ÜBERSTAR : Court-métrage avec Richard Sammel et les amis du Club !

ÜBERSTAR : Court-métrage avec Richard Sammel et les amis du Club !

 

En juin 2019, lors de notre événement Welcome To The Henchman, nous vous avions fait découvrir en avant-première le dernier court-métrage réalisé par Eric Saussine (Secrétaire du CJBF) : Überstar. Ce film, écrit par Philippe Lombard (Journaliste et contributeur du Le Bond), met en scène Richard Sammel (CASINO ROYALE) qui joue une version déjantée de lui-même face à Philippe Lombard et Luc Le Clech (Président du CJBF). Le film est sorti sur YouTube le 28 Avril dernier (lien en bas de l’article). 

Le projet aurait dû être tourné en 2014, puis il a été repoussé à de nombreuses reprises jusqu’en Mars 2019. 3 Jours pour mettre en boîte plus de 120 plans. Heureusement, le lieu de tournage se prête parfaitement à cet exercice, « Le Clos Léonard », Bed & Breakfast tenu par notre président et son épouse (Encore merci à Sylvie Le Clech pour son accueil) a été très pratique vu que nous dormions, mangions et tournions dans la même maison. Le gain de temps a permis au film d’être terminé une demi-journée en avance, juste le temps nécessaire pour tourner la bande-annonce ci-dessous.

L’équipe du film a également parlé de cette expérience unique, de la genèse du projet et du résultat final.

RICHARD SAMMEL :

Comment es-tu arrivé sur Überstar ?

Je suis arrivé sur Überstar parce que j’avais fait James Bond et que vous aviez fait la visite à Pinewood Studios au moment où j’étais en tournage. Luc Le Clech, c’est quand même un mec avec lequel il est difficile de ne pas devenir copain. J’ai donc eu la chance de rencontrer toute la bande. Et c’est donc Eric Saussine, Luc Le Clech et Philippe Lombard qui m’ont proposé un petit script qui ne se prenait pas très au sérieux et qui d’ailleurs ne prenait pas très au sérieux le rôle de Richard Sammel dans son métier d’acteur. Et ça m’a bien plu et j’avais vu les autres films qu’ils avaient fait avant, avec constamment un troisième degré, une bande de passionnés de cinéma qui bricolent des trucs sympas, des courts-métrages très bien ficelés, des films agréables à voir. Ça nous a pris du temps avant de pouvoir le faire, 5 ans environ, avant de trouver le bon créneau. Et puis on l’a fait… et qu’est-ce qu’on s’est amusés ! Je suis très touché parce que quand on voit les photos de tournage, la bonne mine qu’on avait, les rigolades qu’on a eues, ça donne envie aux gens de savoir ce que c’était car on ressent la bonne ambiance. Et puis on a tourné dans un Bed & Breakfast 5 étoiles !

 

Jouer son propre rôle mais avec une autre personnalité, double enjeu ?

L’enjeu pour moi a été plus de me pousser à le faire, car se foutre de sa propre gueule, c’est toujours un peu casse gueule. Et il y a un danger qui nous guette en tant qu’acteur quand on a un petit peu de succès, c’est de se prendre trop au sérieux. Et donc j’ai pris ça comme l’antidote parfait que l’univers m’envoie pour jouer sur ça. Après le souci, c’est toujours la qualité technique, on a fait ça avec les moyens du bord, et je suis très agréablement surpris par ce que l’équipe a réussi à mobiliser pour arriver au bout du film. J’étais très bien entouré, on s’est tous trouvés très bien car on se connait depuis longtemps, on se voit souvent pour boire un coup ou pour les avant-premières de James Bond et ça crée une qualité de rapport qui permet d’aller tout de suite à l’essentiel.

Quel est ton meilleur souvenir de ce tournage ?

J’étais impressionné dès le départ car quand on arrive au Clos Léonard (Lieu de tournage), la campagne, la vallée de la Loire, cette bâtisse impressionnante, construite par un « meilleur ouvrier de France », et puis l’accueil et les chambres de très haute qualité. On était vraiment dans un 5 étoiles. Et j’ai aussi beaucoup aimé ce qu’on a trouvé pendant le tournage, le final notamment avec le côté surnaturel. Le coup de point de la bagarre, ça aussi c’était génial (rires).  C’était très bien écrit faut le dire. Quand je l’ai lu je me suis dit c’est trop, c’est des blagues de gosse, de lycée, de collège. Puis je me suis rappelé que j’ai fait OSS 117 et d’autres conneries, et faut avouer que quand le scénario nous plait, il y a des chances pour que ça plaise aux autres.

Comment qualifierais-tu le film ?

Je ne pense pas pouvoir le qualifier. Avant le tournage ça me faisait penser à ce film de Jean-Claude Van Damme (JVCD), où il se prend pour lui-même, et le film se foutait bien de sa gueule. Mais il n’y a pas beaucoup de projets de ce genre-là dans la circulation. Je pense que ça me plait justement car c’est inclassable. Ça baigne dans un genre que l’on semble pouvoir circonscrire assez vite, puis à la fin ça prend une autre dimension qui va dans le surnaturel, que l’on n’attend pas. J’espère que les spectateurs seront aussi surpris en voyant le film que moi quand j’ai lu le scénario.

