Interview avec Guy Hamilton

Interview avec Guy Hamilton
Paru dans Le Bond 23, mars 2011
Paru dans Le Bond 23, mars 2011

A l’occasion du Festival James Bond, en décembre 2010, le réalisateur Guy Hamilton, notre invité de marque est revenu pour nous sur sa carrière bondienne, ses trois films, et notamment Les diamants sont éternels… Propos croustillant et franchise au programme de cet entretien avec un grand gentleman du cinéma.

Faire joujou avec le public des films, voilà un des grands plaisirs que j’ai eu…

Guy Hamilton

 Le Bond : En 1961, vous avez décliné l’offre qui vous était faite de réaliser Dr No, pourquoi ?

Guy Hamilton : C’est d’une simplicité folle, je ne pouvais pas quitter l’Angleterre ! J’avais des problèmes familiaux et il ne m’était pas possible de partir pendant deux mois. Je connaissais Albert Broccoli, qui m’avait déjà offert d’autres films, et Harry Saltzman qui m’avait proposé une comédie avec Bob Hope et Katharine Hepburn, Whisky, vodka et jupons de fer [que je ne trouvais pas du tout comique (rires), donc j’ai dit non].

J’étais ravi quand ils m’ont proposé en 1964 de faire Goldfinger, car j’avais apprécié les deux premiers Bond et parce que le scénario était bon. Richard Maibaum, qui l’avait écrit, avait résolu le problème du livre car Fleming n’avait pas trouvé le moyen de faire entrer les méchants dans Fort Knox, tout se passait sur un train à l’extérieur. Or, nous ne pouvions pas faire un film où on annonçait que la réserve d’or des Etats-Unis allait être volée et où, au dernier moment, on n’y pénétrait pas. Maibaum a trouvé une solution magnifique au problème. [Ndla : Goldfinger veut faire exploser une bombe atomique qui rendra les réserves d’or américaines radioactives pendant un demi-siècle].

Goldfinger

Le Bond : Qu’avez-vous apporté au personnage de James Bond ?

Guy Hamilton : D’une part, Richard Maibaum ne comprenait pas le caractère de Bond et des Anglais en général. Il était trop américain. Avec le scénariste Paul Dehn, nous avons dû « angliciser » le personnage. D’autre part, j’avais peur, en voyant Bons Baisers de Russie, que Bond ne devienne un Superman. Il est tellement fort, qu’il n’y a plus de réel danger, plus de suspense. Il faut alors pour Bond des adversaires à sa taille. Je tenais à ce que l’ennemi principal soit un homme très intelligent, qui peut avoir des conversations avec Bond sur le vin ou les cigares, mais qui ne s’occupe pas des basses œuvres. Goldfinger avait Oddjob pour cela.

Le Bond : C’est vous qui avez trouvé Harold Sakata pour ce rôle…

Guy Hamilton : Oui, à cette époque, la chaîne ITV diffusait du catch le samedi après-midi. C’était très populaire, il y avait toujours un héros anglais contre un étranger (rires) ! Et c’est ainsi que j’ai découvert Harold Sakata. Il était parfait pour le rôle de Oddjob, on n’avait pas besoin de chercher plus loin. C’était un homme absolument charmant, un Hawaïen très fier de ses activités de lutteur (il avait participé aux Jeux Olympiques dans les années 30). Quand on a tourné la scène où Oddjob écrase dans son poing la balle de golf, Sean Connery m’a dit : « C’est complètement con ! Tout le monde sait que c’est impossible ! » Il était sûr que la scène ne serait pas dans le film. Je lui affirmais le contraire en lui expliquant qu’ainsi, la menace devenait réelle et qu’avant la fin du film, on savait qu’Oddjob ferait la même chose avec ses couilles (sic) ! (rires)

Le Bond : Comment avez-vous abordé Goldfinger ?

