Le diable l’emporte – 2008

Le diable l’emporte – 2008

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Devil May Care est un roman écrit par Sebastian Faulks qui fut publié au Royaume-Uni pour le centenaire de la naissance de Ian Fleming, soit le 28 mai 2008. Il s’agit de la seule aventure officiel de James Bond écrite par l’auteur. Le roman est sorti en français aux éditions Flammarion (2008), sous le titre Le diable l’emporte, avec une traduction signée Pierre Ménard.

Synopsis

1967, après plusieurs semaines de congés passées sur la Côte d’Azur et poursuivies en Italie, Bond rencontre à Rome une mystérieuse jeune femme, Scarlett Papava. Lorsque M va envoyer Bond à la recherche de l’inquiétant Docteur Julius Gorner, soupçonné de faire dans le trafic de drogue, Scarlett va se révéler d’une aide précieuse : sa propre sœur est entre les mains de ce dernier.

Grâce à elle, Bond va rencontrer son nouvel ennemi sur un cours de tennis des bois de Boulogne, avant de le traquer jusque dans le désert iranien.

Bond alluma une cigarette. Il était inutile de discuter avec M lorsqu’il s’était mis une idée en tête.
– Y a-t-il autre chose que je dois savoir au sujet de ce Dr Gorner ?
– Oui, dit M. Il n’est pas à exclure qu’il finisse par présenter une menace majeure pour la sécurité nationale. C’est pour cela que le Service a été mis sur l’affaire. Le gouvernement s’inquiète de plus en plus de la quantité de drogue qui rentre illégalement dans le pays. Il y a déjà 750 000 personnes qui consomment de l’héroïne aux États-Unis. Nous sommes en train de suivre le même chemin. Et le problème, c’est qu’il ne s’agit pas de simples vagabonds. C’est toute notre jeunesse qui est désormais menacée, jusque dans ses meilleurs éléments. Les drogues sont devenues respectables. Il y a récemment eu un article dans le Times – le Times, vous vous rendez compte – demandant la clémence pour ces pitoyables chanteurs. Dès que les drogues s’insinuent dans la culture d’une nation, celle-ci ne tarde guère à chuter au niveau des pays tiers-monde. Ces substances sapent la volonté et le désir de vivre. Regardez le Laos, la Thaïlande, le Cambodge : difficile de les qualifier de superpuissances, non ?
– Cela me rappelle Kristatos et cette opération en Italie, dit Bond.
– C’était de la gnognotte en comparaison. Des contrebandiers du dimanche. Comme ce petit travail que vous avez effectué au Mexique avant de rencontrer Goldfinger.
– Et où suis-je censé dénicher Gorner ?
– Ce type ne tient pas en place. L’aviation fait partie de ses hobbies et il possède deux avions privés. Il passe la plupart de son temps à Paris, mais vous n’aurez pas de difficulté à le reconnaître.
– Pourquoi donc ? demanda Bond.
– À cause de sa main gauche, dit M en se rasseyant et en fixant Bond dans les yeux. C’est une patte de singe.
– Quoi ?
– Une difformité congénitale extrêmement rare. Vous avez sans doute entendu parler de la main de singe, où le pouce est aligné sur les autres doigts et leur est donc pas « opposable ». […] Mais ce dont Gorner souffre est bien pire : sa main entière ressemble à celle d’un singe. Elle est couverte de poils jusqu’au poignet. Et même au-delà.

Sebastian Faulks
Le diable l'emporte

Résumé détaillé

L’histoire prend place dans la fin des années 1960 et commence par l’assassinat violent d’un dealer à Paris, on lui a coupé la langue avec des tenailles. James Bond, lui, est en congé sabbatique à la suite de sa précédente mission, il réfléchit à son avenir et plus particulièrement à se retirer du circuit. Il se déçoit lui-même en refusant de rejoindre dans sa chambre une femme, Larissa Rossi, qu’il venait de rencontrer. Survient alors un message de Londres : M veut le voir. Bond y va, M lui parle d’un certain Dr Julius Gorner, riche industriel pharmaceutique. Bond est chargé d’enquêter sur lui. En effet, il serait à l’origine du plus gros trafic de drogue en Angleterre.

