélange de tabac balkanique/macédonien/turc et ont une teneur en nicotine supérieure à la normale ainsi que trois bandes d’or sur le filtre. 007 transporte ses Morland Specials dans un étui à cigarettes en bronze (d’une capacité de 50 places, et qui sera cabossé suite à son affrontement avec Red Grant). Il utilise un briquet Ronson noir oxydé pour les allumer.

    Les cigarettes sont les mêmes que Fleming achetait lui-même à Morland depuis les années 1930, les trois bandes dorées sur le filtre ont été ajoutées au cours de la guerre pour refléter son [Fleming] grade de Commander. En moyenne, Bond fume soixante cigarettes par jour, mais il essaye réduire sa consommation à environ vingt par jour dans L’homme au pistolet d’or.

    Après sa sortie de Shrublands, Bond ne fume plus que dix cigarettes par jour et des Duke of Durham (qui ont le taux de goudron et de nicotine le moins important du marché selon la ligue des Consommateurs américains, du moins selon les dires de Fleming). Il repassera cependant aux Morland et à une consommation plus élevée par la suite.

    Quand il est à court de Morland, Bond fume des marques locales comme des Chesterfield aux États-Unis ou des Royal Blend dans les Antilles. En revanche, il hait le tabac de type « Virginia ».

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    Alcools

    Les habitudes de consommation de Bond s’étalent sur toute la série de livres, il n’y a pas de doute : Bond est ce que l’on peut appeler un alcoolique. Si l’on prend le seul exemple de Au service secret de Sa Majesté, Bond consomme pas moins de 46 boissons alcoolisées dans ce roman : Pouilly-Fuissé, vins Riquewihr et Marsala, un vin algérien, Château Mouton Rothschild 1953, Calvados dix ans d’âge, champagne Taittinger (la meilleure marque de champagne au monde selon lui), Krug, et Babycham ; pour les whiskies il consomme trois bourbons à l’eau, une demi-pinte de I.W. Harper, du whisky Jack Daniel, deux bourbons doubles on the rocks, deux whisky et sodas, deux scotchs purs et un verre de whisky pur. La consommation de vodka du roman totalise quatre vodkas tonic et trois vodkas martinis double. Le roman comprend aussi deux cognacs doubles avec de la bière au gingembre, un flacon de Enzian Schnaps et un double gin ainsi que quatre chopes de bière allemande.

    Selon une étude menée sur la consommation en alcool de Bond à travers les romans de Fleming, sa consommation moyenne est de 92 unités d’alcool par semaine, soit 736 grammes d’alcool (une unité d’alcool en Grande-Bretagne équivaut à 10 ml ou 8 grammes d’alcool pur). Sa consommation journalière maximale a été atteinte dans Bons baisers de Russie avec 49,8 unités en un jour. James Bond boit beaucoup lorsqu’il est en mission : « Il n’y a qu’une seule indication de consommation d’alcool en dehors du service », disent les médecins qui ont mené l’étude. En outre, dans douze des livres, les professionnels de la santé ont recensé un total de 1150 unités d’alcool consommées. L’Organisation mondiale de la Santé place à 210 grammes par semaine la limite au-delà de laquelle la consommation est considérée comme excessive, elle devient à risque à partir de 280 grammes et nocive au-delà de 420 grammes. Malgré tout, la consommation d’alcool de Bond ne semble pas influer sur ses capacités (que ce soit pour marcher, conduire, dire des choses rationnelles, ou encore faire l’amour), bien qu’il ait toutefois une « gueule de bois » dans Opération Tonnere. Dans Bons baisers de Berlin, Paul Sender menace d’appeler le chef de la Station W.B. pour lui dire que James Bond prend du whisky alors qu’il a un tir au fusil de précision à effectuer.

    L’une des boissons alcoolisées que Bond consomme dans presque chaque livre est le martini tout simple, dry-martini ou la vodka martini (dont il lui arrive de préciser : « secoué et non remué »). Dans Casino Royale il créera le Vesper dont la recette est la suivante :

    – Un dry Martini, dit-il. Un. Dans un grand gobelet à champagne.
    – Oui, monsieur.
    – Un moment. Trois mesures de Gordon’s, une de vodka, une demi-mesure de Kina Lilet. Passez au shaker jusqu’à ce que ce soit bien frappé et ajoutez alors un grand zeste de citron. Pigé ?

    Casino Royale
    Chapitre 7

    Cependant, dès Vivre et laisser mourir, Bond préférera que sa vodka-martini soit plutôt constituée de six mesures de vodka pour une de vermouth.

    mike_grell

    Dans Moonraker, Bond saupoudre sa vodka avec du poivre au grand étonnement de M. Il explique à son supérieur que cette coutume lui vient d’un temps où il était attaché à l’ambassade à Moscou et que le poivre est censé faire tomber au fond du verre le film d’huiles de fusel qui se trouve parfois à la surface des vodka de contrefaçon. Bond préfère la vodka faite de grains à celle de pommes de terre.

    Il combine occasionnellement sa consommation d’alcool avec celle de drogues : dans Moonraker il accompagne son champagne avec de la benzédrine (amphétamine) avant son jeu de cartes avec Hugo Drax. Il l’utilise également pour se stimuler en mission, notamment lorsqu’il nage dans Vivre et laisser mourir, ou pour rester éveillé et en alerte comme dans Motel 007.

    En ce qui concerne les mets non alcoolisés, Bond évite le thé qui est une boisson qu’il considère comme la « boue » et responsable du déclin de l’Empire britannique. Il préfère plutôt boire du café.

    Enfin, si Bond est aussi un adapte des jeux de hasard, il sait toutefois y jouer raisonnablement (sauf lorsqu’il est en dépression suite à la mort de Tracy).

    Selon des collègues de Bond, sa philosophie pourrait se résumer à : « Je ne perdrai pas mon temps à essayer de prolonger mes jours. J’utiliserais ceux que j’ai ».

    Autres habitudes et aptitudes

    Quand il n’est pas en mission, Bond est un homme qui s’ennuie facilement. Il compense tout cela en faisant du sport et avec une routine bien établie.

    Ce fut le début d’une journée de routine typique pour Bond. Il n’y avait que deux ou trois affectations par an qui exigeaient ses aptitudes particulières. Pour le reste de l’année, il avait les fonctions faciles à vivre des hauts fonctionnaires avec heures de bureau élastique d’environ dix à six ; déjeuner, généralement à la cantine ; soirées passées à jouer aux cartes en compagnie de quelques amis proches, ou à Crockford’s ; ou encore faire l’amour, avec une passion plutôt froide, à l’une des trois femmes mariées dont il disposait d’une façon similaire ; week-end à jouer au golf pour des enjeux élevés à l’un des clubs près de Londres.

    Moonraker
    Chapitre 1

    Fleming ne mentionne pas les amis proches de Bond à travers les romans, Bill Tanner et Felix Leiter semblent en faire partie. Bond prend souvent ses douches froides, mais il aime aussi prendre des douches à l’écossaise : chaudes immédiatement suivies d’une douche froide. Il utilise notamment un shampoing Pinaud Elixir et conseille Fleurs des Alpes de Guerlain à Vivienne Michel.

    Dans Bons baisers de Russie, avant de prendre son déjeuner, Bond fait des exercices sportifs qui comprennent notamment vingt tractions. Bond est un bon skieur, golfeur (avec un handicap de 9), combattant au corps à corps, et se débrouille avec les fusils de précision. Il aime également la plongé sous-marine, dans Le Spécimen rare de Hildebrand il traque d’ailleurs une raie.

    Attitudes envers…

    James Bond s’installa derrière Scaramanga et se demanda s’il ne ferait pas bien de tuer l’homme tout de suite en lui logeant une balle dans la nuque, suivant la vieille méthode de la Gestapo ou du KGB. Il se retint pour différentes raisons, au premier rang desquelles se glissait une pointe de curiosité, avec une répugnance intrinsèque à tuer de sang-froid, le sentiment que ce n’était pas le moment idéal, et qu’il aurait fallu en outre tuer le chauffeur. […] Mais au moment même où la voiture filait par Love Lane, en direction de la mer argentée, James Bond se dit que non seulement il désobéissait aux ordres, ou les esquivait du moins, mais que de plus il était un fichu idiot.

    L'homme au pistoler d'or
    Chapitre 6

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    Bond est un agent 00 et cette fonction requière certaines habilités, dont celles nécessaires pour tuer. Bien qu’il s’acquitte de son travail sans broncher quand c’est nécessaire, il arrive à 007 de réfléchir pendant ses temps morts au fait de prendre des vies humaines.

    Son attitude envers le fait de tuer se reflète notamment dans le premier chapitre de Goldfinger : « Que diable faisait-il, à repenser mélancoliquement à ce Mexicain, ce capungo qui avait été envoyé pour le tuer ? C’était tuer ou se faire tuer. Dans tous les cas, des gens tuaient d’autres gens tout le temps, partout dans le monde ».

    Si Bond n’aime pas tuer, il peut cependant parfois trouver du réconfort dans son sens du patriotisme (qui lui permet également de ne pas lâcher d’informations sensibles lors des interrogatoires brutaux qu’il lui arrive de subir). Bond est aussi loyal envers M (sauf quand les Russes lui lavent le cerveau), mais peut désobéir à ses ordres quand il s’agit de tuer, comme pour la violoncelliste de Bons baisers de Berlin, qu’il choisit de blesser au lieu de tuer.

