Gagner, perdre ou mourir – 1989
Win, Lose or Die est le neuvième roman bondien écrit par John Gardner (novélisations incluses). Il fut publié pour la première fois au Royaume-Uni en 1989. En France, le roman est sorti sous le titre Gagner, perdre ou mourir aux éditions Lefrancq (1997) avec une traduction signée Dimitra Hengen.
Synopsis
Dans un curieux changement d’affectation, le commander Bond quitte le Foreign Office pour reprendre ses fonctions dans la Royal Navy. M explique ce transfert : Bond aura besoin d’une couverture pour assurer la sécurité des amiraux britanniques, soviétiques et américains montés à bord de l’HMS Invincible. Ces derniers sont venus assister aux grandes manœuvres annuelles qui se déroulent dans la mer du nord.
Pour Bond, il ne s’agira pas d’une mission de baby-sitting ordinaire. Bien que les trois grandes puissances aient réuni leurs représentants dans un effort de coopération, la situation n’en devient pas moins explosive quand le porte-avions est détourné par un commando qui réclame, en échange de ses illustres otages, une rançon qu’aucun n’autre pays n’est prêt à payer. Encerclé par l’ennemi au milieu de l’Atlantique et de la Méditerranée, Bond devra joindre ses forces à celles d’une ravissante jeune femme, pour démasquer et affronter les terroristes.
Le légendaire V/STOL (Vertical/Short Take-Off & Landing) prononcé « Vistol », répondait instantanément à la moindre sollicitation de la manette des gaz. Il grimpa pour que sont fuselage entier soit positionné pour un décollage vertical. Bond parcouru sa check-list et effectua les dernières vérifications d’avant vol. Freins : on. Volets : sortis. ASI (Air Speed Indicator) ou anémomètre : vitesse de décollage. L’appareil se réveillait soudain sous les vibrations du turboréacteur Rolls Royce (Bristol) Pegasus 104 d’une poussé unitaire de 9 500 kg.
Sur le Sea Harrier, les gaz d’échappement du réacteur à double flux permettait à l’appareil de décoller verticalement mais aussi de reculer en vol. Deux tuyères de chaque bord du fuselage assuraient l’écoulement du jet échappement. Grace à une commande unique, le pilote faisait pivoter les tuyères d’un position horizontale arrière, jusqu’à un angle de 98,5 degrés.
[…]
– Bluebird, vous êtes autorisé à décoller.
Bond avança la manette des gaz et le compte-tour grimpa à 55%. Il relâcha les freins puis mit les pleins gaz. Le Pegasus ruggissa derrière lui et il pouvait se sentir poussé contre le dossier de son siège en métal rembourré comme si deux mains géantes lui comprimait la poitrine et la tête.
Résumé détaillé
Dans le détroit d’Ormuz, un pétrolier japonais, le Son of Takashani est attaqué par un groupe d’homme venant du ciel. Cette opération terroriste intitulée « Gagner » n’est rien d’autre qu’un entraînement pour une future opération. Quelques mois plus tard, un satellite capte une conversation d’une organisation criminelle, le BAST (Brotherhood of Anarchy and Secret Terrorism) dans laquelle il est question d’attaquer le HMS Invincible de l’intérieur lors des manœuvres où doivent se réunir à bord les Britanniques, les Russes, et les Américains pour des démonstrations militaires dans le cadre de la Perestroïka et de la Glastnov. M demande alors à 007 de reprendre service dans la Royal Navy pour veiller à la sécurité de ces derniers lors de l’exercice « Landsea 1989 ».
Après 8 mois dans la Navy sur la base aérienne de Yeovilton il est promu Captain RN (« capitaine de vaisseau » dans la VF, ) et s’entraine avec d’autres stagiaires au pilotage du Sea Harrier. Lors de son premier vol d’entraînement, il est accroché par un vrai missile qui manque de peu de le pulvériser et, à la suite de ce même entraînement, un des autres Harrier est porté disparu. Personne ne croit 007 pour le missile bien qu’il l’ait vu et que tout le monde ait eu une défaillance technique de ses instruments de bord. L’appareil disparu a été en réalité détourné par BAST et ses membres ayant eu connaissance du futur rôle de Bond dans Landsea 1989, le missile était destiné à le supprimer.