Il part pour Paris où Gorner devrait se trouver, en route il est attaqué par deux motards. Arrivé à son hôtel, à sa grande surprise, il trouve Larissa Rossi dans sa chambre, de son vrai nom Scarlett Papava. Elle supplie Bond de l’aider à retrouver sa sœur Poppy qui travaille pour Gorner. Il aurait une haine contre la famille Papava ainsi que pour l’Angleterre et exploiterait la dépendance de sa sœur à la drogue pour se venger de ce qu’avait dit leur père à Gorner lorsqu’il était son professeur. Scarlett sait aussi où trouver Gorner. Bond rencontre alors son vieil ami Mathis qui lui confirme que la fille est « verte », c’est-à-dire qu’il peut envisager de lui faire confiance.

Le lendemain, Scarlett amène Bond à un terrain de tennis au bois de Boulogne où il doit rencontrer Gorner et son homme de main Chagrin pour disputer un match. Il s’avère que Gorner triche, cependant Bond parvient à le vaincre ce qui le met en colère ; il promet qu’il se reverront bientôt avant de repartir.

Bond reçoit un câble de Londres, il est prié de se rendre en Perse (Iran) car Gorner s’apprête à faire une transaction avec les Soviétiques. Arrivé à Téhéran, il rencontre son contact local Darius Alizadeh qui s’occupe des affaires de la ville pour le MI6. Celui-ci le renseigne sur les propriétés terriennes du docteur et, après avoir diné, Bond retrouve le chauffeur de Darius, la langue tranchée. Bond s’apprête à partir pour un entrepôt de chantier naval à Noshahr lors qu’il rencontre brièvement Poppy, la sœur jumelle de Scarlett, elle le supplie de tuer Gorner. Bond s’introduit discrètement dans l’entrepôt. Il y découvre un gros engin qu’il appelle un « Bateau avec des ailes » avec un drapeau britannique qui est en fait un ékranoplane. Alors qu’il trouve un paquet de drogue dans une caisse en bois, il se fait repérer, parvient à s’enfuir de la fusillade et regagne son hôtel. À nouveau il y trouve Scarlett et ils finissent par s’embrasser.

Le soir même, il décide de retourner voir l’engin pour le photographier, il se rend à l’entrepôt avec Scarlett mais cette fois ils se font capturer. Après avoir transporté Bond et Scarlett en hélicoptère jusqu’à sa base dans le désert iranien (Le Dasht-e Kavir), Gorner leur montre son vaste empire.

Dans la base se trouve un labo où est traité le pavot afin d’en faire de la morphine pour les hôpitaux mais aussi de l’héroïne et de l’opium pour les urgences et surtout pour distribuer dans les rues. L’usine tourne avec des drogués ramassés dans les bidonvilles que Gorner rend esclaves contre une dose quotidienne d’héroïne. Ce labo lui donne le monopole des produits pharmaceutiques et de la drogue grâce à des coûts de production peu élevés (pas d’ouvriers à rémunérer) et un processus industriel de fabrication de drogue. Son trafic fournit les deux blocs malgré qu’il préférerait ne traiter qu’avec celui de l’Est, lui permettant ainsi d’avoir une sorte d’immunité. Sa haine des Anglais s’explique par toutes les misères qu’ils ont fait subir à des peuples durant l’Histoire (La colonisation, les guerres de l’opium en Chine, la révolte Mau Mau, …)

Pendant ce temps à Paris, Mathis identifie Chagrin, de son vrai nom Pham Sinh Quoc, criminel de guerre Viet Minh spécialisé dans la torture. Leiter est appelé par son ex-employé à Téhéran. Darius transmet son rapport quotidien à Londres et apprend qu’un avion de ligne Vickers VC-10 britannique a été volé. Dans le bureau de M, on s’interroge sur la CIA envoyant ses agents et ex-agents à Téhéran ainsi que sur un engin surnommé « le monstre de la mer Caspienne » photographié par satellite sur la mer Caspienne.