    Tuer des gens faisait partie de son métier. Il n’aimait pas le faire, mais, lorsqu’il le devait, il faisait de son mieux et l’oubliait le plus vite possible. En tant qu’agent secret dont le matricule était précédé du rarissime Double-0 – le permis de tuer dans le Secret Service – il était de son devoir d’être aussi froid/calme qu’un chirurgien. Lorsque cela arrivait, cela arrivait. Les regrets étaient non-professionnel, pire c’était la bête noire de l’âme.

    Goldfinger
    Chapitre 1

    Bond rencontre également beaucoup de femmes au cours de ses aventures et est du genre à mélanger plaisir et travail. Ces James Bond Girls sont pour la plupart des femmes fortes, mais finissent toutes dans « les bras » de Bond, à l’exception de Gala Brand. Avec les femmes, Bond se montre protecteur (même s’il se refuse de « jouer les Galaad » avec les Krest) et n’est pas grossier, bien qu’il soit toutefois du genre sexiste :

    Les femmes sont faites pour la récréation. Quand on travaille, elles se mettent dans vos pieds, elles embrouillent tout, avec la sexualité, les susceptibilités et tout le bagage d’émotions qui leur fait escorte. Il faut les surveiller, prendre soin d’elles.

    Casino Royale
    Chapitre 4

    Opération Tonnerre nous dit que rencontrer une femme au volant est toujours, aux yeux de Bond, légèrement risqué (au tel point qu’il leurs laisse toute la largeur de la route en se préparant à l’imprévisible). Par ailleurs, il considère qu’avoir plus d’une femme dans la même voiture est un « danger potentiellement létal » dans la mesure où elles ne peuvent s’empêcher de parler et distraire ainsi la conductrice.

    Avec la plupart des femmes, son attitude était un mélange de taciturnité et de passion. Les lentes manoeuvres d’approches l’ennuyaient presque autant que le gâchis qui menait finalement à la rupture. Il trouvait quelque chose de macabre dans le caractère immuable que présentait le scénario de toutes les intrigues amoureuses. Le schéma conventionnel : boniment sentimental, main effleurée, baiser, baiser passionné, découverte du corps, apogée dans le lit, encore le lit, puis moins de lit, la lassitude, les larmes, l’amertume finale ; lui paraissait honteux et hypocrite. Bien plus, il fuyait la mise en scène qui accompagne chaque acte de la pièce : rencontre dans une réception, restaurant, taxi, son appartement à lui, son appartement à elle, puis un week-end au bord de la mer, de nouveau les appartements, puis les dérobades, les alibis et pour finir la rupture violente sur le pas d’une porte, sous la pluie.

    Casino Royale
    Chapitre 22

    Bien qu’il ait certaines « liaisons » particulière, comme les trois femmes mariées ou Solange à New York, Bond se lasse des femmes qu’il a réussies à conquérir au bout d’un certain temps. D’ailleurs la toute dernière phrase du tout dernier roman nous dit ceci :

    Au même instant, il sentit au plus profond de lui que l’amour de Mary Goodnight ou de n’importe quelle autre femme ne lui suffirait jamais. Ce serait toujours comme s’il prenait « une chambre avec une belle vue ». Pour James Bond, la même vue ne tarderait pas à perdre de son charme.

    L'homme au pistoler d'or
    Chapitre 17

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    Toutefois, il arrive à Bond de tomber amoureux de certaines de ses conquêtes : Vesper Lynd, Tiffany Case, Tracy di Vincenzo (et Kissy Suzuki, même s’il est amnésique à ce moment-là). Bond n’est pas en faveur du mariage, pensant que dans la plupart des cas, les mariés n’ajoutent pas leurs personnalités l’un à l’autre mais au contraire la retranchent. Lorsque Tiffany Case lui demande avec quel genre de femme il voudrait se marier, Bond répond avec « quelqu’un qui sait aussi bien faire la sauce béarnaise que l’amour » et ajoute « cheveux dorés, yeux gris, une bouche pécheresse, une silhouette parfaite. Et bien sûr, elle devrait être pleine d’esprit et savoir comment s’habiller, jouer aux cartes et ainsi de suite ». Il dit également à Tiffany que de toute façon il est déjà marié à M. Bond préfère aussi les filles qui ne portent pas beaucoup de bijoux et qui ne se mettent pas du vernis à ongles.

    Bond ajoute au gouverneur des Bahamas que s’il venait à se marier, il aimerait que ce soit avec une hôtesse de l’air (car ce serait agréable d’avoir une fille qui vous dorlote, apporte des boissons et vous demande toujours si vous avez tout ce que vous voulez) ou une Japonaise ; cependant la nouvelle nous dit que cette remarque de Bond est « légèrement mensongère », qu’il n’a pas l’intention de se marier et encore moins avec une « esclave insipide [hôtesse, Japonaises] ».

    Il précise à Tiffany Case qu’il aimerait avoir un jour « quelques enfants », mais seulement après avoir pris sa retraite. James Bond se mariera toutefois sous un coup de tête avec Tracy et aura, en théorie, un enfant avec Kissy Suzuki (sans qu’il ne le sache).

    Elle [Tracy] a tout ce que j’ai toujours cherché chez une femme. Elle est magnifique, au lit et hors du lit. Elle est aventureuse, courageuse, débrouillarde. Elle est toujours excitante. Elle semble m’aimer. Elle me laisse faire ma vie. C’est une fille solitaire, qui n’est pas encombrée d’amis, de relations, d’affaires. Surtout, elle a besoin de moi. […] J’ai marre de toutes ces affaires désordonnées qui me laissent avec une mauvaise conscience. Cela ne me dérangerait pas d’avoir des enfants. Je n’ai pas le milieu social dans lequel elle ne rentrait pas. Nous sommes les deux d’une paire, vraiment. Pourquoi ne pas le faire en sorte que cela dure éternellement ?

    Au service secret de Sa Majesté
    Chapitre 19

    Dans Goldfinger, quand Bond rencontre des femmes homosexuelles, le coté homophobe de 007 se dévoile :

    Bond était venu à la conclusion que Tilly Masterton était une de ces filles dont les hormones s’étaient retrouvées mélangées. Il connaissait bien le type et pensait qu’elles et leurs homologues masculins, étaient une conséquence directe pour avoir donné le droit de vote aux femmes et l’« égalité des sexes ». En raison de cinquante années d’émancipation, les qualités féminines étaient en train de mourir ou d’être transférées aux mâles. Des tarlouzes des deux sexes étaient partout, pas encore complètement homosexuel, mais confus, ne sachant pas ce qu’ils étaient. Le résultat était un troupeau d’inadaptés sexuels malheureux, stériles et pleins de frustrations, les femmes veulent dominer et les hommes avoir une nounou. Il était désolé pour eux, mais n’avait pas de temps pour eux.

    Goldfinger
    Chapitre 19

    Bond peut toutefois trouver drôle les travestis. S’il n’est pas ouvertement raciste et travaille avec des personnes de tous pays et de toutes couleurs au fil des romans, il a cependant beaucoup de préjugés racistes qui ponctuent ses réflexions internes et les jugements qu’il porte, soit pour caractériser des personnages, soit quand il décrit les sociétés qu’il visite. Il estime notamment que les Coréens sont « plutôt inférieurs aux singes dans la hiérarchie des mammifères », utilise parfois les mots « négro/négresse », trouve que les Cubains de Top Secret ressemblent à des singes, etc…

    Il n’est cependant pas le seul à avoir ce type de réflexion. Felix Leiter, M, ou Dikko Henderson sont autant de contacts et amis de Bond qui se laissent facilement aller à l’homophobie ou à des explications racistes sur les personnes des autres pays. Sans être un raciste convaincu, « Bond avait une affection naturelle pour les gens de couleur » nous dit notamment Fleming, 007 vit avec l’ère de son temps, et partage certains de ses préjugés avec Ian Fleming (qui ponctue les romans avec ses propres descriptions xénophobes).

    Enfin, comparé aux films, James Bond n’est pas particulièrement doté d’un sens de l’humour dans les romans.

     


    Sources : Les romans et nouvelles de Fleming (VO), The James Bond Bedside Companion de Raymond Benson, préface des éditions françaises Robert Laffont par Francis Lacassin, The bjm, James Bond Memes, The James Bond Dossier, Wikipédia, Rathcoombe Manor, BAMF Style

    Clément Feutry

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    Pour aider le Daily Express à illustrer James Bond pour les comic strips, Ian Fleming avait demandé à un artiste d’esquisser sa vision du personnage. L’illustration produite à cet effet est visible ci-dessus.

  • Casino Royale

    La première grosse mission de Bond que nous décrit Fleming est Casino Royale. Comme pour les autres romans, aucune date n’est donnée pour situer l’action, celle-ci se déroule probablement lors de l’année où Fleming écrit le roman (1952), mais cela n’est point précisé. Bond a pour mission de se rendre dans un casino de Royale-les-Eaux (France) pour battre au baccara Le Chiffre, un trésorier qui est un agent à la solde de l’URSS. Suite à la loi Marthe Richard, La Chiffre a perdu l’argent que ses employeurs lui avaient confié et qu’il avait vraisemblablement investi en douce dans une chaine de bordel français. Il essaye de faire face à la faillite en le regagnant au casino pour éviter que le SMERSH ne lui règle son compte. James Bond peut heureusement compter sur le soutien de René Mathis du Deuxième Bureau, de l’agent de la CIA Felix Leiter, ainsi que de l’intrigante Vesper Lynd, l’assistante personnelle du chef de la section soviétique du Service, que l’on a également assigné à sa mission.