 

LUC LE CLECH :

Peux-tu nous raconter ta première rencontre avec Richard ?

Invité par la production de Casino Royale en 2006 à Pinewood Studios, je prenais mon déjeuner sur le décor, assis sur un faux puits au milieu d’une place vénitienne.
Richard est arrivé et nous avons échangé en anglais avant de nous rendre compte que nous parlions français tous les deux.
Assez bizarrement, une belle relation est née. On est toujours restés en contact.

Comment s’est passé le tournage ?

Millimétré, organisé et efficace. Beaucoup de plans à faire car l’histoire n’est pas simple. L’organisation en amont a beaucoup aidé à la fluidité du tournage. La pression aussi d’avoir Richard avec nous a obligé à mettre le curseur plus haut que sur les films précédents. L’apport également d’une équipe technique plus conséquente a beaucoup aidé à ne pas perdre de temps.

Quel est ton meilleur souvenir de ce tournage ?

Nos repas tous ensemble. Mon épouse avait millimétré tous les petits déj, déjeuners et diners, 3 par jours où les échanges allaient bon train. La surprise également de voir que le lieu de tournage se prêtait complètement à ce presque huit clos.

Comment qualifierais-tu le film ?

J’ai du mal à le classer. Ça ne ressemble pas à ce qu’on a déjà fait. La fin laisse chacun / chacune se faire son idée. C’est un thriller comique de science-fiction. Original, non ?

PHILIPPE LOMBARD : 

Comment as-tu imaginé le scénario de Überstar ?

J’avais déjà fait des courts avec Eric Saussine et Luc Le Clech et je cherchais une nouvelle idée. J’avais pensé quelques années auparavant à une histoire de star qui humilie ses employés. C’était amusant mais ça n’allait pas bien loin. Comme on a sympathisé avec l’acteur Richard Sammel grâce à sa participation à « Casino Royale » (via le Club James Bond dont on fait partie tous les trois), je me suis dit que lui apporterait quelque chose. C’est un peu le spécialiste des rôles de types dangereux et inquiétants, de OSS 117 à « Un village français ». Comme il est aussi sympa dans la vie qu’il est horrible à l’écran, ça m’amusait de jouer sur son image en lui faisant jouer son propre rôle, mais version « star imbue d’elle-même », avec en plus un aspect fantastique, genre vampire, qu’il peut aisément dégager. 

Est-ce facile d’écrire un personnage que l’on va soi-même interpréter ?

N’étant pas acteur, j’écris ce que je me sens capable de jouer. Donc, sur le plateau, je ne me sens pas en danger, disons. J’avais juste un peu le trac de donner la réplique à Richard Sammel.

Est-ce que le scénario a évolué entre la pré-production et le tournage ?

Richard Sammel, qui avait tout de suite donné son accord à la lecture du scénario, a beaucoup apporté. Il a suggéré une modif sur la fin et pendant le tournage, il proposait des idées qui étaient toujours bonnes.

Quel est ton meilleur souvenir de ce tournage ?

Le tout premier jour, la première scène. Je n’en étais pas, c’était la scène d’ouverture du film avec Richard qui engueule son agent au téléphone. J’étais au premier étage et je ne savais pas que le tournage avait commencé. Je me suis dit « mais qu’est-ce qui se passe ? Ils s’engueulent ou quoi ? » (rires) Je suis descendu et en voyant Richard dire mon texte, écrit des années auparavant, ça m’a fait drôle… Je me suis dit « ça y est, on le fait ! ».

Comment qualifierais-tu le film ? 

Ce n’est pas une pure comédie, ce n’est pas non plus film totalement fantastique. Je dirais que c’est une comédie inquiétante.

ERIC SAUSSINE :

Raconte-nous la genèse du projet.

L’histoire d’Überstar est une vieille idée de Philippe qui devait être, à la base, plus proche de nos comédies traditionnelles dans un style un peu Audiard (Pique-nique, Bluff, Tantine). Puis avec la rencontre de Luc Le Clech et de Richard Sammel sur le plateau de Casino Royale et le fait qu’on est devenu copains à la suite, grâce aux événements organisés autour du film, Richard a vu le quelques-uns de nos courts-métrages. Il les a trouvés sympas et nous a dit que si on avait un projet à lui proposer il était partant. Ça lui disait bien de s’amuser ! Philippe s’est dit que son ancienne idée colorait bien à la personnalité de Richard, dans un mode un peu plus inquiétant, dans une version quasi-parodique de ses grands rôles. C’est ce qui a guidé son écriture.

Quel a été le travail de préparation pour le film ?