Gorner présente Chagrin à Bond, ils embarquent dans un hélicoptère du MI8 avec une dizaine d’hommes en direction de Zabol, ville frontière avec l’Afghanistan. Se passe alors un échange de drogue entre Chagrin et des Afghans. Sur le chemin du retour, Bond est envoyé en reconnaissance dans un endroit présumé par Gorner idéal pour un guet-apens. Celui-ci ne s’était pas trompé : les coups de feu, les grenades et roquettes tonnent mais Bond parvient à rejoindre un réseau d’alimentation d’eau (le qanat) se trouvant à proximité. Gorner retrouve Bond, ils regagnent la base désertique et Gorner lui explique son plan pour que la « justice soit enfin rendue » à l’Angleterre. Ce plan est composé de deux phases, la première une diversion : L’ekranoplane avec un équipage muni de passeports britanniques doit sortir de son entrepôt le lendemain matin et emprunter le delta de la Volga pour rejoindre Stalingrad en URSS. Sitôt arrivé, il ouvrira le feu grâce à des missiles dont trois munit d’ogives nucléaires déclenchant ainsi les hostilités contre l’Union soviétique l’ayant aidée jusque-là. L’autre phase est une attaque principale à l’aide du Vickers VC-10 qu’il a récemment volé et transportant maintenant diverses bombes destinées à la ville fermée Zlatoust-36 (Triokhgorny) au pied de l’Oural, principal site d’assemblage des ogives nucléaires soviétiques et dépôt d’armement. Il est prévu que l’avion et son équipage s’écrasent peu de temps après. Le but est de précipiter l’Angleterre dans une guerre qu’elle ne peut pas gagner. Même si l’avion n’atteint pas sa cible, dans les décombres les Russes trouveront les explosifs, un pilote anglais et des cartes de Zlatoust. Peu de temps après ces attaques, l’Union soviétique devrait lancer une contre-offensive nucléaire sur Londres. Gorner veut que Bond soit le pilote de cet avion.

Le soir même, étendu dans sa cellule avec Scarlett, Bond sort les débris de verres qui s’étaient logés dans sa gencive lors du guet-apens et qu’il avait gardés depuis. Ils coupent leurs liens. L’objectif était simple : Scarlett devait s’enfuir et se cacher dans le VC-10 se trouvant, sur le tarmac de la base avant que Bond ne décolle. La fille use de ses charmes pour attirer un garde dans la cellule avant que Bond lui assène un coup violent. Bond fait diversion en faisant retentir l’alarme de la base pendant que Scarlett s’échappe. Bond est arrêté par les gardes, Chagrin le fait reconduire dans sa cellule. Malgré la disparition de la fille, Gorner continue le plan.

Le lendemain Bond est invité à monter dans l’avion accompagné de divers hommes armés pour cette étape sans retour. L’avion décolle. Pendant ce temps, Leiter prend contact avec Darius et un contact local de la CIA, J.D (Carmen) Silver. Il lui explique que les bases aériennes des États-Unis sont en alerte maximum. Darius a un contact dans l’entrepôt de Gorner pouvant connaitre la destination de l’ekranoplane quand il partira. Quant à l’avion de ligne, la CIA sait qu’il doit se rendre en URSS mais elle ne parvient pas à le localiser, ne pensant pas que Gorner dispose d’une piste d’aviation dans sa base désertique. L’ekranoplane quitte le chantier naval et Darius reçoit sous forme de coordonnées sa destination, Silver feint de les transmettre à la Langley mais débranche le téléphone intentionnellement à l’insu de Felix et Darius.