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    Au cours de l’aventure, James Bond parvient à gagner la partie de cartes (après l’avoir d’abord perdue). Le Chiffre, vaincu, décide de kidnapper Vesper Lynd et capture ainsi Bond qui essayait de la sauver de ses kidnappeurs. Il torture 007 avec une tapette à tapis avec laquelle il lui frappe ses parties génitales. Finalement, un agent du SMERSH intervient, tue Le Chiffre et décide d’épargner la vie de Bond en lui révélant qu’il n’a d’ordre pour le tuer. L’agent du SMERSH prend néanmoins soin de marquer Bond avec la lettre « Ш » (pour Espion) sur le dos d’une de ses mains pour qu’on puisse le reconnaître, partout dans le monde, comme un espion.

    Bond est hospitalisé pendant plusieurs jours pour récupérer. Il exprime sa volonté de démissionner du Service et part en convalescence avec Vesper Lynd, dont il est tombé amoureux (il compte même la demander en mariage), mais devient méfiant à son égard en raison de ses changements d’humeur et de sa terreur éprouvée à la vue d’un borgne avec un bandeau sur un œil, Gettler. Un jour, Bond découvre que Vesper s’est suicidé. Dans sa lettre d’adieux elle explique qu’elle travaillait comme un agent double à la solde du MVD car son amant avait kidnappé par les Russes. Lorsqu’elle a revu Gettler, elle a réalisé qu’elle ne pourrait jamais prendre un nouveau départ avec Bond à cause des Russes et qu’elle le mettaient en danger ; elle a ainsi décidé de mettre fin à ses jours. Si Bond se contente de rapporter laconiquement à ses supérieurs que « la garce est morte », il gardera des sentiments pour Vesper dans la mesure où il fera, tous les ans, un pèlerinage à Royale-les-Eaux pour visiter sa tombe.

    Vivre et laisser mourir

    Dans Vivre et laisser mourir, James Bond s’envole pour New York où il doit rencontrer son ami de la CIA Felix Leiter et des agents du FBI. Cette nouvelle mission en collaboration avec les services américains a pour objet l’enquête sur un certain Mister Big, à la fois leader d’une secte vaudou mais aussi agent du SMERSH aux États-Unis. Il semblerait que cet homme ait découvert un trésor pirate d’Henry Morgan en Jamaïque et qu’il l’écoulerait afin de financer des opérations soviétiques. À la suite des événements de Casino Royale, 007 y voit l’occasion de contrer le SMERSH et prendre sa revanche.

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    Néanmoins M. Big a eu connaissance de l’opération du FBI, et s’arrange pour rencontrer Bond et Leiter. Il leur explique qu’il ne souhaite pas leur mort, et qu’il les laissera vivre s’ils promettent de laisser tomber l’affaire. À cette occasion, Bond rencontre la belle Solitaire, une voyante à la solde de Mister Big qui est aussi capable de démêler le vrai du faux. Plus tard, Solitaire souhaite quitter M. Big et contacte Bond. Le couple voyage, notamment en train, jusqu’à St. Petersburg (Floride), où ils revoient Leiter. Alors que Bond et Leiter enquêtent sur l’origine du trésor, Solitaire est enlevé par des sbires de M. Big. Plus tard, Bond le trouve le corps de Felix Leiter (qui était partie inspecter un entrepôt de Big), vivant mais qui a été mutilé par un requin, avec une note : « il était en désaccord avec quelque chose qui l’a mangé ». Bond inspecte ensuite l’entrepôt et découvre que M. Big fait sa contrebande d’or en le dissimulant dans le fond d’aquariums de poissons.

    Bond part en Jamaïque pour mettre un terme aux opérations de M. Big où il fait équipe avec John Strangway et un pêcheur local, Quarrel, qui l’aide à s’exercer à la plongée sous-marine. Bond nage dans les eaux de l’île de M. Big contenant des requins et barracudas et parvient à planter une mine sur la coque du yacht de Big avant d’être capturé. Big attache Bond à Solitaire et les tracte vers le corail derrière son yacht. Ils sont sauvés lorsque la mine explose, M. Big se fait manger par des requins et barracudas et Quarrel vient à la recouse de Bond et Solitaire.

    Moonraker

    Dans Moonraker, James Bond se voit confier une mission, à titre non professionnel, assez particulière par son supérieur M : découvrir de quelle manière Hugo Drax triche aux cartes : cet ancien soldat britannique qui est pourtant un millionnaire qui vient d’offrir à l’Angleterre le Moonraker, un missile atomique d’une portée suffisante pour atteindre la plupart des capitales européennes. Bond se rend donc au Blades, club privé fréquenté par M est Drax, et bat ce dernier au bridge.

    Après qu’un homme assigné à la sécurité du Moonraker ait été retrouvé mort, Bond est envoyé sur le site du projet (qui se trouve dans Kent) pour le remplacer et enquêter. Sur place il rencontre la secrétaire de Drax, Gala Brand, qui en réalité une membre de la Special Branch infiltrée chez Drax. Les scientifiques des Drax sont Allemands et Bond suppose qu’il se trame des choses pas très nettes derrière le projet Moonraker. Ses soupçons se confirment lorsqu’il échappe à la mort avec Gala lors d’une explosion de falaise près de Douvres.

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    Plus tard, Gala découvre que le Moonraker et son ogive nucléaire ont en fait pour cible le ville de Londres, mais elle se capturer par Kreb, un homme de main de Drax. Après avoir réalisé la disparition de Gala, Bond se met à la poursuite de Drax au volant sa Bentley 4½ Litre, mais se crash avec et est capturé. Bond et Gala sont alors placés sous le pad de lancement du Moonraker afin qu’il soient incinérés lorsque le missile sera lancé ; Drax révèle qu’il n’a jamais été un soldat britannique et qu’il était en réalité le Graf Hugo von der Drache de l’armée Nazie que l’on a pris pour un soldat britannique après que les alliés l’aient retrouvé, défiguré, suite à un bombardement (il portait à ce moment-là l’uniforme britannique pour accomplir une mission pour le compte de l’armée allemande). Pour se venger de la défaite allemande, Drax veut détruire Londres et est soutenu par l’URSS qui lui a fourni l’ogive.

    Bond et Gala parviennent à se libérer grâce à un chalumeau et reprogramment le gyroscope du Moonraker pour que le missile aille finir sa course dans la mer du Nord plutôt qu’à Londres. Comme ils l’espèrent, le Moonraker se crashe la mer, près de sous-marin soviétique dans lequel Drax était en train de fuir. À la fin du roman, Bond souhaite passer du temps avec Gala Brand, mais ils se séparent car elle lui révèle qu’elle va bientôt se marier avec un Detective-Inspector nommé Vivian.

    Les diamants sont éternels

    Dans Les diamants sont éternels, James Bond doit enquêter, en collaboration avec la Special Branch, sur un mystérieux trafic de diamants clandestins qui partent des mines africaines pour les États-Unis en passant par l’Angleterre. En prenant l’identité de Peter Franks, un passeur de diamants, Bond rencontre une bonde américaine du nom de Tiffany Case afin de remonter la filière. Case travaille pour l’organisation qui gère ce trafic : The Spangled Mob, dirigé par les deux frères Jack et Seraffimo Spang. Alors que Bond s’envole à New York avec les diamants (cachés dans des balles de golf) et Tiffany, le Service apprend que le vice président Européen de la House of Diamonds (maison de joailliers qui est soupçonné d’acheter des diamants de contrebande), Rufus B. Saye, n’est autre que Jack Spang.

    Afin de toucher ses honoraires pour avoir transporté les diamants, un membre du gang des Spang, Shady Tree, demande à Bond de parier sur une course de chevaux truquée dans les environs de Saratoga. Bond y rencontre Felix Leiter, qui suite à ses mutilations ne travaille plus comme agent de la CIA mais comme un détective privé de l’agence Pinkerton qui enquête actuellement sur la triche dans le milieu hippique. Leiter fait pression sur le jockey qui doit monter cheval james+bond+magazine+illustration-24-oct-65 sur lequel Bond doit parier afin qu’il ne gagne pas la course. Deux voyous à la solde des Spang, Wint et Kidd, tueront par la suite le jockey.

    Bond appel Shady Tree pour lui dire qu’il n’a pas reçu son payement vu que le jockey a perdu la course et Tree lui demande de se rendre au Tiara de Las Vegas. Il se trouve que le Tiara est possédé par Seraffimo Spang. 007 y reçoit son payement des mains de Tiffany Case et désobéit à Tree en le jouant au casino. Seraffimo qui a reçu un message comme quoi le vrai Peter Franks a été emprisonné, fait capturer Bond. 007 est alors amené à Spectreville, une vieille ville fantôme western appartenant à Seraffimo Spang. Bond y est battu mais parvient à s’enfuir à bord d’une draisine avec l’aide de Tiffany qui est tombée amoureuse de lui. Seraffimo Spang les poursuit avec vieux train Western sur le chemin de fer de Spectreville, mais Bond parvient à faire dérailler le véhicule de son adversaire au niveau d’un aiguillage.