Guy Hamilton : Grâce aux deux films précédents, tout le monde connaissait l’univers de James Bond. C’est formidable pour un metteur en scène ! Je n’avais pas besoin de prendre le temps d’expliquer au public qui étaient « M », « Q », Miss Moneypenny… Dès la séquence pré-générique (une idée qui venait de Bons Baisers de Russie mais que j’ai améliorée dans Goldfinger), je pouvais dire aux spectateurs : « Mes enfants, ne me posez pas trop de questions. Je connais les réponses mais je ne veux pas importuner avec ça. J’espère que vous trouverez cette histoire drôle et excitante.

Nous sommes là pour nous amuser. Je vous permettrai parfois de réfléchir trente secondes à la façon dont Bond va se sortir d’un mauvais pas. Je ne tricherai pas, vous saurez quels gadgets fournis par « Q » il a à sa disposition, mais je vous laisserai deviner et j’espère que je vous surprendrai. » Il nous est d’ailleurs arrivé avec le scénariste de réfléchir trois mois à la façon dont Bond parviendrait à fuir ! (rires) Faire « joujou » avec le public des Bond, voilà un des grands plaisirs que j’ai eu sur ce film.

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Le Bond : Vous avez fait évoluer les relations entre « Q » et James Bond…

Guy Hamilton : Je répète la scène où Bond arrive dans le labo : « Q » réagit comme si le pape venait d’entrer. C’était ridicule ! (rires) Je lui ai dit « Non, non, tu détestes Bond ! Tu adorais 006, c’était un homme sérieux, qui appréciait ce que tu faisais. Alors que tu as ce con (sic), qui ne rend jamais ce que tu lui donnes et qui ne s’en sert pas de la bonne façon ! Il baille ou regarde sa montre quand tu lui donnes des explications, tu ne le supportes pas ! » Desmond Llewelyn, qui était un homme charmant, a très bien compris.

Le Bond : L’Aston Martin DB5, présentée dans cette scène, est un des éléments-clés du succès de Goldfinger

Guy Hamilton : Ian Fleming aimait beaucoup les voitures et avait donné une Bentley à Bond. Harry Saltzman trouvait que cela faisait vieux jeu et est allé voir Aston Martin, qui a refusé de nous prêter les trois modèles que l’on demandait. Ils ont mis du temps à comprendre que Goldfinger était une bonne chose pour eux ! Le contraire de Ford, qui fournissait tous les véhicules que l’on voulait. Ce qui est drôle avec la DB5, c’est que rien ne fonctionnait pour de vrai ! Pour le plan du siège éjectable, on a d’abord filmé le petit Coréen qui se lève de son siège – cut ! – et ensuite, on a placé un mannequin sur un ressort et on l’a envoyé en l’air ! Techniquement sophistiqué. (rires) Deux techniciens s’occupaient de faire sortir la fumée à l’arrière de la voiture et ils ont manqué de s’étouffer ! (rires)

Quand j’ai tourné la scène de la présentation de la voiture, je ne voulais pas que « Q » explique à quoi servait le petit bouton rouge sur le levier de vitesses [Ndla : il actionne le siège éjectable]. Broccoli, qui venait rarement sur le plateau, était présent ce jour-là. « Tu ne dis pas à quoi sert le bouton rouge, il faut le dire au spectateur ! » Je lui ai répondu que si on explique tout, il n’y a plus de surprise, plus de suspens. Mais il a insisté : « Il faut toujours dire ce que tu vas faire et ensuite le faire. » Nous étions vendredi après-midi, je n’avais pas envie de me battre, j’ai donc écrit à la hâte le dialogue explicatif de « Q ». Et finalement, Cubby avait raison, car les spectateurs avaient le siège éjectable en tête et se disaient que ça ne pouvait pas marcher, jusqu’à ce que cela arrive !

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Le Bond : Quels souvenirs gardez-vous de Ian Fleming ?