Silver dit qu’il va chercher quelque chose dans son auto. Au bout d’une dizaine de minutes les deux agents s’inquiètent et décrochent le téléphone remarquant que celui n’as pas de tonalité. Ils déboulèrent les escaliers de l’hôtel pour rejoindre une cabine téléphonique à la sortie de la ville. Sur le chemin ils sont rattrapés par Silver et s’engagent une course-poursuite dans les rues de Noshahr. La voiture de Felix et Darius se crasha près de la cabine et Darius y accourut pendant que Leiter surveillait Silver arrêté non de la. Mais celui-ci échappa a sa surveillance et réussit à toucher gravement Darius peu après qu’il a eu le temps d’informer Londres. Silver réussit à surprendre Leiter et lui faire jeter son arme, il explique son comportement comme les ordres de Langley afin que cette crise entre la Russie et l’Angleterre motive les Britanniques à s’engager au Vietnam, là où il le refusaient. Avant d’avoir eu le temps de finir ses explications, Hamid, le chauffeur d’Alizadeh lui explosa le crâne avec une pierre.

Pendant ce temps, Bond dans l’avion essaye de libérer ses mains attachées derrière son dos, il y parvient et s’engage une fusillade dans le compartiment, aidé par Scarlett qui a finalement réussi à s’introduire dans l’avion. Les balles provoquent une dépressurisation de l’appareil, cependant Bond ne parvient pas à éliminer Massoud, le dernier homme de main de Gorner à bord. Celui-ci reprend le contrôle de l’appareil et oblige Bond à déposer les armes et rester sage avant de survoler Zlatoust-36. Pendant ce temps, trois bombardiers Vulcan B.2 de la Royal Air Force renseignée grâce à Darius réussissent à éliminer l’ekranoplane malgré la perte d’un de leurs appareils.

Bond parvient à se débarrasser de Massoud et à sauter de l’avion en parachute avec Scarlett avant qu’il ne s’écrase sur un flanc de l’Oural. Échoués en pleine Russie, territoire ennemi pour Bond, ils cherchent à rejoindre l’ouest et parviennent à Moscou après avoir braqué deux stations-service. De là Scarlett doit prendre contact avec l’ambassade, cependant quelqu’un est sur leurs traces…

De retour de l’ambassade, ils embarquent pour la Flèche rouge, train à destination de Leningrad mais à bord il se fait attaquer par Chagrin, Bond parvient à lui assener un coup fatal sur le crane et le jette par-dessus bord. De Leningrad, ils parviennent à rejoindre la Finlande par bateau. De retour à Paris, Bond revoit Mathis et prend des nouvelles auprès de M lui donnant à l’occasion quelques jours de repos et lui demande de retrouver la nouvelle recrue du service 004 dans un hôtel de la ville. En se baladant sur les rives de la Seine, il remarque un bateau à roues à aubes prêté à la ville de Paris. Il décide d’embarquer pour se distraire mais à bord il retrouve Gorner et un de ses hommes l’ayant suivi depuis l’aéroport. Bond parvient à neutraliser l’homme mais Gorner réussi à monter sur le toit du bateau et s’agripper à un pont avant de rejoindre la route, suivi de près par Bond il se prit une balle dans la jambe et sauta par-dessus la rambarde atterrissant dans la Seine d’où Gorner trouve la mort dans l’aube du bateau faisant demi-tour.

Le soir même, il rencontre 004 qui est Scarlett comme il l’avait un peu présumé. Celle-ci lui raconte qu’elle était discrètement envoyée par M pour aider 007 dans cette mission trop grosse pour un seul agent. Elle lui a menti à propos de son père et de sa sœur jumelle Poppy n’existant pas et du reste (excepté de son amour pour lui). Bond lui pardonne et décide de prendre du bon temps ensemble… L’histoire s’achève sur l’interrogation de Scarlett sur son avenir au sein de l’organisation après la faute qu’elle a commise en tombant amoureuse d’un agent du service.