    Seraffimo mort, Bond et Tiffany rentrent à Londres via le Queen Elizabeth mais à bord, Wint et Kidd kidnappent Tiffany. Bond parvient à la délivrer et les tuer. Finalement, 007 se rend en Afrique où le trafic de diamant prend sa source et abat l’hélicoptère de Jack Spang (alias ABC) en Guinée française avec un canon antiaérien Bofors.

    Bons baisers de Russie

    Dans Bons baisers de Russie, le chef de la section T (Turquie), Darko Kerim, est contacté à Istanbul par une prétendue officière du chiffrement soviétique, la séduisante Tatiana Romanova. Cette dernière lui fait part de son projet de passer à l’Ouest. En guise de laissez-passer pour le Royaume-Uni, Tatiana promet d’amener avec elle le Spektor, une machine à coder russe, mais elle impose une condition : que ce soit l’agent James Bond, dont elle prétend être tombée amoureuse en voyant une photo de lui dans les dossiers qu’elle traitait, qui vienne en personne l’aider à rejoindre Angleterre. M ainsi que 007 cherchent ce que les Russes peuvent gagner dans cette partie, mais acceptent tout de même de relever ce défi car le Spektor en vaut la chandelle.

    Ce qu’ils ignorent tous, c’est que derrière cette mission se cache une conspiration du SMERSH visant à se venger de 007 en l’éliminant définitivement. À Istanbul, Bond rencontre Darko Kerim et les deux hommes passent du temps ensemble en attendant que Tatiana les approche. Pendant ce temps, Bond visite non seulement Istanbul avec Darko, mais est aussi impliqué dans une histoire un gangster bulgare qui collabore avec l’Union soviétique, Krilencu, et qui essaye de tuer Kerim avec d’abord une bombe poséee dans son bureau, puis dans un camp de gitans. Finalement, Bond aide Darko Kerim à tuer Krilencu avec un fusil de précision.

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    Lorsqu’il retourne à son hôtel, Bond trouve Tatiana dans son lit. Ils couchent ensemble et elle récupère le Spektor. Bond souhaite ramener Tania et la machine en Angleterre par avion, mais elle insiste pour prendre l’Orient Express. Ce choix met Bond mal à l’aise, mais il accepte. Bond, Darko et Tatiana montent dans le train où se trouve trois hommes du MGB. À bord, Darko Kerim parvient à se débarrasser de deux d’entre eux mais est retrouvé mort avec le troisième, les deux ont été tués (sans que Bond le sache) par Red Grant, un tueur à la solde du SMERSH.

    À Trieste, un homme, le capitaine Norman Nash, se présente à Bond en disant qu’il a été envoyé par M comme une protection supplémentaire pour le reste du voyage ; il s’agit en fait de Red Grant. Au cours du voyage, Grant drogue Romanova et confronte Bond. Au lieu d’immédiatement tuer 007, Grant révèle le plan de SMERSH qui implique une lettre disant que Tatiana donnera un film d’eux faisant l’amour aux journaux si Bond ne l’épousait pas, que 007 lui avez promis le mariage à condition qu’elle vole le Spektor, etc… et dit notamment qu’il va tuer Bond d’une balle dans le cœur, que le Spektor est piégé pour exploser lors de son examen par les Britanniques, et qu’il va retrouver Rosa Klebb (chef d’Otdyel II, le département de SMERSH chargé des opérations et exécutions) à l’hôtel Ritz de Paris. Alors qu’ils parlent, Bond installe discrètement son étui à cigarettes en métal dans un livre qu’il place devant son coeur. Lorsque Grant tire, l’étui et le livre arrêtent la balle, Bond fait semblant d’être mort puis attaque et élimine Red Grant.

    Plus tard, après avoir livré avec succès Romanova et le Spektor piégé à ses supérieurs, Bond se rend à Paris et rencontre Rosa Klebb. Après avoir échoué à le tuer Bond avec un pistolet caché dans un téléphone, Klebb réussit à empoisonner Bond avec de la tetrodotoxine au moyen d’une lame cachée dans sa chaussure ; elle est alors capturée par René Mathis et ses hommes alors que Bond s’effondre sur le sol.

    James Bond contre Dr No

    Après s’être remis de l’empoissonnement, James Bond est envoyé en mission en Jamaïque par M. Celui-ci considère la mission comme des vacances pour son agent. La tâche de Bond est une simple assignation à enquêter sur la disparition du chef de la station Caraïbes du Secret Service, le commander John Strangways, et de sa secrétaire. Il est bien probable que ces deux-là soient parties faire une escapade amoureuse. Strangways travaillait sur les démêlé qu’avait Société nationale Audubon (organisation environnementale américaine qui a pour but la conservation de l’environnement) avec un sanctuaire d’oiseaux spatule rosée situé sur l’île de Key Crab. Le propriétaire de l’île, le Dr Julius No, avait promis de maintenir le sanctuaire quand il avait acheté l’endroit et y cultive le guano. Cependant, des gens d’Audubon ont effectué une visite sur l’île, et un seul homme est revenu vivant. Celui-ci était sévèrement brûlé et marmonnait quelque chose au sujet d’un « dragon ». Plus tard, deux autres membres d’Audubon qui venaient sur Key Crab sont morts dans un crash d’avion.

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    Arrivé en Jamaïque, Bond retrouve Quarrel et découvre qu’il est observé, que sa chambre d’hôtel a été fouillée, qu’une corbeille de fruits empoisonnés lui a été envoyée et il retrouve un centipède dans son lit. Bond, qui pense Strangways a été assassiné, décide de se rendre avec Quarrel sur Crab Key pour voir s’il y a un lien entre le Dr No et la disparition de son collègue. Sur place, ils tombent sur Honeychile Rider, une jolie femme qui se trouvait sur l’île pour recueillir des coquillages afin de gagner sa vie. Repérés par les sbires de No, les trois protagonistes prennent la fuite à travers les marais et atteignent le campement où se trouvaient les gens de la société Audubon. Sur place, ils découvrent des traces d’incendie qui concordent avec les dires de l’homme (et de Honey) qui prétendait avoir aperçu un « dragon » sur l’île. Ils y passent la nuit ce qui donne l’occasion à Bond d’en apprendre un peu plus sur Honey.

    Au petit matin, Quarrel vient chercher Bond car il a repéré le « dragon ». Celui-ci fonce droit sur eux ; il s’avère être une sorte de véhicule/tracteur maquillé en dragon. Ils essayent de le détruire mais en vain. Le lance-flammes les vise et Quarrel trouve la mort. Bond et Honey sont capturés et amenés à la base du Dr No où ils sont accueillis dans un endroit ressemblant à un hôtel de luxe. Lors du diner avec le Docteur, 007 apprend que celui-ci travaille pour les Russes 14815_10151614936503106_2006401145_n et a construit un complexe souterrain à partir duquel il peut saboter les essais des missiles américains situés dans les Îles Turques-et-Caïques. No fut autrefois un membre des Tong chinois, mais il a été capturé après avoir volé une grande quantité d’argent de leur trésorerie. Ceux-ci lui ont coupé les deux mains pour le punir et l’ont laissé pour mort. Mais puisque No fait partie des rares personnes à avoir le cœur à droite (dextrocardie), la balle qui devait le tuer n’a pas touché pas son cœur.

    Intéressé par la capacité du corps humain à résister et survivre à la douleur, il oblige Bond a prendre part à un parcours d’obstacles construits dans le système de ventilation de l’installation pendant que Honey est attachée pour être dévoré par des crabes. No observe Bond lutter contre la souffrance de chocs électriques, la chaleur et de grandes araignées venimeuses. L’épreuve se termine par un combat contre un calamar géant en captivité. Bond réussi à survivre en utilisant des objets improvisés et volés comme un briquet et un couteau. Après son évasion du bassin du calamar, Bond se dirige vers des quais où du guano est chargé sur un bateau de ravitaillement par une grue, le Dr No supervisant les opérations. S’approchant discrètement de la grue, Bond réussit à tuer le conducteur et à prendre le contrôle de l’engin. Il déverse ainsi un stock de guano sur le docteur qui meurt étouffé. Bond part ensuite à la recherche de Honey, la retrouve et s’enfuit avec elle de la base de No à bord du « Dragon ». De retour à la Jamaïque, Bond passe du bon temps avec Honey.

    Goldfinger

    Alors qu’il se trouve à un aéroport de Miami après avoir mis un terme à un trafic d’héroïne mexicain, James Bond est accosté par Junius Du Pont (un homme qu’il a croisé durant Casino Royale) qui lui demande d’observer son partenaire à la canasta, Auric Goldfinger, car il pense que ce dernier triche ; bien que Goldfinger soit pourtant l’homme le plus riche d’Anglettre. 007 accepte et se rend vite compte que Goldfinger triche à l’aide de sa « compagne », Jill Masterton, qui espionne les cartes de Du Pont avec une paire de jumelles. Bond force Goldfinger à admettre sa tricherie et payer une compensation à Du Pont ; Bond a aussi une brève relation avec Jill.