Traditionnel. Philippe l’a écrit. Il m’a transmis le bébé. J’ai cherché le meilleur angle narratif. J’ai effectué le découpage du film. Nous devions tourner ce métrage à l’origine dans le premier domicile de Luc, mais il s’était écoulé 5 ans avant que l’on puisse concrétiser le projet. D’ailleurs Philippe et Luc avaient presque laisser tomber l’idée. Éternel optimiste, je me disais qu’il y avait encore une chance ! Finalement, c’est Richard qui nous a relancés en nous disant : « Alors, on le fait quand ? » Entre-temps Luc avait déménagé ! Je me suis rendu dans son nouveau domicile, la maison d’hôtes Le Clos Léonard, à Amboise sur la Loire, pour refaire un nouveau découpage. Cela s’est avéré indispensable, sa nouvelle maison n’ayant pas du tout la même architecture que l’ancienne. Luc avait un fauteuil cocon suspendu qu’il n’avait plus dans la nouvelle maison. Et c’était un important accessoire dans l’histoire. Il a fallu en commander un. (Il l’a revendu après le tournage !) Ensuite, Jessy et moi avons engagé l’équipe technique, et hop, en avant pour le tournage…

Raconte-nous ce dernier.

Le grand nombre de plans prévus pour le film nous a fait envisager un tournage de 3 jours sur un gros weekend, dont 2 avec Richard, et un quatrième jour en supplément, avec Luc et Philippe seuls. J’ai d’ailleurs cru qu’on aurait du mal à tenir le timing, mais j’ai eu un cameraman, Loïc Nfumu, redoutablement efficace. Jessy était aussi sur tous les ponts, sur plusieurs postes : organisation, son, électro, photos. Après, le tournage s’est merveilleusement passé, avec plusieurs bonnes surprises, notamment le premier plan de Richard filmé, où il pousse une gueulante au téléphone. Je buvais du petit-lait en me disant : « Tourne, Éric, tourne ! » (rires) C’est un des rares plans où la première prise est dans le montage final. L’autre plaisir de ce tournage était la bonne ambiance et notamment pendant les repas, petits déjeuners, déjeuners, dîners tous ensemble. Un grand merci à Sylvie qui nous a si bien accueillis ! Et à ma grande surprise nous avons fini le tournage assez tôt le dimanche, avec la bande-annonce dans laquelle Richard ne fait qu’une apparition rapide. Pendant que Luc et Philippe tournaient, il se dorait au soleil sur une chaise longue. Il n’y a pas de mal à se faire du bien ! Très sympa de bout en bout…

Pas trop de pression avec un délai si court ?

Je n’ai rien dit à la bande, mais un petit peu tout de même. J’ai commencé à avoir quelques sueurs froides après avoir effectué le découpage de court-métrage. J’avais quelque 120 plans à tourner, certains, heureusement, pouvant être tournés en une même prise. Il n’empêche, je ne savais pas comment travaillait Richard, alors que j’étais en terrain connu avec Luc et Philippe, et je ne voyais pas comment on pouvait faire ça en 3 jours, sur un weekend. D’où un quatrième jour envisagé avec Luc et Philippe seuls. Cette inquiétude ne m’a pas quitté jusqu’au début du tournage. Même Richard s’est demandé pourquoi je semblais un peu excité avant la première prise. Je crois qu’il y avait un mélange du plaisir de commencer un nouveau film et la sourde inquiétude de ne pas avoir le temps de tout filmer. Très ironique résultat des courses, nous avons fait le film sur ce seul weekend en 2 jours et demi ! Incroyable… Loïc m’a confié après le tournage qu’il était, comme moi d’ailleurs, rincé après les deux premières journées.

Quel est ton meilleur souvenir de ce tournage ?

J’aurais du mal à en distinguer un. Alors, en vrac : Richard en mode Rolls-Royce dès la première prise, les repas et la bonne ambiance générale avec les amis, la joie d’anticiper un résultat satisfaisant au moment où tu tournes certaines prises, et le fait qu’avec un tel travail, si dense, tu as l’impression de survoler le weekend entier.

Comment qualifierais-tu le film ?

Une comédie inquiétante, une comédie fantastique ? Une exploration drôle et déroutante de la réalité ? Va savoir, j’aime qu’il soit assez inclassable. La fin est assez ouverte et pas mal de gens vont se gratter la tempe (rires). Ça ne plaira peut-être pas à tout le monde, mais le film est assez original. Je pense qu’il y aura un consensus pour dire que nos trois acteurs sont au top. C’est le style de film, plutôt déroutant, sans se prendre trop au sérieux, que j’aime bien voir.

Pour voir et revoir le film, c’est par ici :

Petite présentation de l’équipe technique :
RICHARD SAMMEL (Acteur)
PHILIPPE LOMBARD (Scénariste et acteur)
LUC LE CLECH (Producteur et acteur)
ERIC SAUSSINE (Réalisateur et monteur)
JESSY CONJAT (Assistant réalisateur, photographe de plateau et producteur exécutif)
LOIC NFUMU (Directeur de la photographie)
SABRINA LOPEZ LEONARD (Maquilleuse)
DENIS GAUTRON (Perchiste et photographe de plateau)
THOMAS LAUBRY (Ingénieur du son)

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