Guy Hamilton : Je ne le connaissais pas. Il est venu une fois sur le tournage et malheureusement, il est mort peu de temps après. Quand je l’ai vu, il n’était d’ailleurs pas en bonne forme, il était même très affaibli. Je regrette beaucoup qu’il n’ait pas pu voir le film, car j’aurais aimé connaître son avis, mais d’un autre côté, il ne s’intéressait pas vraiment aux adaptations de ses livres. Pour lui, le cinéma n’était pas un métier de gentleman (sourire). Quand il a rencontré Sean pour la première fois, il n’était pas satisfait car il ne correspondait pas à l’image d’un officier de la Marine royale. Et que les producteurs soient un Italo-américain et un Canadien, alors là… (rires)

Le Bond : Vous êtes à l’origine de la passion de Sean Connery pour le golf…

Guy Hamilton : Oui, il devait jouer contre Goldfinger. Mais pour Sean, qui était plus porté sur des sports comme le football, le golf, c’était pour les gens « de la haute ». Je pensais lui apprendre juste à tenir le club pour les plans rapprochés avec la position des mains, etc. mais en définitive, il est tombé amoureux de ce sport. Sur Les diamants sont éternels, il était prévu dans nos contrats que l’on pouvait jouer au golf une fois par semaine, et pas spécifiquement les jours de repos. Cubby comprenait cela, car il golfait lui aussi, mal, mais il golfait !

Quant à Harry, ça lui passait au-dessus, car il détestait le sport : il ne pensait qu’à manger (rires). À Vegas, c’était parfait car chaque hôtel a son green. Et le dernier jour de tournage, nous étions à quelques kilomètres de San Diego. Il y avait non loin un complexe hôtelier qui appartenait à la mafia, où se trouvait un magnifique parcours. Il me restait dix plans à faire ; à onze heures, je les avais expédiés et nous sommes partis en hélicoptère. Nous avons pu faire deux fois le parcours !

Le Bond : Vous a-t-on proposé de réaliser le Bond suivant, Opération Tonnerre ?

Guy Hamilton : Oui. Harry Saltzman et Kevin McClory [Ndla : McClory détenait les droits d’adaptation du roman de Fleming] sont venus me voir à Las Vegas où je passais des vacances. Je leur ai dit que je n’avais plus d’idées. Peut-être plus tard, mais il fallait que je recharge mes batteries.

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Le Bond : Comment se fait-il alors que vous ayez réalisé trois James Bond à la suite, de 1971 à 1974 (Les diamants sont éternels, Vivre et laisser mourir et L’Homme au pistolet d’or) ?

Guy Hamilton : Avec Les diamants sont éternels, j’avais l’occasion de diriger un nouvel interprète de James Bond (c’est en tout cas ce qui était prévu, George Lazenby était parti et Sean Connery ne voulait plus revenir) et aussi de tourner à Las Vegas. Car à l’époque, c’était une ville où on ne pouvait pas tourner. Mais par les contacts de Broccoli avec la mafia et surtout Howard Hugues, tout nous a été ouvert. Pendant que je travaillais sur le scénario avec Tom Mankiewicz, Broccoli et Saltzman cherchaient un nouveau Bond. J’ai fait faire des tas d’essais à de jeunes acteurs anglais et américains. J’avais une préférence pour Burt Reynolds mais ils le trouvaient trop américain. Finalement, ils ont rappelé Sean Connery.

Le Bond : Quelle était l’attitude de Sean Connery par rapport à Bond à ce moment-là ?

Guy Hamilton : Si vous regardez bien Sean dans Dr No, il est parfait en héros mais on sent qu’il est un peu nerveux. Il déteste porter des costumes. Dans la vie de tous les jours, c’était plutôt un « zazou », vous savez. Il ne portait jamais de cravate, il mettait des jeans, il ne se rasait pas… Terence Young a fait un travail formidable, il l’a emmené chez son tailleur, son bottier, son coiffeur, lui a fait faire des chemises sur mesure, etc. Sur Bons Baisers de Russie, on sent qu’il est plus à l’aise dans le rôle. Ensuite, il a tourné avec Hitchcock, qui lui a appris quelques « trucs » et sur Goldfinger, il était parfait. Il savait comment jouer avec la caméra, il était très confiant. Et sur Les diamants sont éternels, ça l’amusait de revenir à Bond. Il avait aimé le scénario et tout s’est très bien passé.