Personnages principaux

  • James Bond
  • Docteur Julius Gorner : Trafiquant de drogue ayant participé à la Seconde Guerre mondiale d’abord du côtè Nazi puis soviétique. Il est passé par Oxford avant de développer une haine contre l’Angleterre. Sa main gauche est masquée par un gros gant blanc dissimulant sa particularité physique, la déformation en main simienne.
  • Scarlett Papava
  • Chagrin : De son vrai nom Pham Sinh Quoc, criminel de guerre Việt Minh, spécialisé dans la torture et abordant un képi de la Légion étrangère dissimulant l’opération chirurgicale ratée l’ayant rendu insensible à l’être humain et à la douleur. Lors de ses interventions dans les missions catholiques celui-ci tranchait la langue du prêtre prêchant la parole de Dieu et introduisait des baguettes dans les oreilles de ceux qui l’écoutaient avant de les enfoncer un grand coup sec.
  • Darius Alizadeh : Contact local de Bond à Téhéran.
  • Felix Leiter
  • René Mathis

Lancement

Devil May Care PosterJames Bond a beau être un agent secret, le lancement de sa nouvelle aventure littéraire qui coïncide avec le centenaire de la naissance de Ian Fleming fut très loin d’être discret ! Décrit par le directeur général des éditions Penguin comme « l’événement le plus spectaculaire du monde de l’édition depuis des décennies », les festivités ont commencé le 27 mai 2008 à midi.

Faisant honneur aux classiques James Bond Girls, le mannequin Tuuli Shipster (qui a servi de modèle pour la couverture première édition du livre), dans une tenue sexy de cuir rouge a rejoint des militaires armés sur un zodiac Pacific 24. Dans ses mains : sept premières copies du roman, contenues dans une valise Samsonite transparente créée spécialement pour l’occasion. Le zodiac militaire, sous la surveillance d’hélicoptères Black Cat Lynx, a descendu la Tamise en direction du destroyer HMS Exeter, un vétéran de la guerre des Malouines qui était alors ancré à Tower Bridge. Le HMS Exeter n’a pas été choisi au hasard : c’est sur ce navire de la Royal Navy que Bond a obtenu son rang de commander (capitaine de frégate) alors qu’il était dans la marine britannique.

Accueillie à bord par le capitaine, Tuuli Shipster a rejoint Sebastian Faulks qui se trouvait sur le navire et lui a remit les sept copies. Faulks a alors signé les exemplaires en la présence de la nièce de Ian Fleming, Lucy Fleming et Kate Grimond.

Sebastian Faulks et Tuuli, dûment escortés par la Royal Navy, ont ensuite quitté le navire pour rejoindre une flotte de six Bentley (la marque habituelle des voitures du James Bond littéraire), qui ont convoyé les précieuses copies de Tower Bridge à Waterstones, une grande librairie située à Piccadilly, où le directeur a mis sous clé les sept exemplaires ; la vente officielle du nouveau roman ne commençant que le lendemain, à huit heures du matin.

Les festivités se sont conclues le soir, avec une fête organisée au club privé Fifty, dans le quartier chic de Mayfair.

[youtube https://www.youtube.com/watch?v=z1XfTa5GAoc?feature=oembed&w=640&h=480]

[youtube https://www.youtube.com/watch?v=h_5v8DeHwTQ?feature=oembed&w=640&h=480]