    De retour à Londres une semaine plus tard, M demande à son agent de déterminer comment Goldfinger fait sortir de l’or d’Angleterre en contrebande, M suspecte également Goldfinger d’être le trésorier du SMERSH. 007 sait de sa conversation avec Goldfinger à Miami qu’il est un habitué du Royal St. Marks à Sandwich. Bond organise ainsi une rencontre « accidentelle » au club durant laquelle les deux hommes acceptent de s’affronter au golf pour 10 000 $. Au cours du match, Bond constate que Goldfinger triche à nouveau, mais parvient à le battre à son propre jeu. Goldfinger est furieux, mais il paie à Bond ce qu’il lui doit et l’invite à dîner à sa résidence.

    Bond accepte l’invitation et se rend à la résidence où il rencontre notamment l’homme à tout faire de Goldfinger, un coréen du nom de Oddjob, qui est ceinture noire de karaté. Bond laisse entendre qu’il fait dans le trafic de drogue afin de faire une offre à Goldfinger, mais ce dernier ne mord pas à l’hameçon. Plus tard, 007 pose un traceur sur la Rolls-Royce de Goldfinger et le suit en Aston Martin DB3 de l’Angleterre jusqu’en Suisse. Sur la route, Bond rencontre Tilly Soames et de peur qu’elle ne puisse être une agent ennemi, il neutralise sa voiture. Bond la fait monter dans son Aston, elle prétend alors être une golfeuse qui va participer à un championnat en Suisse.

    Goldfinger s’arrête à l’une de ses usines en Suisse où ses ouvriers démontent sa Rolls-Royce pour faire fondre la carrosserie qui est en réalité constituée d’or. L’or sera transformé en siège d’avion pour une compagnie aérienne indienne, pays où la valeur de l’or est bien plus haute qu’en Angleterre. Près de l’usine, Bond surprend Tilly Soames qui essaye d’assassiner Goldfinger. 007 la confronte et elle lui révèle qu’elle s’appelle en réalité, Tilly Masterton, la soeur de Jill Masterton. Elle dit à Bond qu’elle veut se venger car Goldfinger a fait tuer Tilly en la peignant en or.

    1148974_10151614923283106_346590681_nBond et Tilly sont cependant repérés et capturés. 007 est alors ligoté sur une table de scie circulaire où Goldfinger l’interroge avec l’aide d’Oddjob. Dans une tentative désespérée pour éviter d’être découpé en deux par la scie, Bond propose à Goldfinger de travailler pour lui, ce que Goldfinger refuse d’abord avant d’accepter. 007 se réveille a New York, Goldfinger ne l’a pas tué, il veut que Bond et Tilly travaillent comme ses « secrétaires » pour l’un des plus grands vols de l’Histoire, l’opération Grand Slam : cambrioler l’or de Fort Knox. Pour ce faire, Goldfinger réunit six des plus grands chefs des syndicats du crime des États-Unis, ce qui inclue une certaine Pussy Galore, lesbienne, qui est à la tête de l’organisation The Cement Mixer. Bond et Tilly assistent à la réunion durant laquelle des détails sur l’opération Grand Slam sont dévoilés : empoisonner l’eau potable des alentours de Fort Knox avec un sédatif, se faire passer pour des membres de la Croix-Rouge, utiliser une ogive nucléaire pour ouvrir l’entrepôt d’or, évacuer l’or avec l’aide d’une centaine de camions et un train. Un des chefs de gang, Helmut Springer, refuse de faire partie de l’opération et est tué par Oddjob. Après la réunion, Bond apprend de Goldfinger que l’eau potable sera en réalité empoissonnée avec une substance mortelle et non sédative et que Goldfinger a l’intention de fuir avec sa part en Russie sur un croiseur soviétique.

    Au courant du plan, Bond laisse une note décrivant l’opération dans les toilettes de l’avion privé de Goldfinger, espérant que lorsque que l’équipe de nettoyage de l’aéroport tombera dessus, elle la remettra à Felix Leiter de Pinkerton (la notre précise qu’une récompense sera offerte si quelqu’un la remet à Felix). Le jour J, l’opération Grand Slam commence et il se trouve que quelqu’un a effectivement remis le message à Leiter. Les soldats de Fort Knox que tout le monde croyait morts ou assoupis se relèvent et attaquent les hommes de Goldfinger et des chefs de gangs avant que ceux-ci n’ai plus entrer dans le coffre-fort. Durant la bataille, Tilly se fait tuer par Oddjob ; Goldfinger, Pussy Galore, Oddjob réussissent à s’enfuir.

    Deux jours plus tard, Bond est drogué alors qu’il s’apprête à prendre un vol pour Londres. Il se réveille dans un avion où se trouvent Goldfinger, Pussy Galore et Oddjob, les dirigeants du SMERSH veulent que Bond soit ramené en Russie. 007 parvient à briser un hublot, ce qui provoque une dépressurisation de l’appareil : Oddjob est aspiré hors de l’avion et Bond étrangle à mort Goldfinger. Avec une arme, Bond oblige l’équipage à atterrir dans la mer, où 007 et Pussy sont secourus. Le roman se termine alors que Bond est sur le point de lui faire l’amour.

    Bons baisers de Paris (Rien que vos yeux)

    Dans Bons baisers de Paris, James Bond qui est de passage à Paris entre deux missions, est contacté par Mary Ann Russell (de la Station F, France) pour résoudre un grave problème : une estafette a été abattue sur son trajet du QG de la SHAPE à la Station de Saint-Germain, et les documents qu’elle transportait ont été volées. Après avoir enquêté et s’être rendu sur les lieux du crime en tenue de camouflage où il a repéré la planque souterraine des tueurs dans les bois, Bond se déguise en estafette de la SHAPE et enfourche une BSA M20 sur la même route. Comme prévu, les assassins tentent de le tuer. Mais Bond est prêt et parvient à se débarrasser des tueurs (qui parle une langue qui ressemble à du Russe) avec l’aide de Mary Ann Russell.

    fyeoDans Top secret, les Havelock résident dans une belle propriété en Jamaïque. Celle-ci intéresse un certain von Hammerstein qui est prêt à dépenser une fortune pour l’acquérir. Ce dernier envoie le major Gonzales pour conclure l’achat de la maison mais les Havelock ne veulent pas vendre. Gonzales les abat froidement. À Londres, M explique à James Bond que ses amis, les Havelock, ont été assassinés et 007 accepte de les venger pour M. Alors qu’il se trouve près de planque des méchants avec un fusil de précision dans une région boisée près de la frontière entre le Canada et les États-Unis, Bond rencontre une jeune fille armée d’un arc. Il s’agit de Judy Havelock, fille du couple assassiné, et qui cherche à se venger de von Hammerstein. Elle réussit à transpercer le dos de von Hammerstein avec une flèche lorsque ce dernier plonge dans un lac. Les hommes de von Hammerstein réagissent et tirent vers Bond, mais 007 parvient à les éliminer puis repart pour Londres avec Judy.

    Dans Chaleur humaine, à l’issue d’un dîner plutôt barbant, James Bond s’entretient avec le gouverneur des Bahamas. Celui dernier lui raconte une histoire d’amour pour la moins singulière entre un homme nommé Philip Masters et une certaine Rhoda. Le gouverneur lui fait alors part de sa théorie du « minimum de réconfort » (Quantum of Solace en VO) sans laquelle tout amitié ou amour ne peut survivre.

    Dans Risico, James Bond est envoyé en Italie afin de trouver et détruire la source d’un trafic d’héroïne à destination de la Grande-Bretagne. Là-bas, il doit entrer en contact avec un des informateurs de la CIA, un dénommé Kristatos qui, moyennant finance, lui indique qui serait à la tête du réseau : Enrico Colombo, « La Colombe ». Décrit par Kristatos comme extrêmement dangereux, cet homme doit être à tout prix destrutto à la fin de l’opération. Ce que Bond et Kristatos ignorent, c’est que Colombo a enregistré leur conversation. 007 s’arrange pour se rapprocher de Lisl Baum, la maitresse de Colombo mais fini par se faire capturé par Colombo. L’homme lui apprend que c’est réalité Kristatos (aidé par la Russie) et non lui qui est à l’origine du trafic de drogue. Bond accepte de s’allier à Colombo pour éliminer Kristatos et le Colombina (bateau de Colombo) accoste au port de Santa Maria où des hommes de Kristatos déchargent une cargaison de drogue. Bond, Colombo et ses hommes attaquent ceux de Kristatos et découvrent Kristatos rôdant près de l’entrepôt de drogue, se préparant à faire exploser une bombe. Kristatos tente de s’échapper, mais il est tué par Bond. La nouvelle se termine avec la perspective pour Bond de passer du bon temps avec Lisl Baum.