Sur la base aérienne, Bond drague une de ses camarades, Clover Pennington qui lui révèle inconsciemment qu’elle est au courant ainsi que d’autres de son affectation sur l’Invincible, fait normalement tenu top secret. Un contingent de WRNS (Women’s Royal Naval Service) est aussi affecté sur le navire. Bond met au courant M et le rencontre chez lui. Celui-ci lui fournit un rapport de Pennington concluant que l’incident est bel et bien du à une défaillance technique de ses instruments de bord. Ailleurs, aux alentours de la base, l’un des mécaniciens marié est pris en photo avec une fille de joie mineure…
Pendant les jours suivants Bond continue à s’entrainer au vol, et une autre conversation de BAST captée par satellite est envoyée à M. Dans celle-ci il est question de l’élimination de James Bond durant Noël par « le Chat » (Saphii Boudai), l’une des quatre dirigeants de l’organisation. 007 doit servir d’appât pour attraper la tueuse. Il décide de passer le réveillon dans une villa près de Naples. Sur place il est accueilli par une certaine Béatrice Maria da Ricci, qui se présente comme la domestique. Quelques heures plus tard, Bond la surprend en train de chercher à entrer discrètement dans la villa avec une arme mais il s’avère qu’elle fait finalement partie du Service, qu’elle surveillait la villa et qu’elle a vu quelqu’un entrer. Ensemble ils parviennent à blesser ce quelqu’un mais celui-ci réussit à fuir… Béatrice lui explique son rôle de garde du corps, et alors qu’ils reviennent des courses, Bond aperçoit brièvement une femme qui semble être Clover.
Bond passe la veille de Noël avec Béatrice et il ne se passe aucune attaque (on apprend aussi que M a une fille et des petits-enfants). Le lendemain matin, lorsqu’elle ouvre la portière de la voiture de 007, celle-ci explose avec elle devant les yeux de Bond. Très vite des hommes débarquent ainsi que Clover qui lui explique que Béatrice aurait été le Chat. Bond est amené à une base militaire surnommée « Northanger » où il passe des examens médicaux et des débriefings avec des agents de son service et la CIA. Le 3 janvier il embarque sur l’Invincible, mais ce qu’il ne sait pas, c’est que le commandant de la base, Toby Lellenberg, est en réalité « la Vipère » (Bassam Baradj), le grand chef de BAST et, que l’un de ses hommes Julian Farsee est en réalité « le Serpent » (Ali Al Adwan). Ils ont laissé Bond embarquer car son élimination aurait pu conduire à l’annulation de « Landsea 1989 », ils voulaient également l’évaluer et le rassurer.
L’Invincible a pour commandant le vice amiral John Walmsley et l’exercice Landsea 1989 commence, le scénario de celui-ci est révélé à Bond : un coup d’état visant à renverser Mikhaïl Gorbatchev a éclaté en URSS suite aux mécontentements de sa politique de Glastnov. Les antis-Gorbatchev engagent une série d’opérations tactiques contre les pays membres de l’OTAN pour démontrer leur puissance. L’objectif final de l’exercice est l’arrêt des hostilités, et arriver à des négociations politiques sans que le conflit se généralise.
Les trois amiraux attendus arrivent en hélicoptères avec leurs gardes du corps pour observer l’exercice, Geoffrey Gould du Royaume-Uni, Edwin Gudeon des États-Unis et Sergei Yevgennevich Pauker de l’URSS. Ils sont présentés à Bond, et l’une des gardes du corps de Pauker, Nikola Ratnikov lui fait du gringue.
Quelques heures plus tard on frappe à la porte de Bond, l’un des gardes du corps américains a été retrouvé égorgé dans les toilettes des WRNS. On retrouve sur son corps un enregistrement où il demandait à ses services de vérifier les identités d’autres personnes rencontrées sur le navire. Bond mène l’enquête et interroge toutes les personnes présentes, quand il fait vérifier la liste de son coté, il apparaît que quelque chose ne colle pas avec une certaine Wren, Sarah Deeley. Il la fait venir pour l’interroger mais celle-ci se met rapidement à l’attaquer avec un couteau, cependant avec l’aide d’autres gardes, 007 parvint à s’en sortir et la maitriser.
Après avoir parlé des récents événements avec le commandant, ils concluent qu’il n’est pas nécessaire d’annuler la « Réunion des Stewards » qui doit bientôt débuter dans le secret le plus total. De leurs cotés les américains envoient un autre garde du corps, Daniel Woodward pour remplacer son défunt collègue ; cependant celui-ci a été kidnappé par BAST et remplacé par « L’Homme » (Abou Hamarik). Il arrive en hélicoptère sur l’Invincible avec Donald Speaker, un spécialiste des interrogatoires demandé par Bond.
Les trois amiraux repartent à bord de leurs hélicoptères respectifs sans leurs gardes du corps, quelques minutes après que trois autres VIP en soient sortis : le Premier Ministre du Royaume-Uni, Margaret Thatcher ; le président des États-Unis, George H. W. Bush et le secrétaire général de l’Union Soviétique Mikhaïl Gorbatchev. Ils sont présentés à Bond et sont là pour discuter entre eux pendant quatre jours des problèmes financiers, de l’antiterrorisme et de la réduction des armements nucléaire, sans leurs conseillers ou assistants, c’est la Réunion des Stewards.