Le Bond : Vous avez ensuite rempilé pour Vivre et laisser mourir…

Guy Hamilton : Après Les diamants…, j’ai dit « au revoir » à tout le monde, mais Broccoli et Saltzman m’ont rattrapé par la manche en me disant qu’il avait été convenu à l’origine que je réalise le Bond avec un nouvel acteur. Que Sean soit revenu sur sa décision entre temps ne changeait rien, c’était pour eux une question de principe ! Je devais assurer la transition. Je me suis donc mis à travailler avec Tom Mankiewicz avec qui je m’entendais très bien. Nous écrivions toute la journée et à 17 heures, nous traversions la rue pour soumettre nos idées à Cubby et Harry.

J’ai dit à Tom : « Où va-t-on envoyer Bond cette fois-ci ? » Il savait que j’étais passionné par le jazz (j’avais réalisé une émission de télévision sur Herb Alpert) et il m’a proposé la Nouvelle Orléans. Je n’étais pas chaud car il y a là-bas des millions de touristes qui viennent écouter de la musique. Puis, il m’a parlé des « jazz funerals » et en dix minutes, on avait concocté la scène d’ouverture du film où un agent est tué pendant un enterrement et placé dans le cercueil. Nous en parlons aux producteurs qui sont d’accord sur le principe, mais je réalise qu’ils n’accepteront pas d’envoyer une équipe à la Nouvelle Orléans pour simplement deux minutes de films. Il fallait donc trouver autre chose. Les bayous ? Très bien, moi qui aimais les films d’Esther Williams, j’imaginais des scènes sur l’eau avec Bond poursuivi en bateau par les méchants. Ça partait bien mais il fallait continuer. J’ai voyagé dans toutes les Caraïbes sans rien trouver d’exceptionnel, mais au moment de repartir, je suis tombé sur une ferme de crocodiles en Jamaïque.

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Le Bond : C’est ainsi que se déroule l’écriture d’un James Bond ?

Guy Hamilton : On part du livre pour voir ce que l’on peut utiliser, puis on décide des endroits où Bond peut se rendre (des lieux exotiques où personne n’est encore allé) et on réfléchit à ce qui peut se passer. Par exemple, on pense à Paris. On cogite et je propose « Et si on faisait sauter les pieds de la Tour Eiffel ? » « Non, parce que ce n’est pas « bondien », des gens vont mourir écrasés, etc. » OK, alors trouvons autre chose. En Egypte ? Pourquoi pas ? J’ai une idée : Bond a rendez-vous à minuit à 20 km du Caire avec un inconnu. Il attend, il n’y a personne à des kilomètres à la ronde lorsque soudain, derrière lui, une pyramide sort de terre ! Une petite porte s’ouvre, « Monsieur Bond ? Par ici ! » (rires) Broccoli aime l’idée mais Saltzman me demande ce qui va se passer dans la pyramide. « Mais Harry, je n’en ai aucune idée ! » (rires) On a finalement abandonné cette idée.

Harry et Cubby aimaient beaucoup le terme « bondien ». Pour qu’une idée soit acceptée, il fallait qu’elle soit « bondienne ». Si, par exemple, 007 sort de sa poche un briquet, ce ne doit pas être un Dunhill ou un Dupont, mais un briquet qui allume deux cigarettes en même temps. Alors là, oui, c’est « bondien » ! Tout devait être nouveau. Harry, qui adorait les « joujoux », avait un contact dans l’armée américaine, le colonel Charles Russhon, qui lui envoyait les dernières inventions de la CIA ou du Pentagone. C’est comme ça que Harry a eu l’idée de remplacer la scie circulaire qui allait couper Bond en deux dans Goldfinger par un rayon laser. Personne ne connaissait le laser à l’époque.

Le Bond : Avez-vous eu des ennuis avec la censure ?