    Dans Le Spécimen rare de Hildebrand, alors qu’il est en repos aux Seychelles où il chasse notamment une raie, James Bond accepte l’invitation d’un ami, Fidele Barbey, à participer à une petite expédition scientifique à bord du Wavekrest. Le propriétaire du navire, Milton Krest, cherche à trouver le « spécimen rare d’Hildebrand », un poisson rare dont un spécimen fut découvert en 1925 près d’une île de l’océan Indien. Mais il s’avère que Krest est une personne des plus désagréables, allant même jusqu’à fouetter sa femme Elizabeth, et les relations entre les trois hommes ne tardent pas à s’envenimer lors du voyage sur l’océan. Ils arrivent toutefois à capturer le poisson et Krest est plus tard retrouvé mort sur le bateau, assassiné, le spécimen rare d’Hildebrand enfoncé dans sa bouche. Bond ignore qui est l’assassin : Fidele Barbey (?) ou Elizabeth Krest (?), mais décide de nettoyer la scène de crime et de maquiller le tout en accident afin d’éviter qu’il n’y ait une enquête menant à un procès.

    Opération Tonnerre

    Le roman commence avec un entretien entre M est James Bond. L’agent secret n’est en effet pas au meilleur de sa forme, fumant soixante cigarettes par jour et buvant de trop. M l’envoi donc pour deux semaines à la clinique de santé Shrublands. Sur place, il rencontre le Comte Lippe qui possède un curieux tatouage. Quand Bond demande des renseignements au Secret Service sur ce tatouage et qu’il apprend que c’est celui des Tong « Éclair rouge » de Macao, Lippe essaye de le tuer en manipulant une machine de traction vertébrale. Bond est cependant sauvé par une infirmière, Patricia Fearing, et piège plus tard son ennemi dans un bain de vapeur, lui occasionnant des brûlures au 2e degré et une semaine d’hospitalisation.

    De retour à Londres, Bond est revenu à un meilleur niveau physique. Il est prêt à agir quand le Premier ministre reçoit un message d’une organisation appelée le SPECTRE (SPecial Executive for Counter-intelligence, Terrorism, Revenge and Extortion) qui dit avoir détourné un bombardier Vindicator transportant deux bombes atomiques. Le SPECTRE exige 100 millions de livres sterling, faute de quoi il fera exploser avec les bombes un bien immobilier de l’Ouest d’une valeur équivalente ainsi qu’une grande ville. Le bombardier a bien disparu et le Secret Service et la CIA lancent l’Opération Tonnerre (Thunderball) ; l’avion peut se trouver n’importe où mais sur une intuition, M assigne Bond à mener des recherches aux Bahamas. Lorsque que Bond sort du QG, il est attaqué par le Comte Lippe qui cherche à se venger, mais Lippe est tuée par le SPECTRE avant qu’il ne puisse assouvir sa vengeance. (Lippe était un membre du SPECTRE qui se trouvait à Shrublands pour être en contact avec Giuseppe Petacchi, l’homme qui a détourné le bombardier ; suite à l’incident avec Bond, SPECTRE a jugé Lippe comme peu fiable et a décidé de le faire éliminer).

    Arrivé aux Bahamas, Bond recontre des officiels et apprend qu’un certain Emilio Largo, propriétaire d’un yacht nommé le Disco Volante, se trouve dans le pays pour mener une chasse au trésor. Il s’arrange pour rencontrer la maitresse de Largo, Dominetta « Domino » Vitali dans un magasin de tabac et commence à flirter avec elle. Puis 007 part en taxi pour rencontrer un homme de la CIA qui doit l’aider. Il s’avère que l’homme s’avère être Felix Leiter qui a été rappelé par la CIA pour cette affaire (puisqu’il est sur la liste des réserviste) et qui a apporté un compteur Geiger. 007 fait semblant de vouloir acheté la propriété de Largo, Palmyra, afin d’être invité sur le Disco Volante et l’inspecter discrètement au Geiger, mais le compteur ne révèle rien.

    Bond suggère à Leiter de survoler l’océan avec un petit avion pour retrouver le bombardier ; Leiter dit à Bond que les États-Unis ont mis un escadron d’aéronefs et un sous-marin nucléaire à leur disposition. Plus tard, Bond et Leiter se rendent à un casino où se trouvent Largo et Domino. Bond affronte son ennemi au chemin de fer et gagne. Durant la partie, Bond utilise avec désinvolture le mot « spectre » pour voir comment son adversaire réagit, Largo se crispe. 007 apprend également que le vrai nom de Domino n’est pas Vitali mais Petacchi et qu’elle est la soeur de Giuseppe Petacchi. Après avoir quitté le casino, Bond plonge pour inspecter le Disco Volante et découvre une trappe sous-marine sur Warhead-2 la coque ; Bond se fait cependant attaquer par un autre plongeur dont il parviendra à se débarrasser.

    Le jour suivant, Bond et Leiter recherchent à nouveau l’épave du bombardier à l’aide du petit avion et la trouve. Bond plonge, l’explore, et trouve le cadavre de Giuseppe Petacchi (il lui prend sa montre et sa plaque d’identité). Bond retrouve Domino qui est amoureuse de lui et fini lui montrer la montre prise sur son défunt frère, disant à Domino que Largo est responsable de sa mort. Domino accepte d’aider Bond pour venger Giuseppe et 007 lui remet le compteur Geiger : si les bombes sont à bord du du Disco Volante, elle montera sur le pont, ce sera un signal pour les hommes chargés de surveiller le bateau.

    Bond et Leiter rejoignent le sous-marin nucléaire américain Manta, mais Domino ne se montre pas sur le pont. Le Manta se rend toutefois vers où le Disco Volante se dirige ; Largo a découvert le compteur Geiger de Domino et interroge violemment cette dernière. Lorsque les hommes du SPECTRE sortent du Disco Volante pour déposer une des bombes dans l’eau près d’une base de fusées, une bataille sous-marine oppose Bond, Leiter, les hommes du Manta à Largo et ses hommes du Disco Volante ; Domino les rejoint sous l’eau et tue Largo avec un fusil-harpon. Plus tard un raid à lieu sur le QG parisien du SPECTRE, mais le leader de l’organisation criminelle, Ernst Stavro Blofeld, parvient à échapper à la capture…

    Motel 007 (L’espion qui m’aimait)

    Moins d’un an après Opération Tonnerre, James Bond est envoyé au Canada. Un transfuge russe qui travaillait sur les sous-marins nucléaires soviétique est passé à l’Ouest et est planqué par le Service à Toronto. Le SPECTRE, qui a eu vent que les Russes voulaient tuer le transfuge et découvert sa cachette, a proposé au KGB de l’éliminer moyennant finance. La Police montée informe le Secret Service qu’un certain Horst Uhlmann se prépare à tuer un étranger non spécifié. Faisant, le rapprochement avec le transfuge, Bond est envoyé sur place pour voir ce qu’il se passe, protéger le transfuge et mettre la main sur Uhlmann qui est un membre probable du SPECTRE. James Bond sert d’appât en se faisant passer pour le transfuge ; Bond et la Police montée parviennent à capturer Uhlmann (qui mourra toutefois de ses blessures à l’hôpital).

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    Le QG veut que Bond aille faire un rapport complet à Washington. Sur le trajet en voiture, Bond décide de s’arrêter au motel des Sapins Rêveurs (Dreamy Pines), dans les Adirondacks, pour y passer la nuit. Sur place, il découvre que la gardienne du motel, Vivienne Michel, est menacée par deux gangsters nommés Sluggsy et Horreur. Ceux-ci ont été envoyés par le propriétaire du motel, M. Sanguinetti, afin de mettre d’y mettre le feu pour toucher l’assurance. Se déroule alors une longue nuit au cours de laquelle Bond essaye de protéger Vivienne et tuer les deux gangsters. Bond fini par tuer et Sluggsy et Horreur et fait l’amour à Vivienne. Lorsqu’elle se réveille le lendemain matin, Bond est déjà reparti pour Washington, il a tout de même pris le soin de lui laisser une lettre d’au revoir et de faire en sorte qu’elle ait le moins d’ennuis possibles avec la police pour les événements de la nuit précédente.
    .

    Au service secret de Sa Majesté

    Depuis environ un an, James Bond est impliqué dans l’opération Bedlam consistant à traquer les restes du SPECTRE et son chef, Ernst Stavro Blofeld. Bond qui est convaincu que SPECTRE n’existe plus, est frustré par l’insistance du Secret Service qui lui ordonne de continuer la recherche ; il élabore une lettre de démission. Alors qu’il se trouve dans le nord de la France (Royale-les-Eaux), il rencontre une belle jeune femme blonde, la comtesse Teresa « Tracy » di Vicenzo, sur la route puis ensuite à une table de jeu, où il la sauve d’un coup de déshonneur en payant sa dette de jeu qu’elle est incapable de couvrir. Le lendemain, après une nuit d’amour, Bond la suit. Au moment où il interrompt une possible tentative de suicide de Tracy, ils sont capturés par des sbires qui les emmènent en bateau pneumatique dans les bureaux du semi-remorque de Marc-Ange Draco, chef ou « Capu » de l’Union Corse, l’un des plus grands syndicats du crime européen. Tracy, qui a perdu son enfant six mois plus tôt, est la fille unique de Draco. Ce dernier pense que le seul moyen de la sauver de ses dépressions serait que Bond l’épouse. Pour ce faire, il propose à Bond une dot très élevée. 007 refuse l’offre, mais il convient de revoir Tracy, à condition qu’elle suive un traitement. Avant de quitter Marc-Ange, il lui demande s’il a des informations sur Blofeld.

