Demain ne meurt jamais – le jeu vidéo
Demain ne meurt jamais (Tomorrow Never Dies) est un TPS (jeu de tir à la troisième personne) sorti le 16 novembre 1999 sur PlayStation 1.
Développeur : Black Ops Entertainment
Éditeur : Electronic Arts
Comment faire un jeu capable de rivaliser avec le mythique GoldenEye 007 de Nintendo 64 ? Pour son tout premier 007, Electronic Arts a décidé de ne pas essayer d’imiter le maître étalon mais de plutôt partir sur un genre différent : le TPS.
Conçu à l’origine comme la suite du film Demain ne meurt jamais, le projet a changé pour finalement retracer les événements du film. Le scénario du jeu est donc dans l’ensemble fidèle à celui du film, les personnages reprennent les visages des acteurs qui ont joué dedans et des extraits servent de cinématique. Toutefois le jeu a le bon sens d’ajouter quelques séquences inédites, voir d’altérer un peu le déroulement du film (par exemple : Paris survit au Dr. Kaufmann dans le jeu). Si dans la version française les doubleurs officiels de Bond et de M sont reprennent du service, les anglophones devront se contenter de doublages différents.
Les dix missions proposées sont les suivantes :
- Poste militaire, frontière russe
- Marché d’armes, frontière russe
- Carver Media, Hambourg
- Sous presse, Hambourg
- Hôtel Atlantic, Hambourg
- Convoi, Alpes suisses
- Attaque à ski, Hokkaido
- Tour C.M.G.N., Saigon
- Marché de Saigon
- Navire furtif, baie d’Along
Graphiquement parlant Demain ne meurt jamais est plutôt moyen et affiche énormément de clipping. En intérieur on ne voit tout simplement pas à six mètres devant soi et si par malheur un ennemi se trouve dans le brouillard noir qui vise à masquer ce clipping, il peut vous tirer dessus sans que vous ne l’ayez encore vu. Cela s’avère un peu gênant dans la mesure où la barre de vie descend très vite alors que la santé ne se régénère pas automatiquement. Heureusement, en mode Agent (il y a deux modes de difficulté) le jeu est assez généreux en medikit (qui malheureusement donnent une quantité de points de vie assez aléatoire) et en « 007 ». Ces « 007 » sont des vies supplémentaires qui lorsque vous mourrez, vous font réapparaître pile à l’endroit de votre mort afin de continuer la mission avec une barre de vie pleine (cela remplace le système traditionnel de checkpoints et rend donc le jeu plus facile). Notons aussi quelques effets graphiques sympa comme les impacts de balles ou de la vapeur sortant de la bouche des ennemis lorsqu’il fait froid.
L’I.A. n’est pas super développée mais est capable de vous faire beaucoup de dégâts, parfois les ennemis apparaissent de nulle part derrière vous et si vous leurs tirez dessus de loin, ils ne réagissent pas. Les civils semblent être aussi la plupart du temps indifférents aux fusillades que provoque Bond. Les boss sont quant à eux des sacs à points de vie.
C’est surtout d’un point de vue maniabilité que le jeu se corse : celle-ci est très imprécise et assez lourde, du coup les déplacements manquent un peu de fluidité. Le déplacement de la visée en mode « lunette » est quant à lui désespérément lent et pour couronner le tout les hitbox de certains objets dépassent, de sorte que vous pouvez parfois vous retrouver bloquer par un obstacle alors que vous êtes à une trentaine de centimètres de celui-ci. Un bon point à souligner toutefois : le fait de pouvoir se pencher à gaucher ou à droite en mode visée manuelle afin de tirer depuis une couverture.
Les quelques gadgets que le jeu propose ne sont pas utiles aux joueurs si ce n’est pour faire avancer le scénario et d’un côté arsenal on aura vite tendance à n’utiliser que l’AK-47, qui équipe presque tous les ennemis, afin d’avoir une bonne cadence de tir et un max de munitions. Les bruitages sont bons, mais la musique n’est ni franchement réussite, bien que ni vraiment ratée.
Le jeu essaye d’apporter un peu de variété bien vue comme des séquences en skis, une phase en BMW 750iL, ainsi qu’une mission où l’on sera amené à jouer Wai Lin ! Au-delà de ça les dix niveaux du jeu sont assez courts, et bien que le multijoueur ait fait la renommée de GoldenEye N64, Demain ne propose aucun mode multijoueur. Du coup la durée de vie du jeu reste très faible.
En résumé Demain ne meurt jamais est un jeu très imparfait dans lequel on arrivait malgré tout à s’amuser (aujourd’hui le jeu a toutefois un peu perdu de son charme), ce qui bien là l’essentiel.
Si les personnages du jeu reprennent les visages des acteurs du film, les voix (VO) sont différentes :
Perssonage | Voix (VO) |
---|---|
James Bond | ? |
M | Caron Pascoe |
Wai Lin | Larissa Murray |
Elliot Carver | Steve Hope Wynne |
Paris Carver | Ève Karpf |
Dr. Kaufmann | Miles Anderson |
Isagura | Miles Anderson |
Q | Miles Anderson |
Stamper | Andrew Bicknell |
La bande originale du jeu, signée Tommy Tallarico, n’est ni franchement réussite, bien que ni vraiment ratée :
Le générique du jeu reprend quant à lui la musique du film : Tomorrow Never Dies chantée par Sheryl Crow :
https://www.youtube.com/watch?v=EOeuaumPg8o
Le CD de la BO contient :
1. James Bond Theme
2. Confrontation
3. PPK
4. Detonate
5. Media Tower
6. Arms Bazaar
7. Decoder
8. Hotel Atlantic
9. Pressing Engagement
10. Carver Media
11. Outpost
12. Infrared
13. A New Beginning
14. Market
15. Convoy
16. Alarm
17. Letter To Paris – Elaine Paiva
Letter To Paris (aussi appelé Tomorrow Never Dies II) n’apparaît pas dans le jeu.
À l’origine ce jeu était conçu comme la suite du film et était intitulé Tomorrow Never Dies : The Mission Continues, toutefois la direction du projet a changé pour rester fidèle au scénario du film.
Tomorrow Never Dies : The Mission Continues
Parmi les éléments supprimés ou abandonnés du jeu, on retrouve un mode multijoueur, un niveau intitulé Devonshire, deux HUD différents, une espèce de télécommande en gadget, un bâton de ski pistolet, un MP5, des décors différents pour le premier niveau et celui de la poursuite en BMW :