Au service secret de sa Majesté
On her Majesty’s Secret Service – 1969
Conduisant le long d’une plage retirée du Portugal, James Bond rencontre une belle et mystérieuse jeune femme qu’il empêche de se suicider. Avant même que 007 n’ait le temps de connaître son nom et les raisons de son geste, il est interrompu par des hommes armés qui le font prisonnier et expriment clairement leur désir de le tuer. Bond les défait au cours d’une violente bagarre, durant laquelle la jeune femme s’enfuit, démarrant en trombe au volant de sa voiture.
Le lendemain, Bond retrouve la jeune femme, Tracy, qu’il sauve une nouvelle fois à une table de casino. Mais la jeune femme attire le danger car sitôt après, Bond est intercepté et amené devant Marc-Ange Draco l’un des parrains les plus puissants du crime organisé. Et si le mafioso est surtout intéressé par marier sa fille, Bond lui voit surtout qu’avec son aide, il pourra retrouver un ennemi : Ernst Stavro Blofeld !
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James Bond Tracy Di Vicenzo Ernst Stavro Blofeld Irma Bunt M Marc-Ange Draco Sir Hilary Bray Grunther Olympe Miss Moneypenny Toussaint Che Che Ruby Nancy Gumboldt Raphael Campbell Major Boothroyd « Q » Hammond Manuel |
George Lazenby Diana Rigg Telly Savalas Ilse Steppat Bernard Lee Gabriele Ferzetti George Baker Yuri Borionko Virginia North Lois Maxwell Geoffrey Cheshire Irvin Allen Angela Scoular Catherine Schell James Bree Terence Mountain Bernard Horsfall Desmond Llewelyn John Gay Terence Alexander |
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[restab title= »Equipe Technique »]
Origine Tournage Durée Procédé Format Son Production Scénario Réalisateur Directeur artistique Directeur photo Décorateur Effets spéciaux Cascades Montage Musique We Have All the Time in the World Générique Costumière |
Grande-Bretagne 1969 140 mn Technicolor 2:35 Panavision Mono Eon / Danjaq Production Richard Maibaum, d’après le roman de Ian Fleming Simon Raven Peter Hunt Bob Laing Michael Reed Syd Cain John Stears George Leech John Glen John Barry Louis Armstrong Maurice Binder Marjory Cornelius |
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[restab title= »Production »]
Production
Le tournage débute le 21 octobre 1968, en Suisse, au sommet du Mont Schilthorn, où est reconstitué le Piz Gloria. L’équipe principale dirigée par Peter Hunt avec le casting au grand complet, restera près de deux mois dans la région de Murren, tandis que la seconde équipe de John Glen travaille dans les alentours sur les scènes de poursuites à skis et en bobsleighs.
Le tournage d’Au service secret de sa Majesté
Passant du rôle de mannequin au rôle le plus recherché depuis Scarlett O’Hara, George Lazenby ne joue pas avec sa finesse coutumière. En outre le réalisateur, Peter Hunt, a exigé que l’on passe d’une approche basée sur des gadgets de haute technologie à une vision plus romantique et plus réaliste. En conséquence de quoi les spectateurs ont été déconcertés. Les entrées chutent de façon spectaculaire de près de quatre-vingt pour cent. Néanmoins ce revers ne décourage pas les producteurs de la série.
Le saviez vous ?
A l’origine, Peter Hunt escomptait son retour à la réalisation des Diamants sont éternels, placé sous la houlette de Cubby Broccoli. Ainsi, avait-il suggéré, prévu, filmé et monté de sorte qu’OHMSS se termine sur le mariage de Bond, et les larmes de Moneypenny. Cette scène se clos d’ailleurs par un long travelling en plongée et le départ de l’Aston des mariés. L’assassinat de Tracy par Blofeld était censé constituer le pré-générique du film suivant.