    Draco utilise ses contacts pour informer Bond que Blofeld est quelque part en Suisse. En Angleterre, une autre piste émerge : le collège héraldique de Londres (menant des recherches généalogiques) a été contacté par un individu nommé Blofeld souhaitant acquérir le titre et le nom de Comte Balthazar de Bleuville et voudrait la confirmation du titre par le collège. Lorsque Bond se rend au College of Arms, il apprend des choses sur ses ancêtres potentiels, comme la devise « Le monde ne suffit pas ». Une collaboration entre le collège et le Secret Service a lieu et un plan est monté. Il est décidé, malgré le scepticisme de M, que James se fera passer pour Sir Hilary Bray, un ami de Basilic de Sable (du College of Arms), qui ressemble beaucoup à Bond. Le collège informe le prétendu Comte, via ses avocats, que Sir Hilary Bray doit rencontrer personnellement Balthazar de Bleuville pour qu’une suite favorable puisse être donnée à sa demande. Si nécessaire, James pourra prendre comme prétexte à sa visite que, génétiquement, les héritiers Bleuville ont une mineure anomalie physique (le manque de lobe aux oreilles). Après de nombreux échanges avec le collège, Blofeld et son entourage se laissent prendre et Bond, arrivé à l’aéroport de Zürich, est accueilli par Irma Bunt (qui se présente comme la secrétaire particulière du Compte) pour être conduit en voiture, puis en hélicoptère, jusqu’à l’antre/clinique de Blofeld, le Piz Gloria, qui se trouve dans les Alpes suisses.

    James découvre sa chambre, de laquelle il ne peut sortir totalement librement, et où il est très certainement épié. Il prend ses repas avec Irma Bunt et une bande de jeunes femmes décrites comme souffrantes d’allergies ; elles tombent sous son charme. Le lendemain, après la mort cruelle, dès le matin, d’un homme de main de Blofeld soupçonné d’avoir tenté d’abuser de Sarah, une des patientes, il rencontre Blofeld, physiquement méconnaissable. Celui-ci a subi de la chirurgie plastique, pour enlever ses lobes d’oreilles, mais aussi pour de se cacher de la police et des services secrets à sa poursuite. Bond apprend que le Comte mène des recherches scientifiques visant à guérir le groupe de jeunes femmes britanniques et irlandaises d’allergie ou de dégoût envers le bétail et autre produits alimentaires via une forme d’hypnose. 007 se lie d’amitié avec Ruby, une des patientes et arrive à obtenir d’elle des informations, il assiste même à une phase nocturne du procédé de suggestion mentale utilisé par Blofeld.

    OHMSS10SPlusieurs incidents font penser à Bond qu’il est découvert, dont la capture d’un agent du Secret Service, Shaun Campbell, de la station Z, par les hommes de Blofeld. James est à son second entretien avec le vilain lorsque Campbell est amené et dit à voix haute le reconnaître. Après avoir surpris un message téléphonique confirmant ses craintes, Bond s’échappe in extrémis à ski du Piz Gloria, pourchassé par des gardes. Bond tue un certain nombre de gardes durant sa fuite à ski, échappe à des coups de feu, à des explosions, à une avalanche, un train… Par la suite, dans un état d’épuisement total, il rencontre Tracy à un bal costumé qui a lieu sur une piste de patinage pour le réveillon. Si elle se trouve dans le village de Samaden (situé à la base de la montagne qui abrite le Piz Gloria), c’est parce que son père lui a appris que Bond pouvait être dans les parages. Bond est trop faible pour continuer à échapper aux sbires de Blofeld seul et elle l’aide à prendre la fuite et le conduit à l’aéroport, où Bond la demande en mariage sur un coup de tête. Émue, Tracy accepte.

    Bond revient ensuite en Angleterre et travaille sur le plan pour capturer Blofeld qui, avec Irma Bunt, soignent les filles du Piz Gloria dans le but de les faire transporter sans qu’elles le sachent des agents biologiques en Grande-Bretagne et en Irlande dans le but de détruire l’économie agricole sur laquelle repose le pays depuis l’après seconde guerre mondiale.

    Aidé par Draco de l’Union Corse, Bond monte une attaque aérienne sur la clinique et Blofeld. Alors que la clinique est sur le point d’être détruite, Blofeld s’échappe vers une piste de bobsleigh poursuivi par Bond. Il s’ensuit une course poursuite en bobsleigh où Bond est éjecté de la piste par une grenade qui permet à Blofeld de s’échapper. Bond retrouve et épouse Tracy. Les deux amoureux partent pour leur lune de miel mais, quelques heures après leur mariage, sur la route, une voiture occupée par Blofeld et Irma Bunt double celle de Bond et Tracy tout en la mitraillant. Tracy est tuée dans l’attaque.

    On ne vit que deux fois

    James Bond n’est plus que l’ombre de lui-même. La perte brutale de Tracy environ neuf mois plus tôt l’a détruit intérieurement. Depuis il est en pleine psychonévrose, il arrive en retard à son travail, le bâcle, fait des erreurs, à faillit se faire tuer lors d’une mission et a exposé des agents à une situation périlleuse durant une autre mission. M songe à le radier du Secret Service mais Sir James Molony, un grand neurologue attaché au Service, conseille de lui laisser une dernière chance. Il pense en effet qu’une mission « pratiquement impossible » à accomplir pourrait ressusciter l’agent hors pair qu’était 007. M se laisse convaincre et convoque Bond à son bureau. À sa surprise, Bond souhaite démissionner mais M le radie de la section double-zéro pour le « promouvoir » à la section diplomatique sous le matricule 7777 (four sevens) où il lui confie une mission pratiquement impossible : Bond doit convaincre le chef des services secrets japonais, Tigre Tanaka, de livrer à l’Angleterre une machine à déchiffrer les codes russes, la Magic 44.

    Bond se rend au Japon où il rencontre Dikko Henderson de la Station J puis Tigre Tanaka. Après avoir jaugé Bond pendant environ un mois, Tanaka accède à la requête des Britanniques. Mais en échange, Bond doit s’infiltrer dans un château près de Fukuoka et y éliminer les propriétaires, le Dr. Guntram Shatterhand et sa compagne. Ceux-ci ont créé, avec la complicité d’anciens membres de la société du Dragon noir, un jardin rempli de plantes vénéneuses dans leur château. En un peu moins de six mois, plus de 500 Japonais suicidaires y ont pénétré pour y trouver une mort certaine.

    Pour mener à bien sa mission, Bond est initié à quelques techniques des ninjas. Tanaka lui inculque aussi les subtilités de la culture japonaise et lui procure une fausse identité. Habilement maquillé, Bond est désormais Taro Todoroki, un mineur japonais sourd-muet. À Fukuoka, Tanaka et Bond rencontrent le chef de la police qui leur présente des photos aériennes du château ainsi qu’un cliché du couple de botanistes. Avec stupeur, Bond découvre qu’il s’agit en réalité d’Ernst Stavro Blofeld et de sa complice Irma Bunt ; soit les personnes qui ont tué Tracy.

    Bond part ensuite pour un village de pêcheurs situé non loin du château. Il est accueilli par Kissy Suzuki, une plongeuse ama qui fut autrefois une actrice d’Hollywood. Avec son aide, Bond s’approche du château par la mer, escalade la falaise, et pénètre dans les jardins. Sur place, Bond aperçoit Blofeld qui se balade dans les jardins vêtu d’une armure de samouraï accompagné d’Irma qui porte un chapeau d’apiculteur.

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    7777 tombe un piège du château et est capturé. Blofeld et Irma ne sont pas cent pour cent sûrs que l’homme qui a été capturé est James Bond. Ils le placent dans la « chambre d’interrogatoire » dans laquelle se trouve une chaise qui est au-dessus d’un geyser qui doit entrer en éruption à 11h15. Bond décide d’abandonner sa couverture de mineur japonnais sourd-muet et de leur révéler sa véritable identité. Blofeld tente alors de le tuer avec un katana, mais in extremis, Bond parvient à saisir un bâton, assomme Irma Blunt et désarme Blofeld avant de le tuer en l’étranglant. Après avoir piégé les lieux, Bond s’envole à l’aide d’un gros ballon gonflé à l’hélium. C’est alors qu’il est touché à la tête par des débris projetés par l’explosion du château.

    Tombé à la mer, Bond est repêché par Kissy Suzuki qui soigne sa blessure. Bien que non mortelle, celle-ci le laisse amnésique et Suzuki, amoureuse de lui, décide de ne rien lui dire de sa véritable identité pour qu’il reste avec lui. Elle lui fait croire qu’il s’appelle Taro Todoroki et qu’il est son amant. Entre temps, comme Bond est officiellement porté disparu, présumé mort, M écrit sa nécrologie dans le Times. Bond reste donc aux côtés de Suzuki pendant plusieurs mois, vivant dans l’humble village de pêcheur. Jusqu’au jour où, lisant le mot « Vladivostok » sur une coupure de journal, il ressent un profond trouble. Le mot lui semble inexplicablement lié à son passé et il décide de savoir pourquoi. À regret et enceinte de lui sans qu’il ne le sache, Kissy Suzuki consent alors à le laisser partir pour Vladivostok (Russie).