Guy Hamilton : Oh oui. Quand le censeur anglais John Trevelyan a vu le premier montage de Goldfinger, il a été horrifié par le bruitage des bagarres ! Sur Les diamants sont éternels, il est devenu fou sur une scène où Bond discutait avec quelqu’un à Las Vegas, parce qu’au second plan, deux filles passaient et qu’un sein apparaissait furtivement ! (rires) La négociation a été dure et je lui ai dit : « Je ne peux pas couper ce plan, cela ruinerait la scène. Voilà ce que je propose : je garde ce plan en échange de trois autres, moins importants. » Et évidemment, je me moquais éperdument des trois autres, qui n’étaient là que pour être coupés ! (rires) Dans L’Homme au pistolet d’or, Trevelyan n’aimait pas les répliques à double sens dans la piscine [« Bonjour, je m’appelle Sus-moi »], mais je lui ai : « Si un petit gosse de dix ans rit, alors c’est un petit cochon et tu n’as rien à lui apprendre ! » Il était d’accord. (rires)

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Le Bond : Comment ont évolué les relations entre Albert Broccoli et Harry Saltzman ?

Guy Hamilton : Quand je suis rentré d’Amérique après Goldfinger, Harry et Cubby, pour la première fois de leur vie, étaient devenus véritablement riches. Et c’est à partir de là qu’on commencé les problèmes. Cubby était fondamentalement feignant. Il s’est dit qu’avec sa fortune, il n’aurait plus à trimer, qu’il pourrait déléguer aux meilleurs professionnels, et qu’il superviserait. Harry, au contraire, ne s’arrêtait jamais. « Tu sais, dit-il un jour à Cubby, que l’on peut acheter la MGM, ils sont en train de faire faillite. » Son associé lui a répondu qu’il était « con comme la lune » (sic) car ils devraient alors se lever tôt le matin et lire des scripts toute la journée ! (rires)

Mais Saltzman a produit d’autres films, a racheté Technicolor, etc. À un moment, ils ont pris chacun un bureau et ont vécu séparément. Sur Les diamants…, j’ai senti que leurs rapports n’étaient plus les mêmes. Si au cours d’une réunion, je proposais une idée qui emportait l’adhésion de Harry, alors automatiquement, Cubby le contredisait. Il y avait une rivalité, c’était un mariage qui ne marchait plus. Je suis allé voir la United Artists aux Etats-Unis car je ne pouvais travailler sereinement avec ces deux qui ne s’entendaient plus. Vivre et laisser mourir a alors été produit par Broccoli et L’Homme au pistolet d’or par Saltzman.

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Le Bond : Vous avez commencé à travailler sur L’espion qui m’aimait avant de partir sur Superman, que vous n’avez pas fait. Que s’est-il passé ?

Guy Hamilton : Pour L’espion qui m’aimait, j’avais quelques idées à propos des sous-marins, mais la bataille entre Harry et Cubby ralentissait tout, plus rien n’avançait. Le scénariste Richard Maibaum, lui aussi, en avait marre. Je suis parti à Rome pour faire Superman mais le tournage a finalement été déplacé en Angleterre. Or, je ne pouvais pas m’y rendre [Ndla : pour des raisons d’ordre fiscal]. Mais je n’ai aucun regret.

Le Bond : Auriez-vous tourné un cinquième Bond si on vous l’avait proposé ?

Guy Hamilton : Je ne crois pas. Cela dit, j’ai parlé longuement avec Cubby de la possibilité de vieillir James Bond. J’avais imaginé que cet homme, qui boit et fume beaucoup, se faisait importuner par des gamins et qu’il tentait de les rattraper. En vain. [Guy Hamilton mime Bond à bout de souffle] Alors, à ce moment-là, il faisait quelque chose de « bondien », plus malin que les gamins. Cubby n’a pas voulu ! (rires). Mon ami Kevin McClory m’a demandé, un jour que j’étais à Dublin, de réaliser Jamais plus jamais mais j’ai refusé.

Propos recueillis par Eric Saussine et Philippe Lombard

Guy Hamilton en 2015.
Guy Hamilton en 2015.

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