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[restab title= »Box Office »]
Recette Mondiale
64 600 000 $
Entrées USA
16 000 000 Spectateurs
Entrées France
1 958 172 Spectateurs

Décembre 2009
On Her Majesty’s Secret Service rapporte 87, 4 millions de dollars (dont 22,8 millions pour le seul territoire américain). Peu, me direz-vous, eu égard aux 111,6 millions de dollars de You Only Live Twice, deux ans auparavant, et aux 116 millions de dollars amassés par Diamonds Are Forever, en 1971. Après la décennie Connery, le résultat peut apparaître comme décevant. En réalité, OHMSS n’a pas à rougir. Durant quatre semaines, aux USA, il oscille entre la première et la seconde place au box-office. Il bat par ailleurs sept records mondiaux au box-office. Pour l’année 70, il se classe en 9ième position des meilleurs films (source Variety) !
En dépit d’un bilan plus qu’honorable, le film pâtit, de sa mise en chantier jusqu’à sa sortie, d’une campagne de presse anglo-saxonne incendiaire à l’égard de George Lazenby. Un peu à la manière de celle qu’eut à subir en 2006, Daniel Craig lors du tournage de Casino Royale. On colporte les plus folles rumeurs : mésententes des acteurs, exigences de Lazenby, polémique à propos de l’ail… Qui laisse sortir ces informations ? A qui profite le crime ? A Albert Broccoli, lassé des sautes d’humeurs de son acteur (rappelons que la production exécutive du film – qui incombe alternativement à l’un et l’autre des co-producteurs – est placée cette fois sous la responsabilité d’Harry Saltzman) ? Ou à United Artists qui n’a jamais véritablement accepté et soutenu ce choix ? Mystère.
En tous cas, à regarder de plus près photos et documents filmés de l’époque, l’ambiance est bonne enfant, tout sourire. Outre le fait que beaucoup n’acceptent pas l’absence de Sean Connery, l’histoire – par son réalisme et son côté parfois décalé (007 en kilt !) – déroute beaucoup de spectateurs. La critique est quant à elle divisée. Bon film d’action énergique, nouveau Bond que Connery n’aurait pu proposer pour les uns ; chant du cygne de la saga et acte manqué pour les autres. Le Barbican Center de Londres a projeté cette année, pour le 40ième anniversaire, une version remasterisée et digitale du film.
Mais les diffusions sur petit écran et les ressorties donneront à OHMSS un second souffle. L’une des premières diffusions télévisée, en 1976 sur la chaîne américaine ABC, donne d’ailleurs lieu à un curieux montage. Outre le fait que Lazenby soit doublé, le film démarre par la scène où Bond s’échappe du Piz Gloria et celle où Tracy, consécutivement à l’avalanche, est capturée par Blofeld. Le reste du film devient alors un immense flashback (!).
Avec le temps, pour le public et les fans, de par ces mêmes originalités, et au regard de Casino Royale version 2006, Au Service Secret de Sa Majesté s’impose comme un Bond film intime, puissant et rugueux qui, quoiqu’ayant vieilli, se classe parmi les tous premiers films de la saga.
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[restab title= »Les Sorties »]
UK | 18/12/1969 | ||
USA | 18/12/1969 | ||
Suède | 18/12/1969 | ||
Danemark | 18/12/1969 | ||
Allemagne | 19/12/1969 | ||
Japon | 20/12/1969 | ||
France | 18/12/1969 |
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[restab title= »Titres à l’étranger »]
UK | On Her Majesty’s Secret Service | ||
USA | On Her Majesty’s Secret Service | ||
Suède | I hennes Majestäts hemliga tjänst | ||
Danemark |
I Hendes Majestaets hemmelige tjenste
|
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Allemagne | Im Geheimdienst Ihrer Majestat | ||
France | Au service secret de Sa Majesté | ||
Japon | Joou heika no 007 |
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Réalisé par Peter Hunt (1969) avec George Lazenby, Diana Rigg et Telly Savalas
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Le hors série du Club James Bond France
ARCHIVES 007 : Au service secret de sa Majesté, 40e anniversaire