Anecdotes

Lorsque Faulks a été approché par Glidrose pour écrire le roman du centenaire, il était intrigué mais sa réponse initiale fut « Je ne pense pas. Cela semble très amusant, et j’adore les films, cela fait des années que je n’ai pas lu les livres et j’imagine qu’ils ne sont pas très policiers, bien que je les adorais quand j’avais douze ou treize ans ». Il a toutefois accepté de les relire et a alors pensé qu’il pourrait accepter d’écrire le roman. Faulk s’est inspiré de la routine que suivait Fleming lorsqu’il l’a écrit : « Dans sa maison en Jamaïque, Ian Fleming écrivait habituellement mille mots dans la matinée, puis allait faire de la plongée, un cocktail, un déjeuner sur la terrasse, plus de plongée, écrivait une autre fournée de mille mots à la fin de l’après-midi, puis plus de Martinis et de femmes charmantes. Dans ma maison à Londres, j’ai suivi cette même routine, à part les cocktails, le déjeuner et la plongée. Vous devez le faire le faire rapidement. Vous vous donnez six semaines. Vous écrivez 2.000 mots par jour. Vous ne vous arrêtez pas. Ne vous tourmentez pas. N’essayez pas de corriger votre prose alors que vous avancez. Vous ne vous inquiétez pas trop au sujet les détails, vous pourrez toujours les réviser plus tard et les faire vérifier par des experts ». Faulks s’est aussi inspiré d’un article de Fleming intitulé How to Write a Thriller. C’est pour cela (avec le coté commercial) que la couverture roman porte la mention « écrit comme Ian Fleming ».

Le thème principal du roman est la drogue, Faulks a voulu traiter de ce sujet pour les raisons suivantes : « 1967, l’été de l’amour… […] Il y avait peu de trafic de stupéfiants chez Fleming. […] Le livre se déroule pendant la guerre froide et je ne voulais pas juste écrire histoire criminelle, je voulais aussi un fond politique. J’étais également déterminé, bien que le livre se déroule en 1967, à traiter des questions qui nous touchent encore aujourd’hui ».

Grâce à la grosse campagne promotionnelle (qui a d’ailleurs gagné une récompense), 44 093 exemplaires de Le diable l’emporte furent vendus au Royaume-Uni durant les quatre premiers jours de son lancement. Le roman est alors devenu le livre de fiction le plus rapidement vendu après les titres Harry Potter.

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Avant d’écrire Le diable l’emporte, Sebastian Faulks avait déjà écrit une courte nouvelle parodique de Bond dans un de ses recueils, Pistache (2006). Celle-ci s’intitule Ian Fleming Thinks Even James Bond Goes Shopping.

Un concours officiel sur MySpace a été organisé par Penguin (l’éditeur britannique du livre) pour créer une musique pour le livre. Il y a eu environs 500 participants et c’est le groupe SAL qui a finalement remporté le concours avec cette musique :

[youtube https://www.youtube.com/watch?v=fBuMKR6eht0?feature=oembed&w=640&h=480]

L’auteur : Sebastian Faulks

Sebastian Faulks


Arme de service principale : Walther PPK

Véhicule: Bentley Continental, surnommé la « Locomotive »

Pays principaux : Perse ou Iran (Téhéran, Noshahr, le Dasht-e Kavir, Zabol), France (Paris), Russie, Italie (Rome)

Sites officiels :
www.penguin007.co.uk
www.jamesbond-lediablelemporte.com


Articles sur le sujet

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Guide des éditions françaises

 
Plus d’infos sur les éditions FR

Éditions étrangères notables

[youtube https://www.youtube.com/watch?v=OwpVbwdpbQM&w=360&h=203]

Couvertures prototypes

Artworks de Mark Stutzman pour l’édition américaine (Doubleday) qui ne furent finalement pas utilisés.

Chapitres

1. The Watcher Watched
2. A Voice from the Past
3. The Monkey’s Hand
4. ‘Shall We Play?’
5. Not Cricket
6. Quite a Girl
7. ‘Trust Me, James’
8. Welcone to the Paradise Club
9. The Strawberry Mark
10. A Ship With Wings
11. Good Trouser
12. The Belly of the Beast
13. Small World
14. The End of the World
15. ‘Do You Want Me?’
16. ‘Shall We Play?’ (II)
17. Carmens Song
18. Zlatoust-36
19. A Point of Shame
20. A Wilderness of Mirrors

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