Pendant ce temps, le maitre mécanicien Blackstone que BAST fait chanter sabote l’une des turbines du navire… L’interrogatoire de Donald Speaker n’a toujours rien donné, Nikki trouve Bond et lui fait part de ses soupçons sur Woodward, elle pense qu’il s’agit d’un certain Hamarik dont elle avait vue la photo lors d’une mission en Afghanistan. Bond demande alors à son service une photo de Woodward et vue que celle-ci confirme les soupçons de Nikki, 007 accompagné d’autres gardes se préparent à attraper Hamarik lorsqu’une explosion retentit dans la salle des machines, il s’agit de la turbine sabotée. Ils parviennent à blesser et attraper l’Homme mais Nikki meurt dans l’affrontement.
Le bâtiment doit faire une escale à la base navale de Rota en Espagne pour changer sa turbine, et lorsqu’il parvient à destination, Bond reçoit un message de ses supérieurs lui demandant de venir à terre pour rendez-vous. Dans la base, 007 rencontre à sa grande surprise Béatrice, sa mort aurait été mise en scène et M n’a pas juger bon de prévenir Bond. Celle-ci lui montre une photo de Baradj avant qu’il ne reparte pour l’Invincible.
Durant l’absence de Bond, le navire a été détourné et l’on exige une rançon de six-cent milliards de dollars pour la libération des trois chefs d’États, argent que Baradj, de son vrai nom Robert Besavitsky compte bien garder uniquement que pour lui en trahissant les membres de son organisation. Arrivé sur le pont, Bond est accueilli par Clover Pennington dit le Chat et les WRNS, armes à la main. Elle demande aux WRNS de le conduire Bond à sa chambre pour une petite discussion dans laquelle il apprend que les Wren ont réussi à contrôler le bateau grâce à de puissants somnifères dans la nourriture, qu’il reste trois heures avant échéance et que les gouvernements ont rejeté la demande de rançon. Bond est conduit aux cellules.
Pendant ce temps, Ali al Adwan est arrêté par les autorités après que l’on ait localiser le téléphone de son hôtel. Aux geôles, lorsque Donald Speaker lui apporte son repas, 007 saisit sa chance et parvient à désarmer l’homme et sortir de sa cellule. Bond se dirige vers le pont et détourne l’un des Sea Harrier, à peine est-il à son bord que celui volé il y a quelques semaines ouvre le feu sur l’Invincible, Baradj avait promis un feu d’artifice si ses exigences n’étaient pas remplies. S’ensuit un combat aérien entre les deux appareils où Bond en sort vainqueur, cependant les dégâts subis le contraigne à s’éjecter. Un hélicoptère de sauvetage le récupère et la ramène à Rota.
Les autorités savent où se trouve Baradj et avec Bond il est décidé de tenter une mission de libération pendant la nuit. Il prend la tête d’un commando de dix hommes et après reconnaissance thermique, ils investissent et reprennent le navire pièce par pièce. Les chefs d’États sont vivants et hors de danger. Avec Béatrice, Bond part arrêter La vipère aux alentours de son hôtel à Gibraltar, ils sont repérés et le prennent en chasse, Béatrice sauve Bond en tuant Baradj qui le tient en joue. Le roman s’achève à la villa près de Naples où Bond passe du temps avec Béatrice.
Personnages principaux
- James Bond
- Clover Pennington
- Béatrice Maria da Ricci
- Nikola Ratnikov
- John Walmsley
- Bassam Baradj (la Vipère)
- Ali Al Adwan (le Serpent)
- Abou Hamarik (l’Homme)
Anecdotes
Durant ses recherches, John Gardner s’est exercé dans un simulateur de vol pour Harrier, qu’il a décrit comme « very hairy ».
Sarah Deeley était également de le prénom de la nièce de Gardner.
À la fin de l’année 1989, George H. W. Bush et Mikhaïl Gorbatchev se réunissent sur le navire de croisière soviétique Maxim Gorki et sur navire de guerre américain USS Belknap. C’est le sommet de Malte. À ce moment là, Gardner a reçu beaucoup de lettres de fans qui lui demandaient s’il était un devin ou quelque chose de genre.
L’auteur : John Gardner
Arme de service principale : /
Voiture : BMW 520i (bleu)
Pays principaux : Océan atlantique, Angleterre, Italie (Naples), Gibraltar, Espagne.
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Éditions étrangères notables
En 2013, Orion publie sous forme de livre électronique un recueil de tous les romans de James Bond écrits par John Gardner (dont ses novélisations). Celui-ci est intitulé James Bond: The John Gardner Years.
Chapitres
1. WIN in the Gulf
2. Voices in the Air
3. Reflections in a Harrier
4. A Sunday in the Country
5. The Christmas Horse
6. See Naples and…
7. Hellkin
8. All the Other Demons
9. Northanger
10. Monarchs of the Sea
11. Death’s Heads
12. Will You Join the Dance?
13. Desperate Dan
14. Stewards’ Meeting
15. The Rain in Spain
16. Batsblood
17. Operation Sleeping Beauty
18. In at the Kill
19. Tunnels of Love?
20. Some Die