    L’Homme au pistolet d’or

    Cela fait près d’un an que la presse a annoncé que James Bond a été porté disparu, présumé mort au cours de sa mission au Japon, lorsque le QG de Londres reçoit un appel d’un homme qui prétend être Bond et qui demande à voir M. Après examen et interrogatoire, l’identité de l’homme est confirmée : il s’agit bien de James Bond. Ce que le Secret Service ne sait pas, c’est que le KGB a depuis mis la main sur Bond à Vladivostok et lui ont fait subir un lavage de cerveau en le « rééduquant » pour qu’il tue M.

    playboy-april-65-illustration1_man+with+golden+gunDurant un entretient dans le bureau de M, Bond essaye de tuer son supérieur avec un pistolet tirant du cyanure. La tentative échoue lorsque M appuie sur un bouton qui fait tomber une grosse plaque de verre blindée entre lui et Bond. James Bond est alors capturé par Bill Tanner et le chef de la sécurité. Après un traitement destiné à le faire redevenir lui-même, il réintègre le Secret Service et on lui offre une chance de se racheter : il doit trouver et tuer Francisco « Pistol » Scaramanga en Jamaïque. Tireur d’élite travaillant pour le KGB et Cuba, Scaramanga est connu pour son Colt .45 canon long à barillet plaqué or, et le fait qu’il ne rate jamais sa cible. M sait que, quelle que soit l’issue de cette mission, le Service y gagne : soit Bond réussit, preuve de sa loyauté et qu’il est bel et bien de retour, soit l’homme au pistolet d’or le tue en premier, ce qui résoudra de façon définitive le cas James Bond.

    En Jamaïque, Bond retrouve Mary Goodnight, son ancienne secrétaire qui travaille désormais dans ce pays pour le Service. Bond fini par rencontrer Scaramanga dans un bordel et se fait engager sous le faux nom de Mark Hazard par l’homme : Scaramanga à besoin d’une sorte de garde du corps pour une réunion qu’il organise au Thunderbird Hotel. Bond apprend de Scaramanga qu’il dirige un groupe constitué de gangsters américains et du KGB qui exploite une plantation de canne à sucre pour augmenter la valeur du sucre cubain. Le gang exploite aussi des casinos jamaïcains et est à la base d’un trafic de drogue distribuée aux États-Unis.

    Bond découvre qu’il a un allié de la CIA qui est infiltrée au Thunderbird Hotel, Felix Leiter. Bond est chargé par Scaramanga surveiller l’entrée d’une salle de réunion où se réunissent les gangsters, mais il entend à travers la porte que Scaramanga a prévu de se débarrasser de lui une fois son travail terminé. La vrai identité de Bond est ensuite confirmée par un agent du KGB. La tentative d’assassinat sur Bond a lieu dans un petit train qui va à Green Island Harbour alors que sur les rails se trouve allongé un mannequin en plastique représentant Mary Goodnight : une fusillade éclate et Leiter, Bond et Scaramanga (tous deux blessés), sautent hors du petit train qui fini par exploser (avec les gangsters qu’il transporte) grâce à une bombe posée au niveau d’un pont par la CIA.

    Bond poursuit Scaramanga dans un marais et le coince peu de temps après, alors que ce dernier mange un serpent cru qu’il vient de tuer. Comme un bon catholique, Scaramanga demande une dernière prière, accordée. Mais avant d’être abattu par Bond, Scaramanga tire une balle empoisonnée avec le venin du serpent sur Bond à l’aide d’un derringer doré (alors qu’il est en train de s’écrouler, Bond parvient à tirer sur Scaramanga et le tuer). Heureusement, Bond est repéré par un policier et on lui administre rapidement un antivenin. Il reprend conscience à l’hôpital une semaine plus tard où Mary Goodnight lui rend visite. Plus tard, Bond apprend que le Premier ministre propose de le recommander à la Reine Elizabeth pour lui octroyer le titre de Chevalier. Mais Bond qui tient à sa vie privée, son caractère anonyme, et qui refuse de se faire appeler « Sir James Bond », décline l’offre en disant qu’il « est un paysan écossais » et qu’il se sent bien comme tel.

    Meilleurs voeux de la Jamaïque

    Dans Meilleurs voeux de la Jamaïque (Octopussy), le major Dexter Smythe, vers la fin de la Seconde Guerre mondiale, a réussi à mettre la main sur deux lingots d’or Nazis en tuant un guide de montagne Autrichien, Hannes Oberhausser. Des années plus tard, le corps vient est retrouvé et les balles proviennent de l’arme de service de Smythe. Vivant dans sa villa à la Jamaïque grâce à la fortune qu’il a acquise, Smythe reçoit la visite de James Bond qui a autrefois considéré Oberhauser comme une sorte de père. Au cours d’une discussion, Smythe finit par avouer son crime à Bond. Finalement Bond s’en va en lui disant qu’il se passera sans doute une huitaine de jours avant que l’on ne lui envoie quelqu’un pour le ramener en Angleterre où il sera sûrement jugé. Smythe se suicide en quelque sorte en allant se faire tuer par sa pieuvre nommée « Pussy ».

    Dans Bons Baisers de Berlin, 272, agent britannique terré en Nouvelle-Zemble depuis la fin de la guerre, prévoit de revenir à l’Ouest avec des renseignements capitaux sur Berlin, les fusées et l’armement nucléaire de l’URSS. Il souhaite de passer par Berlin, mais malheureusement pour lui un agent double a mis au courant les Russes de l’affaire ; le KGB charge son meilleur tireur, « la Gâchette », d’empêcher 272 de livrer ses renseignements. James Bond, en sa qualité d’agent double-0 autorisé à tuer, est donc envoyé par M à Berlin-Ouest pour éliminer ce tireur avant qu’il ne tue 272. Avant de partir, 007 s’entraîne sur le stand de tir de Bisley avec un fusil de précision Winchester .308. À Berlin, il rencontre le Captain Paul Sender de la Station W.B. (West Berlin), à l’appartement d’où il doit éliminer « la Gâchette » avec la Winchester. Bond fini par apercevoir la « la Gâchette » à la fenêtre d’un bâtiment, il s’avère que c’est une femme. Alors qu’elle est prête à tuer 272, Bond choisit de délibérément la blesser au lieu de la tuer. 272 a réussi à s’en tirer.

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    Dans La Sphère d’émeraude, le Secret Service s’interroge lorsque Maria Freudenstein du Service, que l’on sait être en réalité une agente double Russe, reçoit en héritage la Sphère d’émeraude (Emerald Sphere), œuvre perdue de Carl Fabergé, qu’elle va vendre aux enchères chez Sotheby’s. Ne serait-ce pas une récompense du KGB pour les renseignements qu’elle aurait détourné ? C’est en tout cas l’intuition de M et de James Bond, et ils pensent bien que le rézidiente du KGB sera présent à la vente pour faire grimper le prix de l’enchère. Voyant là une occasion rêvée pour l’identifier et le faire expulser du pays, Bond est envoyé à la vente avec Kenneth Snowman (de Wartski et spécialiste de l’oeuvre de Fabergé). Finalement Bond identifie un certain Piotr Malinowski comme l’homme du KGB et va en informer le QG.

    Dans 007 à New York, James Bond est envoyé en ville pour prévenir une Anglaise qui a autrefois travaillé pour le Service que son colocataire est un agent du KGB ; il doit prendre contact avec elle à l’extérieur de la serre aux reptiles du zoo de Central Park. Bond réserve sa soirée avec une certaine Solange (une fille avec qui il couche lorsqu’il est en ville) et imagine ce qu’il pourrait faire avec elle, il pense notamment l’amener faire l’expérience d’un film érotique ou dans un bar sadomasochiste dont lui avait parlé Felix Leiter. La mission tourne au vinaigre lorsque Bond découvre qu’il n’y a pas de serre aux reptiles au zoo de Central Park, il appelle le QG pour fixer un autre lieu de rendez-vous.

     

3 commentaires sur “Les romans de Ian Fleming

  1. Bravo Gaël pour les couvertures françaises. Gros travail et belle présentation ! Il y a peu de manques ou d’erreurs.
    … et Gaël si tu trouves un jour le Goldfinger de la Guilde du Livre en rouge, ou le recueil noir du cercle européen du livre, tiré à 50 ex, préviens moi 😉
    Amicalement,
    Alain

  2. Il faudrait signaler que les traductions françaises d’époque de « Les diamants sont éternels » et « Moonraker » se trouvent sous les titres respectifs de « Chauds les glaçons » et « Entourloupe dans l’azimut »; car les éditions récentes ont modifié la traduction originale de Ian Fleming pour en retirer ce qu’ils jugent, à la mode d’aujourd’hui, comme politiquement incorrect. C’est un sacrilège qui enlève l’authenticité et le sel de l’écriture de Ian Fleming. De plus je n’ai rien remarqué de choquant.

    1. Et c’est déjà tout à fait fait dans les pages individuelles des romans en questions. Les traducteurs n’ont pas attendu que récemment pour censurer (les anciennes éditions de Goldfinger auquel il manque les propos homophobes de Bond à Fort Knox sont un exemple). Le vrai problème des éditions récentes c’est qu’elles sont presque toutes des rééditions des traductions des années 60 dans lesquels certains passages avaient été mal traduits / déformés, au lieu d’avoir la volonté d’en créer de nouvelles proches au plus possible du texte original…

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